Déguerpissement de nombreuses familles à Cocody-Danga
le terrain de la Sicogi de Danga a été vendu c’est tout simple. d’où ce déguerpissement précipité.
Le quartier après le passage des machines
© koaci.com- Mardi 8 Mai 2018-Sur décision de la cour suprême, des familles ont été déguerpies ce mardi de leurs lieux d’habitations.
Il s’agit des habitants de Cocody-Danga Bel-Air non loin de la cité rouge. Selon les informations en notre possession, c’est l’arrêt N° 003 /18 de l’institution judiciaire à son audience du 4 janvier 2018, qui a ordonné l’expulsion des occupants en pleine année scolaire.
Après une première décision rendue par la cour d’appel d’Abidjan en janvier 2016 en leur défaveur , les expulsés se sont pourvus en cassation auprès de la cour suprême en mars 2016.
Elle a rendu son verdict au profit de la Société Ivoirienne de Gestion Immobilière (SICOGI).
Nous avons également appris que, le protocole d’accord signé entre les deux parties, prévoyait un recasement à Yopougon-Niangon.
Au constat de cette décision, le relogement n’a pas été fait jusqu’à ce que des bulldozers viennent surprendre ce mardi les familles dans leur sommeil.
Une situation similaire à celle de l’affaire de la cité RAN à Marcory, il y a de cela des années.
Donatien Kautcha, Abidjan
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#Déguerpissement en cours à cocody Danga. La solution que les a promis M. Dramane est entrain de se réaliser.
Désormais on chasse des ivoiriens sans dédommagement en pleine fin d’année scolaire sachant que leurs enfants ont des examens à passer.
Ce sont environ 80 appartements qui sont concernés par cette opération.
Yako aux familles! Ainsi fonctionne le pouvoir de M. Dramane et ses entreprises de construction
Déguerpissement à Cocody-Danga
La Sicogi jette plus de 100 familles dans la rue
Le quartier Cocody-Danga Bel-Air a connu, hier mardi 8 mai 2018, une journée très mouvementée. Et pour cause, la Sicogi a décidé de démolir les habitations. A cet effet, un engin a été commis pour accomplir cette mission.
Les affaires sont entassées dans la rue et certains sont occupés à enlever les toits des maisons. Et les populations n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Et de constater, à leurs corps défendant, le triste spectacle. Il faut dire que pour la destruction de ces maisons, 4 cargos des agents de l’ordre ont été mobilisés. Il s’agit du Gmi, Crs, Bae et des éléments du district de police de Cocody. Il faut souligner que ce quartier abrite 78 logements où habitent plus de 100 familles.
«La Sicogi veut construire sur ce site des immeubles de 104 appartements de haut standing appelés Danga Garden. Nous n’avons pas de titre foncier, parce que la Sicogi ne donne pas de titre foncier. Elle donne des titres de propriété. Le problème avec la Sicogi c’est qu’en 1994, la Sicogi elle-même nous a envoyé un courrier pour nous dire de nous mettre en liaison avec le service de vente. Parce qu’il était question qu’on achète ces maisons, selon la Sicogi. Quand nos parents se sont rendus à ce service pour effectivement engager la procédure d’achat de ces maisons, on leur dit qu’il faut attendre parce que le système n’est pas encore mis en place. Les parents ont donc attendu jusqu’en 2012 où ils nous envoient l’exploit d’huissier…» fait remarquer Kossobé Zakaria, Secrétaire général du syndic des habitants du quartier. Wilfried Idriss Diouf, Secrétaire général du collectif national de tous les logements coloniaux communément appelés Habitat, abonde dans le même sens.
«La quasi-totalité de ces logements a été construite en 1952. A cette époque là, la Sicogi n’était même pas encore née. Lorsque nous sommes allés au ministère de la Construction et de l’Urbanisme rencontrer le directeur du Logement, il a reconnu que c’est le patrimoine de l’Etat. Or l’Etat a pour obligation de loger ses populations. C’est pourquoi nous comprenons difficilement qu’alors qu’on n’a pas encore trouvé un moyen de reloger des populations, on vienne les déloger. Cela est absurde ! Ce qui est grave, c’est qu’il un exploit de congé qui est délivré aux locataires de façon extra judiciaire. Le délai imparti est pour le 11 juillet 2018. Or nous sommes aujourd’hui 8 mai 2018. Et on envoit 5 cargos de policiers pour une expulsion illégale des populations. Parce qu’ils n’ont pas une décision de justice leur demandant d’expulser les populations ! Dans quel pays sommes-nous ? Assurément c’est un pays de non droit ! En 2012, l’ex-Dg, Camara Loukiman avait envoyé des exploits de congé. Nous nous sommes opposés à cela. C’est alors que 34 habitants du quartier ont assigné la Sicogi en justice. En première instance les habitants gagnent le procès. Mais sur la base du mensonge, on donne raison à la Sicogi en appel et en Cassation. Sous prétexte que les populations ont été relogées sur un autre site qui reste introuvable. Les agents de la Cie et de la Sodeci sont arrivés ce matin et ils nous ont privés d’eau et de l’électricité avant d’envoyer les policiers pour nous obliger de partir. Cela est vraiment déplorable. C’est inhumain ! Cela ne doit pas se faire ! Nous Ivoiriens, c’est nous qui avons des problèmes de logement dans notre propre pays ! Où veulent-ils que nous allions ? Où veulent-ils que nous allions avec nos enfants en plaine année scolaire ?» explique-t-il. Cette démolition ne laisse pas indifférente, la Fédération des associations des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Facaci) indifférente. Alain Taï, président de cette structure estime que «trop, c’est trop». Et les habitants n’endentent pas se laisser faire. «Ce que Ouattara fait là est inhumain. Nous sommes dans ces maisons depuis 1957, et aujourd’hui on vient nous dire de les quitter sans nous dire où on va. Ils vont peut-être nous tuer mais nous n’allons pas bouger d’ici…» déplorent-ils.
Y G, LeTempsinfos.com