Bientôt un lundi de tous les dangers…
Ainsi donc, le lundi 16 juillet est le jour du grand bal de la flatterie. Comme dans « En attendant le vote des bêtes sauvages », ils seront tous autour de Koyaga pour lui chanter ses louanges. M. Ouattara sera repu de compliments au point de ne pas voir la misère du peuple et la situation politico-sociale explosive que ces flatteries dissimulent. Ils lui diront qu’il est le Messie envoyé par Dieu lui-même pour sauver le pays. Ne nous a-t-on pas appris qu’après Dieu, c’est lui ? Cependant, avec Madame de Sévigné, nous l’aurions mis en garde : « Gare à la flatterie, ma fille : trop de sucre gâte les dents. »
Et pourtant, c’est connu que La flatterie n’émane jamais des grandes âmes, elle est l’apanage des petits esprits qui réussissent à se rapetisser encore pour mieux entrer dans la sphère vitale de la personne autour de laquelle ils gravitent.
Mais notre Alassane Koyaga a fini par croire aux flatteurs. Il est désormais persuadé comme certains avant lui que la Côte d’Ivoire ne saurait continuer à exister sans lui.
Ainsi donc, le lundi 16, ce sera la constitution du parti unifié obtenu au forceps. Pendant que le PIT, le MFA, l’UPCI et le PDCI se tiendront aux côtés du peuple, des farceurs, de petits ambitieux ayant braqué ces partis excepté le PDCI RDA se retrouveront pour chanter les louanges du Dieu vivant dans une dérive dictatoriale digne des temps les plus reculés. Comme Victor Hugo pouvait l’affirmer, « La suprême bassesse de la flatterie, c’est d’encourager l’ingratitude. »
Le lundi 16 juillet, ce sera donc le bal de la flatterie, de l’ingratitude mais le flatteur ne vivant qu’aux dépens de celui qui l’écoute, la première victime de ce bal des bêtes sauvages sera bien entendu l’organisateur principal.
Pendant ce temps, dans les foyers, le réveil du sphinx sème la joie et laisse espérer des lendemains meilleurs. Puisant dans ses dernières forces au plus profond de lui, il aura réussi à se poser en dernier rempart.
Festoyez chers amis. Le chrono est déjà enclenché et en 2020, le peuple vous donnera des congés définitifs et sans solde.
Kyria Doukoure