Soro essaie d’échapper à la CPI avec l’aide de la France
Guillaume Soro, futur Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) : symbolique de l’accueil solennel du Speaker Ivoirien par les Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale de France
L’accueil solennel de Guillaume Soro par Gérard Larcher, Président du Sénat et François de Rugy, Président de l’Assemblée Nationale Française : messages forts de la France aux sorosceptiques, voire aux sorophobes.
Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi
Professeur agrégé de philosophie, Paris-France
La grandeur historique d’un homme d’Etat se mesure non seulement à sa contribution à la défense de la dignité de son peuple, mais aussi aux signes de reconnaissance et d’admiration qu’il reçoit de ses pairs, hommes d’Etat de tous pays. Les Ivoiriens en particulier et les Africains en général devraient être attentifs à ce regard des autorités politiques extérieures sur leurs personnalités politiques.
Lorsque ces autorités accueillantes sont des politiques de premier plan, les mots qu’elles emploient pour décrire et saluer leur hôte, loin de se résumer à la seule langue de bois des discours cérémoniels de circonstances, sont pleins de nuances et de vérités dont la densité mérite d’être soulignée. On voit alors, par un effet de réfraction de l’international sur le national, la véritable masse volumique de l’homme d’Etat qu’on pratique au quotidien. Qui en doutera encore ? Ainsi en est-il du rayonnement du Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro, dans les arcanes de la vaste communauté francophone, et tout particulièrement, à tous les étages institutionnels de la République Française, gauche, droite et centre politiques confondus.
On se souviendra longtemps des mots denses d’estime d’un Chirac, d’un De Villepin, d’un Bongo, d’un Eyadéma, d’un Sarkozy, d’un Hollande, d’un Biya, d’un Sassou, d’un Compaoré, d’un Macky Sall, d’un Alassane Ouattara, d’un Faure Eyadéma, d’un Abdou Diouf, d’un Thabo Mbeki, d’un Laurent Gbagbo ou d’un Louis Michel, entre autres, pour Guillaume Soro. Par-delà les critiques que chacune des figures ci-dessus citées pourraient concentrer, il faudrait se souvenir au minimum que ce sont des politiques chevronnés, qui ne peuvent pas avoir reconnu les mérites politiques de Guillaume Soro par hasard. On se convaincra alors plus particulièrement de l’exceptionnelle considération que Guillaume Soro a conservée dans la classe politique française, malgré les changements de majorité. Et pour cela, il faudrait encore, au regard des derniers événements de diplomatie parlementaire en date, répondre à trois questions circonstancielles :
1) Qu’est-ce que la Francophonie et pourquoi la Présidence de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie est une expérience fondamentale dans la trajectoire d’un Chef de Parlement ?
2) En quoi Guillaume Soro exprime-t-il à merveille les attentes des peuples de la Francophonie qui lui confieront en 2019 la gestion de leur organisation interparlementaire, selon la révélation expresse du Président du Sénat Français Gérard Larcher à Paris ?
3) Que disent à la face du monde l’accueil et les paroles solennelles réservés à Guillaume Kigbafori Soro par les deux générations politiques françaises incarnées par le Président du Sénat (Gérard Larcher) et le Président de l’Assemblée Nationale (François de Rugy) ? Nous prendrons ces trois questions très au sérieux dans les lignes qui suivent.
