Botul à la conquête du monde…

Prenez vos tickets, BHL vend son nouveau spectacle en mars prochain. Une tournée qui le mènera, dès le 5 du mois, « dans 22 villes du continent ». Rien moins que cela. Pour prêcher sa parole, il va mouiller sa chemise, -ou presque, car celle-ci doit rester toujours négligemment impeccable-, et prendre son bâton de pèlerin pour « combattre le populisme qui, en France comme chez nos voisins, menace le fondement même de nos démocraties ».
Un petit mot sur les Gilets jaunes, les siens, tel qu’il les perçoit. il les connait si bien, ils mangent ensemble à la même soupe populaire depuis des lustres, lui le fils d’André Lévy, qui a bâti sa fortune sur le bois précieux d’Afrique et ces hommes et femmes tristes qui passent leur temps sur les ronds-points! Gavons-nous encore : « c’est un vrai mouvement social. Mais animé par des passions tristes, mortifères, nihilistes ». (…) dans la lutte des classes à l’ancienne, les gens réclamaient des droits nouveaux, une amélioration de leur sort, le redressement d’une injustice ou d’un tort. Et leur plus cher désir était d’avoir gain de cause et d’être entendus. Or, là, les « gilets jaunes » ont été entendus. Macron leur a dit : « Je vous ai compris, j’ouvre le dialogue ». Et c’est peut-être même une nouvelle forme de délibération qui est en train de s’inventer, malgré ses difficultés à se mettre en place, avec le fameux « grand débat ». Mais les « gilets jaunes » répondent quoi ? « Eh bien, non ! Ce n’est pas ça, finalement, que nous voulions ! Ce n’était pas des nouveaux droits, des nouvelles libertés, de nouvelles formes de justice ! C’était la tête du roi, c’était bloquer les ronds-points, c’était n’importe quoi sauf l’amélioration du sort des plus humbles. »
(…) je suis plutôt frappé, au contraire, par la volonté d’écoute de ceux que vous appelez « les élites ». (…) c’est la première fois que, dans l’histoire récente des luttes de classes en France, on voit autant de dirigeants, de responsables de l’appareil d’Etat, etc., dont le principal souci semble être, non de réprimer, mais de comprendre et, peut-être, de réparer. »
Et puis j’ai appris, grâce à lui que L’Euro « est solide. Il a sauvé la Grèce, par exemple, des démagogues. Mais, sans un grand bond en avant dans le sens de l’union politique, la digue finira par céder ».
En le lisant j’imaginais les Grecs s’incliner devant ce nouveau philosophe, qui vient jusqu’à eux pour leur rendre leurs lettres de noblesse !
Bref, il a tout compris, et son one man show, -car il est unique, sorti de l’Unique-, vous expliquera tout…
Shlomit

Le 5 mars prochain, Bernard Henri-Lévy sera sur la scène du théâtre Parenti, à Milan, pour un monologue où il appellera à une refondation de l’Europe. Le début d’une tournée qui le mènera dans 22 villes du continent. Une façon, pour lui, de combattre le populisme qui, en France comme chez nos voisins, menace selon lui le fondement même de nos démocraties. Entretien.

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