Pas de fermeture des camps de réfugiées au Ghana et Togo
RENCONTRE UNHCR/COORDINATION FPI EN EXIL : AUCUN CAMP DE RÉFUGIÉ NE SERA FERMÉ. LE HCR NE L’A PAS DÉCIDÉ.
Des articles de la presse écrite ivoirienne relayés sur les réseaux sociaux la semaine dernière ont fait cas d’une « fermeture des camps de réfugiés au Ghana et au Togo » en fin de cette année 2017. Suite à cette information qui a suscité à la fois l’étonnement et de nombreuses interrogations de réfugiés dans ces pays en particulier puis des compatriotes ivoiriens en général, la Coordination du Front Populaire Ivoirien en exil, consciente de sa responsabilité morale, sociale et politique envers les réfugiés ivoiriens, a sollicité et obtenu une rencontre avec l’organisme onusien ayant en charge cette question, le HCR.
Cette rencontre démarrée à 10h30 GMT et qui a duré une heure et demie de temps d’horloge ce mardi 31 octobre 2017 au siège de l’UNHCR-GHANA sis au quartier Cantonment d’Accra, a permis au président de la Coordination, le ministre Émile Guiriéoulou de passer en revue toutes les questions essentielles affectant la vie du réfugié. Il était accompagné pour la circonstance des ministres N’Guessan Yao Thomas, Sécré Richard, Lia Bi Douayoua, du DG Alphonse Mangly, de l’administrateur des services financiers Idriss Ouattara, du camarade Doukrou Parfait et de moi-même.
Au terme de l’exposé du ministre Guiriéoulou qu’elle a jugé dense et enrichissant, Madame Ioli Kimyaci (parfaitement bilingue) et première responsable de l’UNHCR-GHANA a pris la parole pour saluer l’initiative et ses hôtes, laquelle initiative permet de combattre efficacement les rumeurs qui nuisent à l’équilibre moral et émotionnel des réfugiés.
Après donc les civilités et entrant dans le vif du sujet, la Représentante du HCR au Ghana s’est voulue à la fois très ferme et rassurante : » Le HCR n’a pas décidé de fermer les camps de réfugiés ivoiriens, ni au Ghana ni au Togo. Nous ne l’avons même pas envisagé. Ce dont il s’agit, c’est simplement la fermeture, pour des raisons budgétaires, du bureau de la représentation du HCR à Sunyani (capitale de la région du Brong Ahafo non loin de la frontière ivoirienne du côté de Bondoukou). Ce bureau qui compte seulement 5 fonctionnaires du HCR est celui qui a en charge la gestion du camp de réfugiés ivoiriens de Fetentaa. Ce n’est donc pas le camp qui va être fermé. Le camp va continuer d’exister comme tous les autres camps abritant des réfugiés ivoiriens à savoir les camps d’Ampain et d’Egyeikrom. C’est le bureau HCR de Takoradi (région ouest du Ghana) qui s’occupera désormais de ce camp de Fetentaa et des deux autres camps. Tous les réfugiés resteront en place et continueront de bénéficier de la protection qui leur est due de la part du HCR et du gouvernement ghanéen. «
Mme Ioli Kimyaci a également informé la délégation de la Coordination FPI que le bureau HCR du Togo verra son personnel réduit et celui du Bénin fermé. Elle a fait savoir par ailleurs que ces mesures permettront de faire des économies budgétaires qui pourront être affectées à la prise en charge de certains réfugiés dits vulnérables, car plusieurs États donateurs ont cessé de soutenir financièrement le HCR.
En conséquence de toutes ces explications, c’est même avec promptitude qu’elle a décidé séance tenante de produire un communiqué officiel pour démentir ces informations erronées et rétablir la vérité sur cette question. Ce communiqué sera transmis à la Coordination FPI en exil qui le portera à la connaissance de tous dès qu’il sera disponible.
Nous sommes donc répartis satisfaits au terme de cet entretien et saisissons cette occasion pour appeler l’ensemble des exilés ivoiriens au calme, à la sérénité et à faire confiance à leurs responsables qui ne ménageront aucun effort pour la défense de leurs droits.