Bilan du premier jour du dernier témoin
Le légiste ETTE clôt le débat des obus sur le marché d’Abobo : Hélas pour Dramane OUATTARA et le RDR qui y trouvent une curieuse voie de salut !
Au nombre des crimes retenus dans le Document de Notification des Charges (DNC) par le parquet de la Cpi contre le Président Laurent GBAGBO et le ministre Charles BLÉ Goudé figure, en bonne place, le bombardement, en plein jour, au mois de mars 2011, du marché Siaka KONE d’Abobo-gare, réputé n’être fréquenté que par les seuls partisans de Dramane OUATTARA.
Quoique le motif, tiré de la fréquentation exclusive de ce marché par les seuls partisans de Dramane OUATTARA, rende la thèse surréaliste, s’agissant d’un élément important des charges ayant motivé la déportation irrégulière du Président Laurent GBAGBO, depuis l’ouverture du procès, les débats se sont focalisés sur la question.
Ainsi, concernant les experts en la matière, cooptés par le parquet de la Cpi, ils ont tous conclu n’avoir pas constaté d’impact d’obus sur la scène de crime supposée.
Quant aux quatre chefs de commandement militaires, actionnés, et par OUATTARA, et par l’Accusation, à savoir le Directeur Général de la police nationale, BREDOU M’bia, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Natioanle, KASSARATE Tiapé, le Commandant du CECOS, DJE Bi Poin, le Commandant des opérations terrestres DETHO Letoh, et le chef d’état-major des armées, MANGOU Philippe, n’ont-ils pas unanimement attesté, d’une part, que les éléments, par eux déployés à Abobo, et qui étaient finalement reclus au Camp Commando d’Abobo, sous l’avalanche des attaques des rebelles, n’étaient nullement pourvus en obus du type prétendument utilisé contre le marché d’Abobo ?
D’autre part, n’ont-ils pas magistralement démontré l’impossibilité technique à atteindre la cible du marché Siaka KONE, à partir de leur base, d’où leurs éléments ne pouvaient d’ailleurs sortir sans risquer leurs vies, du fait des guet-apens des rebelles un peu partout dans la commune d’Abobo ?
Dès lors, qu’a donc attesté, hier, mercredi 17 janvier 2018, le légiste ETTE, pour que Ouattara et son RDR décèlent une source d’espoir dans sa comparution ?
En effet, au cours de son audition publique du mercredi 17 janvier 2018, à la question de la jeune avocate, NAOURI Jeunnifer, de savoir si dame Hélène Yapo-ETTE avait été requise pour établir une relation de cause à effets entre les corps, à elle soumis pour expertise, et la crise post-électorale, le témoin a répondu, sans ambages, par la négative.
Mieux, quoique ses déclarations aient amplement attesté qu’elle ignorait totalement la provenance des corps soumis à son art qui, plus est, par des parents qui les identifiaient visuellement, à supposer même que dame ETTE ait conclu à des décès par les impacts d’obus, par quelle alchimie, elle, qui n’attendait que les corps lui soient présentés par les parents, dans ses bureaux de l’Institut de la médecine légale, aurait-elle pu certifier que lesdits corps provenaient du bombardement du marché Siaka KONE d’Abobo ?
En tout état de cause, la désignation des auteurs du prétendu lancement des obus sur le marché d’Abobo n’échappe-t-elle pas à sa religion ? Car, à supposer même que la preuve probante du bombardement de ce marché ait été faite, au regard des affirmations de leurs propres témoins, tous chefs de corps militaires au moment de la crise, l’identification formelle des auteurs du lancement n’apparaît-elle pas cardinale ? Est-ce à faire croire que les rebelles, appuyés par la Licorne et les forces onusiennes, ne disposaient pas d’obus ?
Au total, à l’instar de l’assassinat fameux des 07 femmes d’Abobo du 3 mars 2011 et du prétendu massacre des rebelles de la marche armée sur la Rti du 16 décembre 2010, ce débat hallucinant portant bombardement, en plein jour, d’un marché exclusivement fréquenté par les partisans de Dramane OUATTARA, reste clos et bien clos.
Globalement le dossier demeure toujours et désespérément très vide.
L’Activateur Tchedjougou OUATTARA
Roger Dakouri Diaz