Chantal Léba : encore une autre pro-Gbagbo décédée
Chantal Léba est morte de ses tortures sous Ouattara
Sauvagement battue, visage ensanglantée mais toujours rouée de coups de pieds et de poings par les soudards d’Alassane Ouattara. C’est la dernière image publique que l’opinion nationale et internationale retient de Chantal Léba. L’image de la jeune femme martyr a été filmée et mise sur les réseaux sociaux par les barbares qui n’en finissaient pas de se réjouir du sang qui coulait sur son vi- sage tuméfié, au soir du 11 avril 2011. Chantal Léba s’en est allée, le 12 juin dernier.
Capturée à la résidence du chef de l’Etat, le président Laurent Gbagbo, transférée en sang à l’Hôtel du Golf, QG d’Alassane Ouattara, puis emprisonnée pendant deux ans à la prison de Boundiali, au Nord de la Côte d’Ivoire, avant d’être jugée, condamnée, puis libérée, Chantal Léba n’a plus jamais retrouvé la plénitude de sa santé jusqu’à sa mort. Elle a finalement succombé des «suites d’une maladie». C’est la formule consacrée pour tous les partisans de Laurent Gbagbo tués en vérité dans les mêmes conditions que le syndicaliste Basile Mahan Gahé, le politique Jean Jacques Béchio et bien d’autres.
Ex-membre influente de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), membre de la galaxie patriotique qui a lutté les mains nues contre la rébellion d’Alassane Ouattara, Chantal avait refusé de s’enfuir lors du bombardement de la résidence du président Gbagbo qui proposait de recompter les voix de la présidentielle de 2010 pour éviter la guerre. Ouattara et son soutien français, Nicolas Sarkozy ont préféré la guerre. L’armée française a renversé le président ivoirien et livré ses partisans aux tortures. Chantal Léba fait partie des victimes pro-Gbagbo de cette guerre. Paix à son âme.
la Voie Orginale / N°350 du lundi 18 juin 2018, page 3