Brève excursion dans le bouquet des Organisations Francophones : la rôle de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et de son Président
L’histoire de la Francophonie est belle et foisonnante. On peut la métaphoriser par la germination d’une seule et même idée en plusieurs fleurs différentes, qui offrent finalement à contempler un jardin d’institutions aux mille couleurs du monde. C’est en effet à la fin du 19ème siècle que le mot « francophonie » apparaît pour décrire l’ensemble des personnes utilisant la langue française. Par la suite, une prise de conscience de l’existence d’un espace linguistique partagé va inciter les élites intellectuelles, politiques, culturelles, économiques et sociales du monde francophone à créer des espaces propices aux échanges et à l’enrichissement mutuel des civilisations. C’est ainsi que naîtront successivement, dès 1926, l’ADELF (Association des Ecrivains de Langue Française) ; en 1950, l’UPF (Union de la Presse Francophone), anciennement Union Internationale des Journalistes et de la Presse de langue française ; en 1955, La Communauté des Radios Publiques Francophones ; en 1960 la Confemen (Conférence des ministres de l’éducation francophones) , avec aujourd’hui 45 pays membres ; en 1967, l’AIPLF ( Association Internationale des Parlementaires de langue française, devenue APF en 1997) ; en 1969, la Confejes (Conférence des ministres de la jeunesse et des sports francophones) ; en 1970, l’ACCT ( Agence de coopération culturelle et technique francophone, qui deviendra en 2005 l’OIF, Organisation Internationale de la Francophonie) ; en 1979, l’AIMF ( Association Internationale des Maires Francophones) ; en 1984, TV5 ( Union originelle de 5 chaînes de télévisions francophones devenue depuis TV5 Monde, avec 44 satellites, 189 millions de foyers connectés) ; en 1999 l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), avec plus de 80 pays et 677 établissements affiliés ; depuis 1986, Sommet de la Francophonie ( Rassemblant tous les Chefs d’Etat francophones) ; pour ne citer que les principales ramifications du phénomène francophone.
De ce qui précède, il ressort donc que la Francophonie est le plus puissant espace de lobbying politique, économique, social et culturel du monde francophone. Et de fait, l’un des deux plus importants réseaux multiculturels de ce monde, avec le Commonwealth britannique. Tout homme d’Etat qui se respecte, dans le monde francophone et dans le monde en général, doit interagir utilement dans et avec les espaces organisationnels francophones, qui sont incontournables dans le soft-power comme dans le hard-power de la géopolitique mondiale. Guillaume Soro, comme aucun Chef de Parlement Ivoirien avant lui, l’a parfaitement compris. On verra pourquoi et comment.
Quelle est la place de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie dans ce bouquet planétaire de fleurs francophones ? On retrouve tout naturellement au cœur de la conception d’un tel projet de synergies culturelles, l’œuvre de métissage du poète-Président Léopold Sédar Senghor, qui affirme le leitmotiv suivant en 1966 :
« Ce sont les peuples qui, par l’intermédiaire de leurs élus, pousseront les gouvernements à aller de l’avant. Il faudrait réunir, dans une association interparlementaire, les parlements de tous les pays où l’on parle le français. »[1]
C’est donc dans cet esprit constructeur, où est encouragée la participation des citoyens par leurs élus à la discussion des grandes orientations du monde, que l’AIPLF qui deviendra l’APF, voit le jour en 1967. L’organisation parlementaire francophone est aisée à schématiser. Elle comprend : une Assemblée Plénière, un Bureau et Quatre Commissions (Affaires Parlementaires, Coopération et Développement, Education et Affaires Culturelles, Politique). Quelles sont ses missions ? Elle joue le rôle d’Assemblée Consultative auprès des Exécutifs Francophones réunis dans le cadre du Sommet de la Francophonie. Quelle est la fonction du Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie ? Citons à nouveau les textes de l’APF :
