Parole politique
La rubrique hebdomadaire de Germain Sehoué
La parole politique, c’est l’expression de la pensée politique.
Celle qui fait le débat public. Celle qui oriente et enrichit la controverse sur la conduite de la cité. Sa diversité fait bien à la société. Mais si elle peut être démagogique et trompeuse, suscitant de faux espoirs, la parole politique donne aussi un sens à la vie. Une vie qui imagine son amélioration dans la transformation de la société que promet l’homme ou la femme politique. Agressive ? Modérée ? Désespérante ? Prometteuse ? Qu’a-t-elle été ce week-end ? Faisons-y un plongeon.
« Nous serons bel et bien aux élections de 2020 » (Le Temps du 23 avril 2019), promet Dr Assoa Adou, Secrétaire général du Fpi, en parlant du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien. Il anéantit ainsi ceux qui priaient de toutes leurs tripes pour voir cette formation politique dans l’abstention, dans la politique de la chaise vide. Vrai ou faux ? Pour sûr, on voit sur le terrain, les cadres du parti, avec à leur tête, l’ancienne Première Dame Simone Gbagbo, dans une offensive éclatée, sans concession. Dans la même veine de créer la déception chez l’adversaire, Jean-Louis Billon (Pdci) avertit : « Ceux qui pensent que 2020 est calé, seront très déçus » (Le Temps du 23 avril 2019). Lorsqu’il affirme cela, l’on espère que le parti de Henri Konan Bédié, concocte un plan coriace. Et qu’il sait donc sur quoi il table pour promettre une immense déception au régime Rhdp. De son côté, même à Dabakala, Guillaume Soro ne se tait pas. Il veut faire savoir que sur le terrain, il agit bien. Et que de même que la bande à Adjoumani se lance sur les traces d’Houphouet-Boigny comme repère, « Bientôt le gouvernement viendra sur mes traces… » (Générations du 23 avril 2019). Et à toutes fins utiles, Soro fait ce rappel pour mettre les pendules à l’heure : « J’ai été rebelle pour que Alassane soit président » (L’inter du 23 avril 2019). Autre parole politique, même si elle porte une toge religieuse : « Sortez du tombeau de la rancune et du mépris » (Frat-Mat du 23 avril 2019), recommandait le Cardinal Jean-Pierre Kutwa à l’occasion de la Pâques. Il s’agit de pacifier les cœurs et de réduire les conflits dans la société. Et voici, sur un autre tableau, un homme qui n’a pas peur d’être dans le viseur des tueurs et n’entend pas se détourner de sa trajectoire. Kacou Guikahué fait d’ailleurs de sa traque un aiguillon : « S’il veulent me liquider, c’est que je suis sur la bonne voie… » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). Quant à Henri Konan Bédié, président du Pdci, him-self, il déclare : « Nous sommes la Côte d’Ivoire et nous formons une belle famille, vivante et chaleureuse, au-delà de nos épreuves, des hauts et des bas. Gardons l’espérance en notre pays ! » Bédié n’est pas dans la polémique. Il s’inscrit dans l’esprit de la Pâques. Parce que Paquinou rassemble et réjouit particulièrement le peuple Baoulé. A part cela, qui a créé le désordre en Côte d’Ivoire ? Qui a mélangé ce pays ? Pour Jeannot Ahoussou Kouadio, président du Sénat, « Ceux qui ont mis le désordre dans ce pays, le désordre les a rattrapés » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). Comme pour dire que nos actes nous rattrapent bien souvent. La lutte contre la corruption commence tôt. Ainsi depuis Gbonné, en tournée dans l’Ouest montagneux, Simone Ehivet Gbagbo prévient : « Au Fpi, nous voulons des gens qui ont peur d’aller prendre de l’argent volé » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). A Adiaké, le député-maire Hien Yacouba Sié semble éteindre un feu. Le feu d’une réputation qui aurait précédé dans cette région l’actuel chef de l’Etat : « Le Président Alassane Ouattara ne va pas vous spolier vos terres et plantations » (L’Expression du 23 avril 2019). De même dans sa diversité, la parole politique peut se lire dans le discours d’une dame comme Anne Ouloto, pion du Rhdp dans le Cavally. Ouloto qui donne ici une orientation politique : « Allons au développement » (Le Patriote du 23 avril 2019).
