Les allers-retours de Nicolas Sarkozy à Conakry intriguent les Guinéens

Que cherche Nicolas Sarkozy en Guinée ? L’ancien président français n’avait jamais visité ce pays durant sa présidence. Il s’y est rendu à trois reprises depuis le mois de février. Rien n’a filtré à Conakry sur ces visites dites privées qui ne semblent pas être du goût de certains Guinéens.

Le tapis rouge a été déroulé pour l\'accueil à Conakry de l\'ancien président français, Nicolas Sarkozy, le 21 février 2019.
Le tapis rouge a été déroulé pour l’accueil à Conakry de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, le 21 février 2019. (Capture d’écran Youtube)

Trois visites en trois mois sans aucune communication de la part des autorités guinéennes. Dans les rues de Conakry, certains ont fini par s’interroger sur ces va-et-vient. Ils aimeraient en savoir davantage, comme en témoignent ces réactions recueillies par BBC-Afrique.

« C’est inquiétant pour nous qui ne savons pas les dessous de ces visites. »
« Dans les conditions normales, le gouvernement doit communiquer. Il ne s’agit pas de n’importe quel citoyen français qui multiplie ses visites chez nous. »
« Qu’est-ce-que il vient faire en Guinée ? Quand il était président, il ne venait pas. »

Certains Guinéens voient même derrière ces visites des relents de la « Françafrique » que leur pays a toujours combattue.

Ils viennent remplir leurs poches, puis ils repartent. C’est la même chose depuis 1958. Il faut que les Guinéens ouvrent les yeux, dixit un Guinéen de Conakry à BBC Afrique

Les mines de fer guinéennes dans la ligne de mire

Nicolas Sarkozy s’était rendu pour la première fois en Guinée le 21 février en compagnie de l’homme d’affaires franco-israélien Beny Steinmetz. Riche diamantaire et magnat des mines, il était en conflit avec les autorités de Conakry depuis 2008 au sujet d’une concession minière dans le sud du pays.

La médiation de Nicolas Sarkozy, qui a rencontré le président guinéen Alfa Condé, avait permis de retirer les accusations de corruption portées contre le milliardaire. Pour sa part, l’homme d’affaires avait fini par renoncer à ses droits sur l’exploitation du gisement de fer de Simandou et obtenu l’exploitation d’un autre gisement, avait révélé l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Sarkozy accusé pour sa politique en Libye et en Côte d’Ivoire

Si certains Guinéens estiment qu’il est parfaitement normal que le président guinéen fasse affaire avec l’ancien chef de l’Etat français, d’autres reprochent à Alpha Condé de pactiser avec le diable. C’est le reproche que fait Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne.

« Acteur principal de la crise ivoirienne où il y a eu près de 3000 morts, de la crise libyenne et tant d’autres, l’Afrique est en train de s’embraser à cause d’une décision politique complaisante et indélicate de Sarkozy. La Guinée, le temple du panafricanisme, ne doit pas recevoir une personne controversée de ce genre. »

Dans une vidéo postée sur Youtube, Dansa Kourouma estime que la venue de Nicolas Sarkozy en Guinée relève de la provocation. Pour lui, le président guinéen Alpha Condé devrait fournir des explications à son peuple sur les tenants et les aboutissants de ces visites.
franceTVinfo.fr

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Peut-être est-il venu en Guinée collecter des fonds pour l’aider à payer ses frais de justice à venir…

Affaire Bygmalion:
le Conseil constitutionnel ouvre la voie à un procès Sarkozy

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Emmanuel Macron et l’ancien président Nicolas Sarkozy (à gauche) assistent à une cérémonie d’hommage aux résistants français du plateau des Glières (Haute-Savoie), le 31 mars 2019. Ludovic MARIN / POOL / AFP

Le Conseil constitutionnel a rejeté, ce vendredi 17 mai 2019, une question prioritaire de constitutionnalité déposée par l’ancien président français pour faire annuler son renvoi en procès dans l’affaire Bygmalion. Une décision qui ouvre la voie au passage de Nicolas Sarkozy en correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale.

L’ancien chef d’État estimait qu’il ne pouvait pas être jugé dans l’affaire Bygmalion, car il a déjà été sanctionné pécuniairement en 2013 après le rejet de ses comptes de campagne présidentielle de 2012 par les instances de contrôle. Les « sages » de la rue de Montpensier ont acté, ce vendredi, l’inverse.

C’était l’un des derniers recours de Nicolas Sarkozy. L’ancien président avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), après avoir été renvoyé en février 2017 devant le tribunal correctionnel, accusé d’avoir dépassé le plafond des dépenses électorales autorisé de plus de 20 millions d’euros.

Le principe du « non bis in idem » n’étant pas repris par le Conseil constitutionnel, on se dirige vers un procès Sarkozy en correctionnelle quasi inéluctablement. Les « sages » estiment que les sanctions financière et pénale sont de nature différente et s’appliquent à des « intérêts sociaux » distincts.

Du point de vue du Conseil, la sanction financière est venue rétablir « l’égalité entre les candidats au cours de la campagne électorale », tandis que la répression pénale des mêmes faits viserait, en cas de condamnation, à « sanctionner les éventuels manquements à la probité » du candidat.

Me Emmanuel Piwnica, avocat de l’ancien président, parle d’une « grande déception ». Nicolas Sarkozy est le deuxième ex-chef d’État français à être renvoyé en procès dans une affaire politico-financière sous la Ve République, après Jacques Chirac, condamné en 2011 dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
RFI.fr

UN TROISIÈME PROCÈS POUR SARKOZY

Après l’affaire Kadhafi et celle des écoutes téléphones avec son avocat, Sarkozy sera jugé aussi dans l’Affaire Bigmalion. Il est poursuivi dans les deux premiers dossier pour corruption .
On parle quand même d’un ancien président français dont le pays donne des leçons de moralité à l’Afrique, traitant nos président de corrompus.
Sob Edry Brice