« Élu pour deux ans en session ordinaire, le Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie est un représentant d’une section de l’Amérique ou de l’Afrique. Il préside le Bureau, la délégation permanente ainsi que l’Assemblée plénière. Il représente, avec le Secrétaire général parlementaire, l’Assemblée auprès des instances nationales et internationales. Assisté par ses Vice-présidents, qui le représentent le cas échéant, le Président peut, en concertation avec le Secrétaire général parlementaire et après consultation des autres membres de la délégation permanente, prendre des décisions urgentes, notamment d’ordre financier, qu’il soumettra à la prochaine réunion du Bureau. En outre, il délivre l’Avis de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie devant la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage, communément appelé « Sommet de la Francophonie ».[2]
L’engagement francophone de Guillaume Soro : renforcer l’influence ivoirienne et la puissance africaine dans les arcanes politiques internationaux
Formé à l’Université à l’amour des lettres, et depuis les Pères Catholiques à la passion des langues anciennes latines et grecques, captivé par l’histoire politique de la Rome antique, Guillaume Soro a un rapport intime à la langue française – une langue latine du grand tronc commun indo-européen – qu’il arpente dans tous ses registres : depuis la préciosité des amphithéâtres jusqu’à l’ingéniosité populaire des parlers de rue. En réalité, Guillaume Kigbafori Soro a placé très tôt la Francophonie au cœur de son action et de son engagement politiques. Secrétaire Général de la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) de 1995 à 1997, Guillaume Soro développe pendant son mandat à la tête du puissant syndicat d’alors, son carnet d’adresses dans la sous-région francophone. On le voit partout où les franchises universitaires et les libertés syndicales sont en jeu dans cet espace. IL visite le Burkina, le Niger, le Sénégal, le Mali, le Togo, le Bénin, la Guinée-Conakry, et noue des relations avec toute la crème du leadership syndical de sa génération politique. De même, en Côte d’Ivoire, il fait de la FESCI- et je sais de quoi je parle – un syndicat panafricain ouvert à tous les jeunes africains sacrifiés par les nombreuses autocraties du continent. A tour de bras, en Côte d’Ivoire la FESCI de Soro visite et reçoit le monde francophone africain et mondial, comme en témoignera du reste une célèbre interview de Guillaume Soro, accordée à la journaliste de RFI, Sandrine David en 1998, après son élection comme homme de l’année 1997 en Côte d’Ivoire par la presse du pays. Et voilà comment au sortir de sa carrière syndicale universitaire, on le retrouve en 1998 à la tête de la FIEF (Fédération Internationale des Etudiants Francophones) , où il tentera de recréer au seuil des années 2000, l’ambiance de prise de conscience de l’époque de la défunte FEANF ( Fédération des Etudiants d’Afrique Noire Francophone) des années 60-70.
Devenu Chef de la Résistance des MPCI-FN, de 2001 à 2007, Guillaume Soro va ardemment recourir à cet espace francophone pour faire entendre à Lomé, Libreville, Dakar, Paris-Marcoussis et même plus tard Ouagadougou, la juste cause de la lutte contre l’idéologie criminelle de l’ivoirité qui ensauvage la Côte d’Ivoire. Devenu Ministre d’Etat, et plus tard Premier Ministre, il confirmera cet ancrage fort, en participant chaque fois que nécessaire, aux assises des organisations interministérielles francophones et en portant la voix de son pays dans les discussions cruciales qui y ont lieu.
Elu Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire en mars 2012, Guillaume Soro va mettre le cap sur la réintégration du Parlement Ivoirien dans toutes les organisations internationales dont la crise ivoirienne l’avait écarté. C’est ainsi que successivement, la Côte d’Ivoire parlementaire de Soro retrouve sa place dans l’APF, dans l’UIP (L’Union Interparlementaire), et même dans les Assemblées Parlementaires Afro-Arabes, de 2012 à ce mois de février 2018. Présent à tous les sommets, Guillaume Soro s’implique fortement dans la médiation des crises politiques. On le voit à cet effet en Egypte, au chevet du conflit fratricide entre les Frères Musulmans de Mohamed Morsi et l’Armée du Général Abdelfatah Al Sissi. Et il gravit ainsi, dans la confiance de ses pairs, tous les échelons que son talent, son humilité et son expérience lui confèrent. Actuellement, Vice-Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, il s’apprête précisément, sous l’adoubement de ses pairs, à prendre les rênes du plus puissant lobby parlementaire francophone au monde, en 2019.
