Affi le 5 eme membre fondateur du FPI !!!

Affi N’Guessan :
“Je peux me considérer comme membre fondateur du FPI”

Par Elvire Ahonon

Le président du FPI, Pascal Affi N’guessan était l’invité, le samedi 13 avril dernier, de La radio de la paix. Il s’est exprimé sur divers sujets, notamment celui des membres fondateurs du Front populaire ivoirien Larges extraits.

Je peux me considérer comme membre fondateur étant donné que je suis entré dans ce parti en 1986 dans la clandestinité et au moment de la reconnaissance du parti en 90, j’étais déjà dans le parti, j’aurais pu figurer dans la short list des fondateurs qui a été déposée au ministère de l’Intérieur, mais en ce moment-là, il fallait ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, donc la direction du parti a préféré faire avancer des noms et réserver les autres membres de la direction pour les futures batailles.

 Origine de la crise

Je ne pense pas que les problèmes datent de 2014, les problèmes sont la conséquence de notre éviction du pouvoir en 2010-2011. Vous savez que lorsqu’une formation politique fait face à une telle épreuve, il y a toujours des dissensions. La direction du parti s’est retrouvée pour la grande majorité des membres en prison, d’autres en exil, moi-même, j’étais en prison à Bouna, il y avait donc une direction intérimaire et par le jeu des ambitions, la crise a commencé. Avant même que je ne sorte de prison, certains cadres nourrissaient l’ambition de se débarrasser de l’ancienne direction en convoquant un Congrès électif, cela n’a pas été possible puisque les militants s’y sont opposés en 2012. Et quand je suis sorti de prison en 2013, c’est avec beaucoup de difficultés que la direction intérimaire m’a cédé la présidence du parti.

Oui bien sûr puisqu’il y avait une direction intérimaire ça veut dire que le président était absent, j’étais en prison. Mais lorsque le président retrouve la liberté, la logique aurait voulu qu’on lui redonne le poste sans hésitation. Mais il y a eu beaucoup de crispations, certains ont voulu recourir à une consultation juridique pour savoir si j’avais le droit de reprendre la direction du parti, donc la crise interne a commencé avec la perte du pouvoir et elle s’est amplifiée au fur et à mesure jusqu’en 2014 avec ce Congrès dont vous faites allusion, où certains, parce qu’ils n’étaient pas en mesure de m’affronter au Congrès, ont voulu avancer le nom du président Laurent Gbagbo comme candidat au Congrès.

Alliance avec Bédié

L’alliance est en cours à travers la plateforme que le président Henri Konan Bédié a lancée à laquelle nous adhérons pleinement puisque nous l’avons souhaitée depuis de nombreuses années et d’autres partis politiques de l’opposition sont à l’heure actuelle avec nous, il y a une vingtaine de partis politiques qui planchent à l’heure actuelle sur la charte de cette plateforme. Je suis persuadé que d’ici la fin de ce mois d’avril 2019, cette plateforme verra le jour et que c’est autour de cette plateforme que l’opposition va se rassembler pour l’alternance politique en 2020.

 Rencontre ratée avec Gbagbo

On ne peut pas dire que c’est moi qui l’avais sollicitée. J’ai exprimé le souhait de rencontrer le président Laurent Gbagbo dès ma sortie de prison et quand les sanctions internationales dont j’étais victime ont été levées notamment le gel de mes comptes et l’interdiction de sortir du pays. Malheureusement, entre 2015 et fin 2018, je n’ai eu aucune suite favorable et donc je me consacrais aux activités du parti lorsque la secrétaire générale m’a approché pour me dire qu’après avoir pris des contacts notamment au Ghana, le président Laurent Gbagbo serait disposé à me recevoir. Agnès Monnet oui.

Donc l’initiative est venue d’ailleurs. J’étais demandeur dès le départ mais la proposition m’a été faite et donc c’est sur la base de cette proposition que je me suis rendu à Paris et là encore,on m’a opposé un préalable que je n’ai pas accepté. Donc la rencontre n’a pas pu avoir lieu. Évidemment, j’ai eu la nette impression que j’ai été conduit dans un traquenard et que manifestement, il y avait une volonté d’humilier, une volonté de rabaisser et c’est ce que je n’ai pas apprécié.

Elvire Ahonon, ivoiresoir.net