Université à la dérive
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ABOU KARAMOKO: LE DÉRAPAGE DU PHILOSOPHE, CONSEILLER DU REICH
Les propos du Professeur Abou Karamoko demandant aux étudiants de s’en prendre physiquement aux enseignants grévistes sont un scandale.
Mais pourquoi un intellectuel de sa trempe peut-il se permettre de s’exprimer ainsi ? Je l’avais déjà relevé par le passé dans ce groupe et la réponse est simple. Il ne doit pas son poste aux enseignants. Il a été nommé au lieu d’être élu comme ses prédécesseurs sous l’ex président Laurent Gbagbo.
Depuis l’arrivée de M. Ouattara au pouvoir, il s’est arrogé le droit de nommer les présidents d’universités. M. Tea Gokou et M. Ake N’gbo détenaient leur pouvoir de leurs collègues donc jamais ils n’auraient fait une telle sortie de route.
En général, on respecte ceux de qui on détient son pouvoir et cela est aussi le cas en politique. Quand on détient son pouvoir du peuple, on est plus regardant sur ses conditions de vie et de travail. Au contrario, quand c’est le Reich qui vous oint, vous êtes convaincus d’être invincible dès lors que vous lui donnez personnellement satisfaction. Vous faites donc le choix de piétiner la volonté populaire pour faire plaisir à votre gourou.
Nous sommes en période électorale. Des personnes ont prétendu pouvoir régler des problèmes de milliards avec un simple appel téléphonique. Dites à ces gens que depuis des semaines, les étudiants, l’avenir intellectuel de ce pays sont à la maison parce que les enseignants sont en grève. Les temples du savoir sont fermés. Nous sommes dans la merde.
Le professeur Abou Karamoko est serein. Il est le conseiller du chef de l’état. Il connaît M. Ouattara. Nous sommes dans la République des connus et des reconnus.
République bananière!
République sans repères!
République à terre!
« Il y a une gymnastique du faux.
Un sophiste est un faussaire, et dans l’occasion ce faussaire brutalise le bon sens. »
Victor Hugo