L’enjeu de tous ces engagements de Guillaume Soro ? Œuvrer à l’avènement d’une civilisation francophone de la dignité, de la liberté, du bien-être et de la prospérité partagés dans la Liberté, l’Egalité et la Fraternité universelles. Une Côte d’Ivoire et une Afrique audibles sur ce plan n’en seront que plus utiles à leurs peuples. Nul, de bonne foi, ne saurait en douter. Et c’est à cette profondeur de vue que Guillaume Soro doit l’estime des grands politiques de France.
L’accueil solennel de Guillaume Soro par Gérard Larcher, Président du Sénat et François de Rugy, Président de l’Assemblée Nationale Française : messages forts de la France aux sorosceptiques, voire aux sorophobes
Quand Franklin Nyamsi écrit que Guillaume Soro est un brillant homme d’Etat, certaines voix aigries et périphériques se lèvent aussitôt pour s’en gausser à gorge déployée. A leur actif, un argument sempiternel et creux : « Franklin Nyamsi est un ami, un frère, un compagnon de lutte de Guillaume Soro. Comment en attendre moins de lui ? IL prêche – ce perroquet, ce roquet, ce Raspoutine, ce répondeur automatique, et autres noms d’oiseaux – pour la chapelle de son leader. ». Ainsi parle la vulgate des sourds qui ne veulent pas entendre, des aveugles qui ne veulent pas voir et des muets qui ne savent plus parler. Mais que peuvent dire les mêmes râleurs renfrognés et impuissants devant les scènes, actes et paroles des grands dirigeants de la France actuelle comme d’antan, accueillant avec tous les honneurs dus à son rang, l’homme d’Etat Guillaume Soro dans les ors et lambris de l’auguste République Française à Paris ? Cela fait date et l’Histoire doit le retenir. Je laisserai donc parler à présent deux grands hommes d’Etat de la France actuelle : Gérard Larcher, le Président du Sénat Français et François de Rugy, Président de l’Assemblée Nationale Française. Ceux-là mêmes que nul ne pourrait soupçonner de soroisme. On verra alors comment les deux grandes générations politiques de la France contemporaine, et ses deux bords politiques opposés, s’entendent pour voir en Guillaume Kigbafori Soro le leader de l’avenir ivoirien et une pierre angulaire du leadership africain de ce début de siècle.
Les mots puissants du Président du Sénat Français, Gérard Larcher sur Guillaume Soro : « J’ai reçu le futur Président… »
Dauphin Constitutionnel de la République Française, politique chevronné et parfait connaisseur de l’histoire politique ivoirienne, voici ce que Gérard Larcher, de la génération des Doyens de la France, a dit ce 7 février 2018 à Paris, parlant de Guillaume Soro, qu’il a reçu à plusieurs reprises, avec tous les honneurs[3] et solennités dus à son rang dans la Chambre Haute du ¨Parlement Français :
« J’ai reçu le futur Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et donc mon Président. A partir de 2019… il m’a d’ailleurs transmis l’invitation pour que je puisse être présent en Côte d’Ivoire à l’occasion de cette Assemblée générale. Nous avons profité naturellement pour faire un point de la situation de la Côte d’Ivoire, situation dans la région… j’étais entouré de mes collègues présidents du Groupe d’amitié dans la région, de notre ami vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des Forces armées.
