Cocaïne saisie au Brésil en direction de la Côte d’Ivoire : A qui était destinée la drogue ?
Une importante quantité de drogue en destination de la Côte d’Ivoire saisie au port de Santo (Brésil). La cargaison était dissimulée dans des rouleaux en acier. La Côte d’ivoire est une importante zone de transit de la drogue mais elle fait partie des pays qui connaissent la présence de nombre important de consommateur de la drogue.
Selon le quotidien Brésilien ‘’L’expression’’, une cargaison de 1195 kg de cocaïne a été saisie le mardi 18 septembre 2018 dans le port de Santos, près de Sao Paulo au sud-est du Brésil, destinée à Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’information a été donnée par les douanes brésiliennes.
L’opération de saisie menée conjointement par les douanes et la police, a duré trois heures. La drogue était dissimulée dans des rouleaux en acier. Depuis le début de l’année, quelque 16,28 tonnes de drogue ont été saisies lors de 32 opérations de la police et des douanes à Santos, en très forte hausse par rapport aux 11,54 tonnes de l’ensemble de l’année dernière.
A qui était-elle destinée ? Quand on sait que tout comme certains pays de l’Afrique de l’ouest, la Côte d’ivoire n’est pas seulement une zone de transit de la drogue mais elle fait partie de ceux qui connaissent la présence du nombre important des consommateurs de la drogue. Cependant même si l’on reconnait que les « utilisateurs finaux » de substances sont souvent situés en Europe ou ailleurs, les effets du trafic de cocaïne, de l’héroïne et de la production et ainsi que la consommation du cannabis sur le développement de notre pays et surtout sur la population usager de drogue sont multiples.
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Les régions qui apparaissent les plus concernées sont : à l’est, la frontière avec le Ghana ; au nord, la région de Korhogo ; au sud-est, la région forestière de San Pedro. L’importance de la consommation locale fait qu’il existe en Côte d’Ivoire un intense trafic intérieur. Les ramifications de ce business mafieux remontent à des décennies. Au premier semestre de 1993, par exemple, ont été saisis 1 631,915 kg (en particulier, en 1993, 500 kg en provenance du Ghana).
Les ressortissants de ce pays frontalier utilisent souvent de simples pirogues naviguant le long de la côte pour introduire la marijuana en Côte d’Ivoire d’où elle est réexportée. En 1992, 600 kg destinés à Marseille et 400 kg à destination de Londres ont été saisis.
Les doses sont prises sur des consommateurs et des petits dealers. Ces saisies ne représentent probablement qu’une infime partie des quantités d’héroïne qui transitent par la Côte d’Ivoire, en particulier par le port d’Abidjan, qui est le plus important de toute la région. La cocaïne arrive soit par bateau, soit sur des passagers empruntant l’avion en provenance d’Amérique du Sud, et repart vers l’Europe.
Karina Fofana, ivoiresoir.net