le contre-interrogatoire du témoin a commencé

Le gros mensonge de Philippe MANGOU

Philippe Mangou, l’ex-chef d’état-major des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), se fait l’avocat de Ouattara. « C’est faux de dire ou croire que Ouattara a un lien avec le Commando invisible » dit-il pour le dédouaner de toute responsabilité dans la question de ce groupe qui a semé la terreur à Abobo et qui a constamment harcelé les forces de Défense et de Sécurité ( FDS) jusqu’au renversement du président Gbagbo le 11 avril 2011.

Et tout en niant la responsabilité de Ouattara, il pointe celle du président Gbagbo qui aurait » accidentellement  » financé le Commando Invisible. « Le président Gbagbo a financé accidentellement le Commando invisible » dit-il et il raconte :  » Le 10 décembre 2010, trois jours après la mise en place du Gouvernement Gbagbo, le chef de l’État me reçoit en compagnie du ministre Tagro Désiré. Il me dit : ‘Tagro revient d’une mission au Togo où il a rencontré Koné Zacharia. Celui-ci est d’accord moyennant 500 millions de francs pour acheter des armes à l’effet de désorganiser les FAFN à l’Est. Il y a eu collusion entre Zacharia qui a usé de ruse et de perfidie et IB pour mener l’opération à Abobo ». (Merci à Bally Ferro pour la retranscription).

Première question : Le 10 décembre 2010, les rebelles occupaient-ils aussi l’est de la Côte d’Ivoire en plus des zones centre, nord et ouest ( CNO) pour qu’on les désorganise à l’est ? Jamais entendu parler d’une telle position des rebelles. L’est du pays, c’est Aboisso où le président Gbagbo a fait ses meilleurs scores. Donc il faudra reposer cette question à Philippe Mangou pour qu’il nous éclaire.

Deuxième question : Comment s’est caractérisée sur le terrain cette collusion entre IB et Zakaria Koné dont parle Mangou? Etaient-ils tous les deux à Abobo ? Où se trouvait donc Zakaria Koné ? Au Golf ? Et s’il était au Golf, comment Ouattara pourrait-il ne pas avoir de lien avec le commando invisible ?

Troisième question : Mangou, en parlant de IB , a attiré l’attention sur la tenue de ce dernier qui arborait des insignes de Général de division et qui se mettait donc de fait au-dessus du Général de la rébellion Soumaila Bakayoko qui lui, ne revendiquait qu’un grade de général de brigade. Et le témoin Mangou en a tiré la conclusion que Ibrahim Coulibaly ne roulait que pour lui-même, et que Ouattara n’aurait donc aucun lien avec lui. Et pourtant, IB a reconnu (vidéo à l’appui) que c’est pour Ouattara qu’il roulait et qu’il se mettait à sa disposition. Après le renversement du président Gbagbo, Ouattara convoque au Golf le chef de commando invisible avant de lancer ses autres forces à ses trousses suite au refus de ce dernier qui avait compris qu’on voulait se débarrasser de lui. Ce qui fut tout de même fait.

Mangou dit qu’il n’a pas eu de contact avec les membres de la rébellion. Maître Altit lui demande alors s’il a eu des contacts avec Soro Guillaume, et il répond qu’il a eu des contacts avec Soro mais que c’était pour amener Gbagbo et Ouattara à discuter.

Mais djo, tu dis que tu n’as pas eu de contacts, et maintenant , tu reconnais avoir eu des contacts avec Soro !

Demain, Maitre Altit te rappellera que tu as dit avoir reçu un coup de fil de Ouattara quand tu te trouvais à l’Ambassade de l’Afrique du Sud. Mais peut-être que pour toi, une conversation téléphonique n’est pas un contact. Et puis Ouattara ne fait pas partie de la rébellion , et tu l’as d’ailleurs dit un peu en disant que  » « C’est faux de dire ou croire que Ouattara a un lien avec le Commando invisible ».
Alexis Gnagno

AFFAIRE FINANCEMENT ACCIDENTEL DU COMMANDO INVISIBLE:

