Appel aux Imams du Nord
IL N’EST PAS ENCORE TARD!
Éminents imams dioulas, vous avez pris depuis quelques temps la résolution de vous impliquer dans la résolution de conflits. Ce qui est une bonne chose. Simplement, je constate que vous ne vous impliquez uniquement lorsque le régime de votre frère Alassane Ouatra est en difficulté, alors vous devenez des hommes soucieux de paix et de cohésion sociale.
Éminences, si aujourd’hui vos négociations avec les mercenaires de votre frère Ouatra ont échoué, c’est parce que pendant longtemps vous les avez encouragés à l’irrespect des lois. Vous les avez félicité pour les actes délictueux qu’ils ont posé depuis 2002! Pire, vous avez manipulé les esprits faibles de notre communauté en déformant le message coranique et en falsifiant ou en inventant des hadiths pour les galvaniser. Vous auriez du négocier dès l’entame de la rébellion pour qu’ils déposent les armes et s’asseyent pour discuter. Si aujourd’hui vos enfants ne vous écoutent plus, c’est parce que vous avez raté leur éducation ! Jusqu’aux années 70, notre communauté faisait l’admiration de tous pour l’éducation faite de rigueur, de respect des autres et des aînés. Pour de l’argent, vous avez oublié votre rôle d’éducateurs ! Comme le disent les vieux, si tu fais de ton enfant une lame de hache, il finit par te couper les jarrets !
Éminents guides religieux, il n’est pas encore tard pour vous réhabiliter aux yeux du peuple! Il y a beaucoup de choses que vous pourrez faire pour ramener la paix!
Des ivoiriens sont emprisonnés depuis des années, sans jugement, par votre frère, parce qu’ils ne sont pas dioulas ni ne pensent comme ouatra. Ils y sont torturés, souvent accusés d’atteinte à la sûreté de l’etat! Antoinette Meho, vendeuse de vivriers a été arrêtée et battue à son domicile pour dit-on tentative de coup d’état! Alors qu’en réalité, c’est parce qu’elle est témoin du massacre de ses parents à l’ouest! On vient de lui refuser la liberté provisoire! Allez voir vos parents pour qu’elle et les autres pères de famille soient libérés.
La situation sociale se détériore de jour en jour tandis que le gouvernement ment en faisant croire que tout va bien! Les fonctionnaires réclament ce qui leur est dû légalement, mais Ouatra préfère payer ses mercenaires avec les deniers de l’État! Il y a de nombreuses occasions qui s’offrent à vous pour redorer votre blason terni par votre soutien à la rébellion ! Je vous le dit parce que ce soutien met en danger toute la communauté dioula!
Écoutez ce qui se dit dans les marchés, les gares! Vous verrez que vous avez fait fausse route! Ceux qui ont été spoliés de leurs droits et leurs biens, qui ont perdu leurs parents dans la guerre des soudards d’Ado crient vengeance. Ne croyez pas que les français viendront nous aider! Ils prendront les ressortissants européens et nous regarderont nous entretuer !
Vous pouvez désamorcer cette bombe à retardement en vous impliquant sérieusement et sincèrement dans le règlement des conflits sociaux!
Il n’est pas encore tard!
Dramane Traore
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Échec des négociations entre les ex-mutins et la délégation du COSIM à Bouaké.
Hier après la rencontre avec les ex-mutins et le conseil supérieur des Imams(COSiM) conduits par leur président Cheick Boikary Fofana dans le cadre des primes des mutins.
Selon les mutins: » ils réclament le paiement de leur primes à la date fixée d’un commun accord avec les émissaires du chef de l’État , Ouattara DRAMANE » .
Lors des négociations quelques ex-mutins postés devant la grande mosquée de Dougouba étaient très mécontent, ils réclament haut et fort « nous voulons notre argent où rien » .
C’est entre eux, une affaire de rebello-rebellion.
Serge Koffi
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De graves menaces pèsent sur les 8è jeux de la francophonie prévus pour se tenir en juin prochain à Abidjan. Et pour cause, les ex-mutins qui continuent de réclamer leurs reliquats de primes, comptent se faire entendre à cette période.
Prévus pour se dérouler du 21 au 30 juillet 2017, les 8èmes Jeux de la Francophonie sont menacés par les ex-mutins. Mardi, une rencontre s’est tenue à Bouaké entre les ex-soldats et une délégation du Conseil supérieur des imams en Côte d’Ivoire (COSIM), conduite par son Président Cheick Aïma Boikari Fofana. Il s’est agi pour le Chef suprême de la communauté musulmane de convaincre les ex-mutins d’observer une trêve sociale afin de ne pas perturber les jeux de la francophonie qui se tiendront très bientôt dans notre pays. Cette rencontre qui a eu pour cadre la grande mosquée de Bouaké, n’aurait pas eu les résultats escomptés puisque, selon nos sources, les ex-soldats mutins sont restés agrippés sur leurs reliquats de primes. Vivement que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour régler cette situation avant le début des jeux dont les travaux sont très avancés actuellement.
Linfodrome