Après le Conseil des ministres, Alassane Ouattara, va-t-il enfin désarmer les « Dozos »?
« Ratissage afin de récupérer les armes illégalement détenues dans la zone », « démantèlement définitif de tous les barrages anarchiques », etc. Telles sont les mesures phares annoncées par le gouvernement à l’issue de sa séance hebdomadaire du mercredi 21 fevrier 2018. Est-ce le début du désarmement des Dozos?
Le mercredi 21 février 2018, un bref mais important Conseil des Ministres s’est tenu de 17h à 18h, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan. A l’ordre du jour de cette réunion, figurait en bonne place le traitement, par le gouvernement, des récents événements de Blolequin.
Même si la compassion du gouvernement n’a pas été exprimée dans son communiqué, ni envers les parents des victimes civiles ni envers celles du gendarme et des membres du corps préfectoral pris à parti, l’on semble avoir pris la mesure de « la gravité des faits ». C’est cette gravité des faits qui justifient, selon le gouvernement, la prise de certaines mesures et la programmation d’une adresse du chef de l’Etat à la nation dans les prochains jours. Parmi ces mesures:
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- le maintien du dispositif renforcé de sécurité dans la zone;
- le redéploiement de toutes les autorités préfectorales de Bloléquin;
- le déplacement de tous les gendarmes ayant plus de quatre (04) ans de présence dans la localité, soit dix-huit (18) gendarmes sur les trente et un (31) ;
- le démantèlement définitif de tous les barrages anarchiques ;
- la conduite d’une opération de ratissage afin de récupérer les armes illégalement détenues dans la zone ;
- l’ouverture d’un Commissariat de police à Bloléquin dans un bref délai.
Si le « démantèlement définitif de tous les barrages anarchiques » est une mesure plusieurs fois annoncée sans les effets escomptés, à l’instar du désarmement qui fut un échec au point qu’à Bouaké, Soul to Soul, détenait à lui seul, 6 tonnes d’armes de guerre, « l’opération de ratissage afin de récupérer les armes illégalement détenues dans la zone » est une décision nouvelle. Annoncée en conseil des ministres avec l’insistance sur la « gravité des faits », cette décision devrait faire l’objet d’une mise en oeuvre équitable et impartiale.
En parlant de la « récupération de toutes les armes illégalement détenues dans la zone », les Dozos sont-ils concernés ou bien leur traitement spécial donnera-t-il raison aux détracteurs du régime qui les considèrent comme les « miliciens du clan d’Alassane Ouattara »?