Celle qui fait le débat public. Celle qui oriente et enrichit la controverse sur la conduite de la cité. Sa diversité fait bien à la société. Mais si elle peut être démagogique et trompeuse, suscitant de faux espoirs, la parole politique donne aussi un sens à la vie. Une vie qui imagine son amélioration dans la transformation de la société que promet l’homme ou la femme politique. Agressive ? Modérée ? Désespérante ? Prometteuse ? Qu’a-t-elle été ce week-end ? Faisons-y un plongeon.
« Nous serons bel et bien aux élections de 2020 » (Le Temps du 23 avril 2019), promet Dr Assoa Adou, Secrétaire général du Fpi, en parlant du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien. Il anéantit ainsi ceux qui priaient de toutes leurs tripes pour voir cette formation politique dans l’abstention, dans la politique de la chaise vide. Vrai ou faux ? Pour sûr, on voit sur le terrain, les cadres du parti, avec à leur tête, l’ancienne Première Dame Simone Gbagbo, dans une offensive éclatée, sans concession. Dans la même veine de créer la déception chez l’adversaire, Jean-Louis Billon (Pdci) avertit : « Ceux qui pensent que 2020 est calé, seront très déçus » (Le Temps du 23 avril 2019). Lorsqu’il affirme cela, l’on espère que le parti de Henri Konan Bédié, concocte un plan coriace. Et qu’il sait donc sur quoi il table pour promettre une immense déception au régime Rhdp. De son côté, même à Dabakala, Guillaume Soro ne se tait pas. Il veut faire savoir que sur le terrain, il agit bien. Et que de même que la bande à Adjoumani se lance sur les traces d’Houphouet-Boigny comme repère, « Bientôt le gouvernement viendra sur mes traces… » (Générations du 23 avril 2019). Et à toutes fins utiles, Soro fait ce rappel pour mettre les pendules à l’heure : « J’ai été rebelle pour que Alassane soit président » (L’inter du 23 avril 2019). Autre parole politique, même si elle porte une toge religieuse : « Sortez du tombeau de la rancune et du mépris » (Frat-Mat du 23 avril 2019), recommandait le Cardinal Jean-Pierre Kutwa à l’occasion de la Pâques. Il s’agit de pacifier les cœurs et de réduire les conflits dans la société. Et voici, sur un autre tableau, un homme qui n’a pas peur d’être dans le viseur des tueurs et n’entend pas se détourner de sa trajectoire. Kacou Guikahué fait d’ailleurs de sa traque un aiguillon : « S’il veulent me liquider, c’est que je suis sur la bonne voie… » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). Quant à Henri Konan Bédié, président du Pdci, him-self, il déclare : « Nous sommes la Côte d’Ivoire et nous formons une belle famille, vivante et chaleureuse, au-delà de nos épreuves, des hauts et des bas. Gardons l’espérance en notre pays ! » Bédié n’est pas dans la polémique. Il s’inscrit dans l’esprit de la Pâques. Parce que Paquinou rassemble et réjouit particulièrement le peuple Baoulé. A part cela, qui a créé le désordre en Côte d’Ivoire ? Qui a mélangé ce pays ? Pour Jeannot Ahoussou Kouadio, président du Sénat, « Ceux qui ont mis le désordre dans ce pays, le désordre les a rattrapés » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). Comme pour dire que nos actes nous rattrapent bien souvent. La lutte contre la corruption commence tôt. Ainsi depuis Gbonné, en tournée dans l’Ouest montagneux, Simone Ehivet Gbagbo prévient : « Au Fpi, nous voulons des gens qui ont peur d’aller prendre de l’argent volé » (Le Nouveau Réveil du 23 avril 2019). A Adiaké, le député-maire Hien Yacouba Sié semble éteindre un feu. Le feu d’une réputation qui aurait précédé dans cette région l’actuel chef de l’Etat : « Le Président Alassane Ouattara ne va pas vous spolier vos terres et plantations » (L’Expression du 23 avril 2019). De même dans sa diversité, la parole politique peut se lire dans le discours d’une dame comme Anne Ouloto, pion du Rhdp dans le Cavally. Ouloto qui donne ici une orientation politique : « Allons au développement » (Le Patriote du 23 avril 2019).
Après son élection à la présidence en Ukraine, le 21 avril 2019, l’humoriste Volodymyr Zelensky pouvait confirmer : « Regardez-nous, tout est possible ! » (www.lci.fr » International). Tout est possible ? Il faut seulement oser et croire à son combat. La parole politique met ainsi du rythme dans notre vie. On en sourit. On en pleure. On en reste indifférent. Mais elle fait la vie.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr