quelques paroles du jour à la CPI

Décidément, ce témoin, un militaire de premier plan, chef de la gendarmerie nationale ne témoigne pas comme le bureau du procureur le voudrait! il a contesté plus de huit fois des documents présentés, affirmant que sa signature s’inscrit en faux. ici il semble même que le bureau de Fatou Bensouda aurait demandé à un subalterne de rédiger des documents, alors qu’il n’en a nullement le droit, sans y être autorisé par son supérieur !

Pour ceux qui n’ont pas pu suivre avec nous revivez l’audience de ce jour 13 mars 2017 à la CPI
Video1: https://m.youtube.com/watch?v=7EsYGuMEAfE
Video2: https://m.youtube.com/watch?v=pDiEd5ztEbQ
Video3: https://m.youtube.com/watch?v=Go96SFqrMIM
Video4: https://m.youtube.com/watch?v=v-1rE0aKtR0

KASSARATE 4ème jour

Après la réaction de Me Altit relative à la mise en concours des déclarations à l’enquête préliminaires et celles à l’audience, le Juge-Président tranche, qu’entre les deux versions, on doit demander au témoin celle qu’il juge vraie.

Parquet : Avez-vous adressé la question du civil tué lors des manifestations au ministre de la Défense ?

KASSARATE : C’est la Commission des droits de l’homme qui avait adressé un courrier à nos services.

Parquet : Dans cette situation, étiez-vous disposé à diligenter une enquête relative à l’incident du siège du Rdr ?

KASSARATE : Il revenait au Commissaire du Gouvernement de donner les suites judiciaires relatives à cette affaire.

Parquet : Vous rappelez-vous de la vidéo que je viens de projeter relative à l’une de vos réunions avec vos éléments durant la crise post-électorale ? Avez-vous vous dit, comme le rapporte la vidéo, que « la Communauté dite internationale cherchait des charniers, et que les forces de Défenses et de sécurité ne vont pas lui en donner l’occasion  » ?
Reconnaissez-vous la salle dans laquelle la réunion s’était tenue ?

KASSARATE : Oui.

Parquet : Ceux avec lesquels vous étiez réunis sont-ils vos éléments ?

KASSARATE : Oui.

Parquet : Vous avez dit dans cette vidéo qu’on avait tué des policiers. De quoi s’agissait-il ?

KASSARATE : Il y avait un Commando Invisible massacrait les policiers et les gendarmes à Abobo. Cette réunion visait à faire le point de ces attaques meurtrières à Abobo.

Parquet : Aviez-vous connaissance des sanctions de l’Onu qui vous frappaient ?

KASSARATE : J’en avais entendu parler.

Parquet : (Faire lire un document faisant état des sanctions), et la Constitution d’un avocat pour défendre les éléments sous sanctions ?

KASSARATE : L’ambassade de la Suisse m’avait dit que les sanctions étaient levées.

Parquet : Sur la situation d’insécurité d’Abobo, vous aviez tenu une réunion avec le Président Laurent GBAGBO. Que vous avait-il dit ?

KASSARATE : Je ne me rappelle plus des détails. Mais, que pouvait-il nous prescrire d’autre que de tout faire pour extirper le « Commando Invisible d’Abobo ». C’est tout.

Parquet : Vous rappelez-vous que le Président GBAGBO vous avait demandé de « mettre hors d’Etat de nuire les rebelles » ?

KASSARATE : Je l’ai déjà dit : Le Président Laurent GBAGBO nous avait demandé d’extirper le Commando Invisible d’Abobo.

Parquet : Reconnaissez-vous avoir eu une réunion tardive sous la Présidence de Laurent GBAGBO ?

KASSARATE : Cette réunion visait à aplanir un malentendu entre MANGOU et moi, à propos des insinuations selon lesquelles les éléments de la gendarmerie n’obéissaient pas aux instructions du CMA MANGOU.

Parquet : Ce document daté du 1er mars 2011, parle des faiblesses du dispositif de sécurité d’Abidjan. Que saviez-vous de l’existence de factions parallèles ?

KASSARATE : L’auteur du document que vous brandissez n’en avait pas le droit. Si j’étais en situation de Commandement, je l’aurais sanctionné.

Ahooooolélé ! Allons-y seulement !

Tchedjougou OUATTARA

KASSARATE 4ème jour

Parquet : Les structures parallèles. Qu’en saviez-vous ?