Nous avons évoqué la situation en Côte d’Ivoire, nous avons évoqué la situation au Mali qui nous préoccupe de part et d’autre, parce que c’est un lieu d’instabilité. Vous savez, les armées françaises sont aux côtés du Mali, et en même temps nous avons évoqué le rôle des Etats proches – je recevais, il y a peu, le Président de l’Assemblée nationale du Tchad qui m’a fait part de ses préoccupations. Et puis nous avons parlé notamment de décentralisation. J’ai vu chez le Président Soro le désir que la prochaine étape soit une décentralisation vivante, réussie. Et donc j’ai proposé au Président Soro que le Sénat qui porte vraiment la décentralisation dans notre pays, car nous sommes l’Assemblée des collectivités territoriales, s’il le souhaite, en fonction des propositions qu’il pourra nous faire, puisse être en coopération, mais dans le sens que nous partagions nos expériences. Nous partageons aussi parfois nos différences parce que parfois les territoires ne sont pas comparables. Mais on sait que votre pays a besoin d’une décentralisation réussie. Voilà ce que nous nous sommes dit, ceci marque aussi notre amitié, que la visite du Président Macron a démontrée il y a peu ; cette amitié entre nos deux pays, ce chemin ensemble et cette langue que nous avons en partage, qui n’est pas la langue d’un pays ou d’un autre. C’est une langue qui nous appartient à tous et qui appartient au monde ».[4]
Les gestes tout aussi puissants du Président de l’Assemblée Nationale Française, François de Rugy[5],envers Guillaume Soro
Rappelons à présent que François de Rugy, 44 ans, a pour Guillaume Soro, une admiration de longue date. Venu aux fonctions de Chef du Parlement en juillet 2017, il considère sans doute Guillaume Soro, 45 ans, comme un illustre et proche prédécesseur et un modèle générationnel dans ces fonctions. Et c’est ainsi que le 17 juillet 2017[6], Guillaume Soro était la première personnalité étrangère reçue au Palais Bourbon par le nouveau Président de l’Assemblée Nationale Française.[7] L’amitié et l’estime entre les deux hommes sont telles qu’elles se passent souvent de déclarations publiques. Les images[8] et les gestes, tout le non-verbal de la relation de confiance, parlent alors d’eux-mêmes, puisqu’on le sait, Guillaume Soro est l’un des hôtes les plus remarqués de La République En Marche[9], aujourd’hui au pouvoir en France.
C’est donc cet hôte de choix du Palais Bourbon que François de Rugy a de nouveau reçu le 1er février 2017. Les longues heures de travail en commun et de complicité intellectuelle entre les deux hommes n’ont pas été livrées à la presse. Mais il ressort du recoupement de celles-ci que les deux parlements décident plus que jamais de renforcer leur coopération multilatérale. Et lors de sa déclaration de retour en Côte d’Ivoire le 22 octobre 2017, Guillaume Soro, fraîchement élu Vice-Président de l’APF au Luxembourg, avait juste levé un pan de voile sur l’alliance forte tissée avec François de Rugy lorsqu’il a annoncé qu’il avait noué avec le Chef du Parlement Français, « des contacts politiques importants ».[10]
De fait, il est aisé de comprendre que les deux grandes générations politiques qui se côtoient en France aujourd’hui, celle qui a fait le temps politique de l’après De Gaulle-Mitterrand et celle qui émerge après les héritiers du duo De Gaulle-Mitterrand, s’entendent à voir en Guillaume Soro la figure centrale de l’avenir ivoirien. Le Président du Sénat, Gérard Larcher, né en 1949, depuis bientôt 70 ans, appelle affectueusement Guillaume Soro « mon Président », comme dans une forme de passage de témoin générationnel. IL évoque donc en toute confiance avec le Chef du Parlement Ivoirien, toutes les questions préoccupantes du monde actuel et à venir. Le Président de l’Assemblée Nationale Française, François de Rugy[11], né un an après Guillaume Soro, en 1973, se sent en pleine symbiose générationnelle avec lui et travaille en étroite collaboration et en confiance sur tous les sujets brûlants de l’heure avec le député de Ferkéssédougou. C’est de fait la génération européenne de Macron, qui est celle, africaine de Guillaume Soro qui tisse ainsi sa toile internationale. Et bien que le Président du Sénat Gérard Larcher, issu du Parti d’opposition de droite, Les Républicains, n’appartienne point à la majorité au pouvoir à l’Elysée, il s’accorde avec son collègue de la Chambre basse du Parlement Français, François de Rugy, pour converger en estime et reconnaissance envers Guillaume Soro.
Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi
Professeur agrégé de philosophie, Paris-France
Dupont Antoine