alcool frelaté : des morts à Abatta

Il convient de préciser que les 03 personnes qui ont accompagné leur ami (lequel est décédé par la suite) présentant des signes suspects dans un centre de santé sont elles-mêmes décédées des mêmes symptômes quelques heures plus tard.

Toutes ces personnes auraient consommé de l’alcool.

Les services sanitaires ont procédé à des prélèvements en vue d’analyses pour déterminer les raisons de ces décès dans le même périmètre.

A la minute où nous portons cette information aux populations de la Sous-Préfecture de Bingerville et de la Commune de Cocody, ce sont six (06) personnes, dont les décès ont été formellement constatés.

Aucune certitude n’est établie pour l’heure.

Cette situation ne concerne pour le moment que le village d’Abatta.

Par Mesure conservatoire, tous les débits de boissons du village ont été fermés.

Les centres de santé de la zone observent en ce moment une vigilance particulière et une permanence afin de traiter tout cas suspect.

En cas de diarrhée, de douleurs abdominales, de vomissements, de troubles respiratoires et de convulsions, vous êtes priés de vous rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche ou d’y conduire vos proches qui présentent ces symptômes.

Les populations d’Abatta sont priées d’observer scrupuleusement ces mesures conservatoires, en attendant d’autres instructions.
Vincent Toh Bi Irié

Drame à Abatta, périurbain de la commune de Bingerville est dans l’émoi. Et pour cause, elle est soumise à un drame. Dans la nuit du samedi 29 juin au dimanche 30 juin 2019 l’on dénombrait 11 victimes, toutes décédées à la suite de la consommation de ‘’Koutoukou’’ dans un maquis cabaret.

Au moins six personnes ont trouvé la mort à Abatta, un village situé en pleine ville entre les deux communes de Bingerville et Cocody le samedi 29 juin 2019 après avoir consommé du ‘’Koutoukou’’ attristant les riverains. Selon les témoignages, le malaise survient brusquement, puis la mort intervient quinze minutes après chez les victimes. Ils attestent que les victimes ont commencé à être enregistrées dans la nuit de samedi à dimanche avec plus de quatre décès.

Selon un autre témoin sous le couvert de l’anonymat qui explique les dernières heures des premières victimes. « Elles suffoquent pendant qu’ils suent à grosses gouttes, alors que leur corps reste froid. Et environ 15 minutes après, elles meurent atrocement. Toutes les victimes sont mortes de la même façon », a-t-il expliqué. « Ils ont bu ensemble le week-end dans le maquis derrière l’immeuble que voici », a renchéri un autre témoin visiblement très remonté. « Jusqu’à ce que les enquêtes établissent la raison de la mort de ces jeunes, les autorités doivent faire fermer tous ces “bistrots et maquis de la mort” où aucune règle d’hygiène n’est observée par les tenanciers », a-t-il conseillé.

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) appuyé par des médecins s’affairaient à évacuer les victimes agonisantes. Les forces de l’ordre visiblement sous le choc patrouillaient dans la rue où sont concentrés les “bistrots et maquis de la mort”. Les médecins quant à eux, ont fait des prélèvements d’échantillons d’alcool dans plusieurs bouteilles du “maquis incriminé” pour des analyses. La tenancière du ‘’bistrot’’ a été mise aux arrêts et une enquête a été ouverte.

Karina Fofana, Afriksoir.net