<<Le président Gbagbo a financé accidentellement le Commando invisible. Le 10 décembre 2010, trois jours après la mise en place du Gouvernement Gbagbo, le chef de l’État me reçoit en compagnie du ministre Tagro Désiré. Il me dit:

Tagro revient d’une mission au Togo où il a rencontré Koné Zacharia. Celui-ci est d’accord moyennant 500 millions de notre francs pour acheter des armes à l’effet de désorganiser les FAFN à l’Est. IL y a eu collusion entre Zacharia et IB sur l’opération a Abobo » Dixit le Gl MANGOU (retransmissions de Claver)

En tout cas si c’est vrai. Nous comprenons aisément que le président GBAGBO dans le souci de protéger le peuple était même ouvert aux ennemis qui tuaient, afin que par eux eux-mêmes les tueries cessent.(question de stratégie).

Il était vraiment de bonne foi pour ramener la paix en Côte d’Ivoire. Alors le supposé financement accidentel, n’a pas de sens! C’est farfelu en réalité. Juste un autre Chichi du témoin. À la demande générale, voilà notre point de vu.
Gala Kolebi

Mangou avait dejà trahi Gbagbo Laurent juste après l’opération dignité

Le Colonel Yedess Oulé Noel ex-commandant du premier bataillon d’infanterie, originaire de Dabou comme moi, me disait souvent que notre armée regorge de beaucoup de traitre. Je me souviens l’avoir croisé à maintes reprise à Akouedo ancien Camp militaire et même en exil au Ghana. Il aimait a répéter ceci surtout en présence du Colonel Meless:

<<Mangou avait pactisé avec les rebelles au même titre que Doué, c’est un intrus dans notre armée, pour l’instant, tout le monde croit que je mens, le moment arrive où on me donnera raison>>

Je vous rappelle que le colonel Yedess Oulé Noel était officier supérieur des FDS, en retraite depuis 2011. Affectueusement appelé « l’homme à la barbe blanche », le Colonel Yedess était un soldat très influent des FDS sous la présidence de Laurent Gbagbo. Il a servi avec dévouement les zones Centre-ouest, Ouest, et Sud-ouest (Daloa, Touba, Man, Danané, Zouhan-Ounien, Bin-Houin, Toulépleu, Bloléquin, Duekoué, Guiglo, Taï, Grabo, Grand-Béréby, San Pedro) au plus fort de la crise militaro-politique déclenchée en 2002 par la rébellion des Forces nouvelles de Guillaume Soro. A partir de 2003, il sera muté sur le Front Ouest suite à une réorganisation du dispositif du théâtre des opérations jusqu’en 2005. De 2007 à 2009, il est nommé à la tête du 1er bataillon d’Akouédo, avant d’être cité dans une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat en 2010 sur faux complot de Philippe Mangou. Accusation qu’il rejettera de toutes ses forces. Helas, Mangou remporta le bras de fer, ce qui fit sortir Colonel Yedess d’Akouedo camp militaire.
La traitrise de Mangou PHilippe qui a glané étoile sur étoile date de longtemps. C’est pourquoi, il demeure en moins de 7 ans, le général le plus gradé de l’histoire des généraux africains avec à la clé la marque de grand potentat.
Millé Claude Mrandjo du #rezopanacom

Désiré Tagro se serait tiré lui-même une balle dans la bouche, selon Mangou

A l’entame de son contre-interrogatoire, Philippe Mangou a levé un coin de voile sur la mort de Désiré Tagro. Selon l’ex-CEMA, l’ancien ministre de Laurent Gbagbo se serait tiré une balle dans la tête lors de la crise postélectorale.

La mort de Désiré Tagro qui était jusque-là attribuée aux forces pro-Ouattara serait en fait un suicide. C’est du moins le révélation faite par le général de Corps d’Armée Philippe Mangou lors du contre-interrogatoire d’Emmanuel Altit. L’ex-chef d’état-major a, en effet, indiqué que le tout dernier secrétaire général de la présidence sous l’ère Gbagbo était directement impliqué dans plusieurs dossiers ultra-secrets lors de la crise postélectorale. Aussi, sa position exposait-elle de facto sa vie quant à ce qui pourrait advenir. C’est ainsi que lors de l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, un drame s’est produit.

