Alassane Dramane Ouatttara, un « ivoiritaire » ?
C’est incroyable ! Désormais tous les militaires et particulièrement ceux appartenant au contingent des 8400, devraient justifier de leur nationalité ivoirienne pour continuer à exercer au sein de l’armée ivoirienne. Dans le cas contraire, ils seront radiés. C’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui révèle l’information. On apprend, à travers les colonnes de ce journal, que des étrangers auraient été enrôlés dans les rangs des Forces Nouvelles (ex-rébellion de Guillaume Soro) et intégrés à l’armée sur présentation « de documents d’identité frauduleux », lors de la constitution des FRCI, devenues FACI.
Pour appuyer cette décision, Jeune Afrique, dans son dernier numéro, nous révèle qu’une courte ordonnance (sept articles) à été prise en dehors du Conseil des ministre et sur laquelle les services de la présidence n’ont pas communiqué. « Alassane Ouattara a donné des pouvoirs exceptionnels au général Touré, Sékou, chef d’état-major des armées, et au général Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie » nous révèle le bihebdomadaire, et d’ajouter que « Ces derniers peuvent désormais radier tout militaire ou gendarme sur simple « rapport de (leur) supérieur hiérarchique, en cas de flagrance dans la commission de fautes contre l’honneur et la morale » ou en cas d’absence non justifiée pendant quinze jours».
Allons nous vers une autre rébellion quand ont sait que la rhétorique utilisée pour justifier ́la précédente était essentiellement basée sur les questions de nationalité et autres délits de faciès ? L’on est en droit de se poser des question sur la réelle motivation de monsieur Ouattara à qui l’Etat de Côte d’ivoire avait simplement demandé de fournir des preuves de sa nationalité ivoirienne bien avant de prétendre briguer la magistrature suprême. Incapable de produire des documents conforment aux lois ivoiriennes, il avait promis rendre ce pays « ingouvernable ». La suite on la connaît : coup d’État, rébellion, « crise postélectorale» et guerre quasi-civile.
Voilà qui va faire grincer des dents. Gageons que ce ne soit pas le prélude à une nouvelle crise liée à l’identité. La Côte d’Ivoire en a trop souffert.