Une opposition pleine de bon sens !
MARIE ODETTE LOROUGNON :
» La Côte d’Ivoire est en train d’échapper aux ivoiriens(…) Avant, quand nous étions à l’école primaire, ton papa dépose d’abord ton Extrait de Naissance avec lequel tu es inscrit. Aujourd’hui, on nous invente des enfants apatrides. Ils n’ont pas d’Extrait de Naissance; Ainsi à Ayama six cent mille en ont reçu en présence de Kandia Camara et Madame Ouattara .
On veut nous faire avaler cette couleuvre. Les enfants qui n’ont pas d’extrait de naissance et qui sont en âge de passer le CEPE, pourquoi ? Ça n’existe pas, c’est impossible .
Les apatrides c’est qui ? On dit que ce sont des gens qui n’ont pas de pays, ou qui ne savent pas d’où ils viennent. Mais qui ne sait pas d’où il vient ? Ça n’existe pas. Il n’y a pas d’apatrides. Je le répète, il n’y a pas d’apatrides ! Sauf qu’il y a un gouvernement qui est venu par la force et qui pense qu’il peut fabriquer de nouveaux ivoiriens. Et mettre les ivoiriens de côté, donc on brade la nationalité. Notre nationalité est bradée aujourd’hui, en donnant des extraits gratuits à des enfants dont on ne sait d’où ils viennent. D’où viennent-ils ces milliers d’enfants à qui on distribue des extraits de naissance ? D’où viennent-ils, et comment peut-on dire qu’ils n’ont pas d’Extrait de Naissance ?
Voilà un des problèmes de la Côte d’Ivoire .
Ça veut dire que le fameux plan commun, c’est Monsieur Ouattara qui en avait. Ce plan commun, c’était d’arracher la Côte d’Ivoire aux ivoiriens, et c’est pour ça qu’ils ont peur que le président GBAGBO rentre, car il est le seul qui peut mettre fin à tout ça. Ils ont inventé que c’est Laurent GBAGBO qui avait un plan commun, c’est faux .
Après les Extraits , il y a les Cartes Nationales d’identité(CNI). Laurent GBAGBO, malgré la crise où une grande partie du pays était aux mains de la rébellion, a donné gratuitement les CNI, parce qu’il pense que c’est un droit pour chaque l’ivoirien d’avoir sa pièce d’identité.
On ne peut pas l’avoir avec les étrangers. Les gens ont peur du mot étranger. On ne doit pas avoir peur du mot étranger. L’étranger se trouve dans chaque pays. Quand tu connais ta place, on ne te répète pas tous les jours que tu es un étranger. L’étranger doit connaître sa place .
Quand tu es étranger, tu n’es pas concerné par notre CNI, par nos élections, par notre nationalité. L’étranger qui ne connaît pas sa place, on doit la lui montrer. Nous luttons pour nos enfants et nos petits enfants. Nous devons leur laisser un pays libre. C’est pourquoi nous n’allons pas avoir peur de Monsieur Ouattara. »
Gilles Christ Djedje
Commentaire intéressant : La cérémonie de remises d’extraits de naissance s’est déroulée à Anyama. Or depuis 1985, Anyama est une commune dotée d’un service d’état civil. Ces parents là ne savaient pas qu’ils devaient déclarer leurs enfants à l’état civil pour avoir des extraits de naissance?
« Monsieur Ouattara n’est pas arrivé sur un terrain vierge . Il a trouvé des nationaux qui habitent la Côte d’Ivoire , il ne peut pas en fabriquer d’autres . Il y a déjà le peuple de Côte d’Ivoire a qui appartient l’espace ivoirien…ils savant comment ils sont arrivés au parlement ces députés actuels » .
<< Certains se plaisent à dire qu’on ne doit pas préciser qu’on est ivoirien .Il y a quelqu’un qui a géré la présidence de l’assemblée nationale sous GBAGBO, lui il veut qu’on dise qu’on est ivoirien sans précision. Si je suis ivoirien d’Attecoub , je ne dois pas le dire, si je suis de Bonoua, je ne dois pas le dire. Mais non ! Pourquoi ne dois-je pas être fière de ma provenance ? Si je suis de Gagnoa, je dois dire que je suis de bété de Gagnoa. Si je suis ébrié d’Attecoube, je dois dire que je suis ébrie d’Attecoube, si je suis tagbana de Boundiali, je dois le dire. Si je suis Senoufo de Korhogo, je dois le dire. On ne doit pas avoir peur. Nous avons de réels problèmes.
LES DÉPUTÉS DU POUVOIR CONTRE LE PEUPLE .
C’est la première fois que nous voyons des députés au parlement ivoirien qui prennent fait et cause pour le pouvoir et non pour le peuple. Le parlement est un contre-pouvoir de l’exécutif, le parlement, c’est le contrôleur de l’exécutif. On ne peut pas dire comme le Président a dit qu’il ne donne pas les pièces d’identité gratuitement, alors nous on est avec le président. Mais qui vous a envoyés au parlement ? Votre président ou le peuple ? Ce n’est donc pas le peuple alors ? Ils savent comment ils sont arrivés au parlement, ces députés actuels. Mais c’est vous qui nous aviez amené au parlement au temps de GBAGBO, c’est vous le peuple qui nous aviez amené au parlement de GBAGBO. Et nous défendions vos intérêts.
ANECDOTES AU PARLEMENT SOUS GBAGBO .
Quand on est arrivé au parlement, on a demandé qu’on trie des gens qui vont débattre. J’ai refusé, j’ai dit non; tout le monde doit parler, moi Marie Odette Lorougnon, dans mon Attecoubé d’où je suis venue, c’est mon « toi ya dit, moi ya dit » qui m’a amenée au parlement ici et c’est ce que je vais dire pour défendre le peuple de Côte d’Ivoire. On va au parlement pour défendre le peuple et non les intérêts du pouvoir ou de celui qui se dit président de la république. Nous sommes dans un pays qui marche sur la tête . Notre pays marche sur la tête. Nous devons nous lever pour dire non! Camarades, peuple de Côte d’Ivoire et sympathisants.
MONSIEUR OUATTARA A TROUVÉ UN TERRAIN DÉJÀ OCCUPÉ PAR LES NATIONAUX .
Monsieur Ouattara n’est pas arrivé sur un terrain vierge. Il est arrivé sur un terrain qui est occupé par les ivoiriens. Il a trouvé des nationaux qui habitent la Côte d’Ivoire, il ne peut pas fabriquer des nationaux, il y a déjà le peuple de Côte d’ivoire, à qui appartient l’espace ivoirien. On ne peut pas fabriquer d’autres, CEST pour ça, nous devons nous lever . >>
Marie Odette Lorougon Ex député d’Attecoubé , VP du FPI . C’etait à Attecoubé .
Titres : Gala Kolebi
D’expression Liberté
la réaction ne s’est pas fait attendre :
L’HONORABLE MARIAM TRAORÉ MET EN GARDE :
<< Je demande à Marie Odette Lorougnon du Fpi de faire très attention,je n’ai jamais parler de son PR Laurent Gbabgo,donc si elle insulte mon PR ADO et son PM , elle me verra devant sa porte>>.
Kone Abdoul Bagoueh