Désiré Asségnini Tagro avait alors été découvert sur les écrans de France24, la mâchoire totalement broyée par une balle. A en croire le général Mangou, « Tagro s’est tiré une balle dans la tête ». L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon dit tenir cette information de l’ex-Com’zone Koné Zacharia lors de son allégeance au Golf Hôtel. Le collaborateur de l’ex-président ivoirien avait alors été arrêté par les forces pro-Ouattara.

Cependant, cette information lancée par l’ex-CEMA contraste totalement avec l’opinion de bon nombres d’observateurs. Dans une écoute téléphonique attribuée à Guillaume Soro et Djibrill Bassolé qui avait fuité, l’un des interlocuteurs expliquait à l’autre les raisons de l’assassinat de Désiré Tagro. Car, ce dernier représenterait une menace pour le régime d’Alassane Ouattara qui venait à peine de s’installer au pouvoir. C’est pour cette même raison que le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, père du commando invisible, avait été assassiné.

Notons que l’ex-ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, maître artificier de l’accord politique de Ouagadougou, est mort le 12 avril 2011 à la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (PISAM) à Abidjan après son arrestation par les FRCI. Son dossier médical indiquait qu’il portait une blessure au visage et une autre à la poitrine. D’aucuns s’interrogent donc sur l’origine de la blessure dans la poitrine. D’autant plus que Tagro se serait suicidé en se tirant une balle dans la tête.

AFRIQUE-SUR7.fr

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Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) : Une plainte déposée contre Philippe Mangou à Abidjan

Mangou est trop bavard, il annonce le décès de l’ex-procureur militaire Béda Sika…toujours en vie  « J’avais connu son prédécesseur. C’était le commissaire Béda Sika ». Peut-etre ne l’a-t-il pas si bien connu !

Alors que le général de corps d’armée (4 étoiles), Philippe Mangou surfe sur des vagues de déballages accusatoires dans le prétoire de la Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye, dans le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, une plainte en « citation directe » vient d’être déposée contre lui au Tribunal militaire d’Abidjan (Tma), avons-nous appris, le mercredi 27 septembre 2017, auprès d’un magistrat de ce parquet.

La plainte en question, accompagnée de la pièce à conviction (une séquence vidéo), émane de la famille de l’ancien Commissaire du gouvernement, l’ex-procureur militaire Béda Sika, qu’Ange-Bernard Kessi Kouamé a remplacé en 2000, à la tête de cette institution judiciaire des armées de Côte d’Ivoire. Lors de sa déposition, le lundi 25 septembre 2017, à la Cpi, l’ancien Cema des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds) a, ainsi, annoncé la mort du commissaire Béda Sika, ancien Procureur militaire. Une information qui a pris au dépourvu sa famille biologique, puisqu’elle se détache de la vérité « parce que le commissaire Béda Sika, bien que malade, est bel et bien vivant », nous a confié, lejeudi 28 septembre 2017, un membre de sa famille, après le dépôt de la plainte.

«  C’est une grave atteinte à la dignité du commissaire Béda », s’est enragé notre interlocuteur. A la question du procureur-adjoint de la Cpi, Eric Mc Donald, de savoir « qui était le Commissaire du gouvernement durant la crise post-électorale ?», voici la réponse du général Philippe Mangou : « c’est le commissaire Ange Kessi. Il y était avant que je ne sois chef d’État-major des armées. Il y est resté après que je ne sois plus chef d’État-major des armées. Et, il y est encore. Donc, c’est le commissaire du gouvernement. J’avais connu son prédécesseur. C’était le commissaire Béda Sika. Il est décédé. Donc, actuellement, c’est Ange Kessi qui est le Commissaire du gouvernement ».

« Nous avons porté plainte contre lui pour qu’il soit jugé. Il viendra présenter devant le Tribunal militaire, le certificat de décès du Commissaire Béda. Il dira quand et où Béda Sika est décédé, et où il a été enterré », s’est emporté notre interlocuteur. Qui n’exclut pas une constitution de partie civile de la famille Béda pour, notamment, obtenir réparation du préjudice.
apr-news.fr