KASSARATE : Je dis qu’il n’appartenait pas à un subalterne de détecter des structures parallèles dans mon service. S’il avait constaté des structures parallèles, son seul rôle se limitait à m’en informer.

Parquet : Saviez-vous qu’il y avait une marche des femmes le 3 mars 2011 ?

KASSARATE : Encore une fois, je n’en avais pas été informé, les gendarmes d’Abobo ayant été chassés par les rebelles.

Le juge-Président-missionnaire Cuno Jacob se surprend que le Commandant Supérieur de la Gendarmerie n’ait pu être informé d’une telle activité.

Le Président : Aviez-vous entendu parler de cette marche ?

KASSARATE : Je le redis, tous nos gendarmes ayant été chassés d’Abobo, c’est à la télévision que je l’avais appris comme tout le monde.

Parquet : (Le document brandi par le Procureur émanerait du tribunal militaire aux fins d’enquête sur les événements d’Abobo).
Avez-vous pris connaissance de ce document ?

KASSARATE : Je n’avais reçu que copie de ce document.

Parquet : Aviez-vous diligenté l’enquête ?

KASSARATE : C’était l’affaire entre l’officier de police judiciaire et le tribunal militaire.

Parquet : Étiez-vous informé de la décision de la CEDEAO déclarant Monsieur Alassane OUATTARA élu ?

KASSARATE : J’avais appris cela comme tout le monde. Mais je n’avais reçu aucun document.

Parquet : Aviez-vous rencontré le Président Laurent GBAGBO après cette décision de la CEDEAO ?

KASSARATE : Oh, laquelle des rencontres, tellement nous le rencontrions régulièrement ?

Une séquence du JT de 20h de la Rti parlant de la réunion de l’Union Africaine.

Parquet : Saviez-vous que l’union africaine avait demandé à Gbagbo de remettre le pouvoir à Alassane Ouattara ?

KASSARATE : Ce que je sais, c’est que le Président GBAGBO avait demandé le recomptage des voix.

Une nouvelle vidéo du 14 mars 2011, est encore projetée. Elle est relative à la réitération de la loyauté des chefs des grands Commandements au Président Laurent GBAGBO.

Parquet : Durant cette période, est-ce que les chefs des grands Commandements avaient-ils demandé au Président Laurent GBAGBO de se retirer du pouvoir ?

KASSARATE : Je l’ai appris. Je sais que nous avions demandé au CMA d’aller voir le Président Laurent GBAGBO pour recueillir sa lecture de la situation. Lorsqu’il en est revenu, il.nous à dit que le Président se propose de nous recevoir. Cela ne m’a pas plu, et je suis sorti de la rencontre ; car, il était notre émissaire. Il devait donc nous dire exactement ce que le Président GBAGBO lui avait dit à notre intention.

Parquet : Donc que vous avait-il dit à la fin, le président Gbagbo ?

KASSARATE : Tout ce que le Président GBAGBO avait dit devant moi, c’était le recomptage des voix.

e n’ai pas demandé au Président de démissionner…

Question (Procureur) : Vous rappelez vous de votre dernière visite à la résidence présidentielle ?

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : Oui

Question (Procureur) : A t’elle eu lieu durant la période du mois d’Avril ?

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : Oui

Question (Procureur) : Lorsque vous êtes arrivé à la résidence pouvez vous nous dire si vous avez vue des soldats ?

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : Oui

Question (Procureur) : Est ce que vous avez vue des membres de milices ou des mercenaires ?

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : Non. Il n’y avait d’indication tout le monde était en treillis.

Question (Procureur) : Etes vous entré dans la résidence présidentielle à cette occasion ?

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : Oui j’y suis entrée. je peux vous faire un rappel .

Question (Procureur) : Très brièvement rapidement allez y.

Réponse Témoin P11 (Général Kassaraté) : J’ai vue que beaucoup de Généraux n’étaient plus à leurs postes. J’ai pris sur moi la décision d’aller rencontrer monsieur le chef de l’Etat, au plan purement personnellement, pour lui faire des suggestions pour remettre le pouvoir à Allassane Ouattara…Il y a eu des échauffourée entre moi même ma garde et les éléments qui étaient à la porte….Quelques minutes plus tard, le Colonel Ahouman est venu me chercher pour dire que le Président avait besoin de moi. J’ai été le voir, il m’a dit qu’il a appris ce qui s’est passé mais de laisser tomber. Aussitôt, j’ai pris ma route, je suis revenu à Agban. On n’a pas eu d’autres entretiens.