Élections, petite recension des dérives verbales
LE TOP 5 DES PLUS GRAVES DÉRIVES VERBALES DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
La campagne pour les élections locales a pris fin le 11 octobre 2018 à minuit. Au cours de celle-ci, certains candidats ont tenu des propos graves. Voici le top 5 es plus graves dérives verbales de la campagne électorale.
Ivoiresoir.net vous propose des extraits de propos suffisamment graves tenus par certains candidats ou supporteurs de candidats.
Top 1 : Hamed Bakayoko
« Dites aux jeunes qui s’excitent qu’il ne sert à rien d’être derrière des candidats qui sont des repris de justice en sursis, des candidats qui sont des prisonniers en sursis. Quel que soit le résultat, la justice fera son travail. C’est lorsque vous volez que vous venez faire le malin ici au Plateau ? Il y a une justice qui est déjà avec (nous). Que les gens arrêtent de nous sous-estimer », avait déclaré Hamed Bakayoko au Plateau, le dimanche 30 septembre 2018.
A la une : Grave aveu d’Hamed Bakayoko au Plateau : « Il y a une justice qui est déjà avec nous », « il ne sert à rien »
Des propos suffisamment graves qui ont eu toutefois le mérite de dévoiler les accointances entre le pouvoir RHDP et le pouvoir judiciaire.
Top 2 : Fabrice Sawegnon
Le patron du groupe Voodoo avait accordé une interview au journaliste Fernand Dédeh. Suite à des pressions dévoilant le penchant autocratique du candidat. Dans le fond, l’interview elle-même était riche de révélations sur le système Ouattara.
« Voilà un gars qui s’appelle Akossi Bendjo. Il est au PDCI depuis longtemps. Il bouffe. Tout le monde sait qu’il bouffe mais personne ne parle. Parce que les gars se disent, c’est un partenaire politique. Ils sont entre eux. Ils se protègent les uns, les autres. Dans tous les pays du monde, quand tu es dans un système, tu es tranquille. Quand tu commences à cracher sur le système, il se braque », avait-il déclaré.
« MON INTENTION N’ÉTAIT PAS DE CROISER LES MINUS. JE ME PRÉPARE POUR DES GRANDES CHOSES. LES PETITES NE M’INTÉRESSENT PAS »
Dans cette interview, il parlait aussi avec beaucoup d’arrogance : « Dans mon histoire, je voulais croiser Bendjo et le battre. Mon intention n’était pas de croiser les minus. Je me prépare pour des grandes choses. Les petites ne m’intéressent pas ».
Top 3 : Kandia Camara
En pleine prestation dans un meeting le mardi 9 octobre 2018 à Tiébissou, la ministre Kandia Camara s’en prenait à ceux qui, sans avoir de relations haut placées au pays, ne pouvaient prétendre réaliser une quelconque promesse de campagne. Pour la secrétaire générale du RDR, en campagne pour les candidats du RHDP du parti unifié du président Ouattara, difficile d’être crédible si tu n’as de relation avec le premier ministre ou le président de la République.
Après avoir énuméré des promesses émises en général par des candidats, Kandia Camara a dit ceci: « tu lui demandes (NDLR au candidat indépendant ou PDCI) tout ce que tu veux faire là c’est bien mais est ce que toi tu connais le premier ministre Gon Coulibaly? Tu lui demandes, oui mon frère, tout ce que tu veux faire là c’est bien mais est-ce que toi là tu peux rencontrer le président de la République Alassane Ouattara?
« SI TOI LE GOUVERNEMENT T’AS PAS CHOISI, LE PREMIER MINISTRE T’A PAS CHOISI ET LE PRÉSIDENT TE CONNAIT PAS, TU PEUX FAIRE QUOI POUR LES GENS? RIEN «
Faut lui demander mais toi c’est le président qui t’envoie ici pour venir travailler pour nous ou c’est le premier ministre ? S’il ne répond pas à la question, ne l’écoutez plus parce que c’est le maire qui vient mettre en œuvre la politique sociale du gouvernement, c’est le maire qui vient mettre en place le programme de développement du gouvernement, le maire là, même le budget du maire c’est le gouvernement qui lui donne, tous les projets que le maire réalise c’est le premier ministre et le gouvernement qui lui permettent de faire ça, mais si toi le gouvernement t’as pas choisi, le premier ministre t’a pas choisi et le président te connait pas, tu peux faire quoi pour les gens ? Rien ».
Top 4 : Zakaria Koné
Le lieutenant-colonel Zacharia Koné s’est lancé dans la campagne, en dépit de son statut militaire et de la loi électorale. Tenue jeans, une paire de basket au pied, pistolet à la hanche et micro à la main, à travers une vidéo qui avait circulé sur les réseaux sociaux, l’ex-chef de guerre, s’est montré menaçant, dans le département de Madinani à l’endroit d’un candidat indépendant.
« SI AMADOU SOUMAHORO T’A DEMANDÉ D’ARRÊTER ET QUE TU NE T’EXÉCUTES PAS, CE QUE TU FAIS VA SE RETOURNER CONTRE TOI »
« J’ai été envoyé par Alassane Ouattara, pour venir vous parler. Je ne suis pas venu seul, je suis venu avec Amadou Soumahoro. Si Amadou Soumahoro t’a demandé d’arrêter et que tu ne t’exécute pas, ce que tu fais va se retourner contre toi », ainsi s’exprimait le militaire à la population de Madinani qui avait fait le déplacement au lieu du meeting. Poursuivant, Zakaria Koné disait avoir interpellé Bakary Diarrassouba le candidat indépendant sur le caractère infondé de sa candidature », disait l’ex-com zone devant un public acquis à sa cause.
Si Amadou Soumahoro t’a demandé d’arrêter et que tu ne t’exécutes pas, ce que tu fais va se retourner contre toi », ainsi s’exprimait le militaire à la population de Madinani qui a fait le déplacement au lieu du meeting. Poursuivant, Zakaria Koné a dit avoir interpellé Bakary Diarrassouba le candidat indépendant sur le caractère infondé de sa candidature.
Top 5 : Privat Oulla
Les deux hommes devaient tous les deux faire liste commune aux régionales de cette année-là avec Privat Oulla comme tête de liste et Evariste Méambly en deuxième position. Mais suite à un accident du premier, leur routes ont commencé à se séparer. « Je demande à nos parents de voter la liste que je dirige avec vos enfants le 13 octobre prochain. Aucune voix ne doit aller chercher Méambly parce que Méambly est un ‘’trompéro’’. C’est un abonné aux fétiches ; il a eu 20 milliards parce que chaque année le conseil régional bénéficie de 4 milliards et en cinq ans cela fait 20 milliards. Ii a pris cet argent pour aller au Bénin chez sa femme qui est Béninoise. Et c’est là-bas qu’il va faire ses affaires et il utilise le reste d’argent pour faire du Vaudou. Son rôle, c’est d’empoisonner et de tuer les gens. Le jeune homme qui est mort à Facobly est mort au domicile de Méambly. Donc lorsqu’il envoie sa boisson, faites attention ; heureusement que vous êtes musulmans », a gravement accusé accusé Privat Oulla, dans une vidéo qui a aussi circulé, lors d’un déplacement dans un village du Guémon.
Karina Fofana Sur Ivoiresoir.net