Assassinat des agents des Pompes Funèbres à Arrah
Témoignage du patron de SIPOFU, Dominique T.
Quand au pays du western, les délinquants se déguisent en forces de la Loi ! Encore quelques analphabètes pistonnés, anciens mutins reconvertis dans la gendarmerie qui ne savaient même pas identifier un badge des pompes funèbres, et à qui on a appris à tirer sans sommation !
« Le vendredi, j’ai envoyé mes collaborateurs en mission à Arrah dans le cadre du transfert d’une dépouille, une dame dont la famille nous a confié tous les travaux funéraires. Pour le transfert, nous avons dégagé 6 porteurs, c’est-à-dire qu’ils doivent faire la manutention, porter le cercueil et les couronnes. Nous avons aussi pris un véhicule de location de type « pic-nic » avec chauffeur. Ce qui fait au total 7 personnes pris en charge par notre structure pour cette mission.
La levée de corps s’est effectuée à SIPOFU à Abidjan, le vendredi 26 mai 2017, et il y a eu le transfert à Andé, dans la sous-préfecture d’Arrah. Les agents ont dormi dans la ville où il y a eu une veillée et le lendemain ils ont fait leur travail, à savoir conduire le corps à l’église et ensuite au cimetière.
Pour ne pas traîner, vu la distance un peu longue, ils ont tous décidé, autour de midi, de rentrer à Abidjan. Mais en tombant d’accord sur le fait qu’il fallait faire escale à Arrah pendant quelques minutes pour se restaurer. Une fois à Arrah, ils garent effectivement leur véhicule pour se restaurer. Dès qu’ils mettent pieds à terre, ils se retrouvent nez à nez avec des éléments de la gendarmerie nationale qui, sans sommation aucune, se mettent systématiquement à les arroser avec leurs armes à feu. Pourtant, nos agents qui n’avaient aucun objet compromettant en main étaient bel et bien dans leurs tenues SIPOFU avec leur badge au cou.
Six sont morts sous le coup, cinq de nos agents et le chauffeur du véhicule. Un a pu s’échapper. Après leur forfait, ils joignent le responsable de la morgue d’Arrah pour lui dire de se rendre sur les lieux de leur forfait en vu d’enlever les corps de braqueurs qu’ils auraient abattu. Car selon eux, il y aurait eu un braquage dans la zone la veille.
C’est tout effondré que j’ai reçu la confirmation de ces informations avec le responsable de la morgue d’Arrah qui a également attesté que les corps de mes collaborateurs sont couchés dans sa structure, dans leurs tenus de travail SIPOFU« .
Dieu veille sur nous !
Saint-Claver Oula