Bernard-Henri Lévy : « Alep, une honte profonde et indélébile »

Encore un nombrilique qui se regarde écrire…

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« Alep, une honte profonde et indélébile ».

« La pyramide des martyrs obsède la terre. » Ce vers de René Char me revient comme une gifle, ce matin, face aux nouvelles d’Alep. Et j’ai honte. Je n’ai pas vraiment honte de Vladimir Poutine, ce petit tsar vulgaire, ce chef d’Etat voyou, qui, entre deux shooting photos et étalages de testostérone, envoie ses avions bombarder les ruines de la ville : Alep n’est rien, pour lui, qu’un théâtre parmi d’autres de son narcissisme furieux et il est, au fond, dans son rôle.

Je n’ai pas vraiment honte d’Assad, avec sa grande silhouette terne où se vautre l’âme la plus vile, la plus noire, la plus lâche, des salauds de notre temps : ce type de personnage s’est, depuis longtemps, retranché du rang des humains ordinaires et c’est de crimes contre l’humanité qu’il aura à répondre, le moment venu, devant la justice des hommes.

« J’ai plaidé, hurlé dans le désert »Mais j’ai honte de moi parce que j’ai plaidé, hurlé dans le désert, écrit des textes en grand nombre – et que je me trouve, cette fois, renvoyé à mon impuissance, à ma rage froide et ravalée, à mes alertes lancées en vain.

Mais j’ai honte de vous, de nous tous,  (…) le Monde.fr

Bernard -Henri Lévy

La prose de BHL s’arrête là, le reste est payant, selon la formule « L’accès à la totalité de l’article est protégé ». Heureusement pour moi qui ne suis pas abonnée au Monde,  je n’ai pas à subir le reste de sa diatribe. Il me suffit de lire sous sa plume « J’ai plaidé, hurlé dans le désert » pour avoir la nausée à l’encontre de ce pseudo prophète, piètre Jean-Baptiste de pacotille, toujours tiré à quatre épingles, qui ne saurait se contenter d’un vêtement en poil de chameau et de quelques sauterelles fussent-elles cuisinées et servies par le Ritz!  Et ne me dites pas qu’il aurait pu souscrire à cette parole du baptiseur à l’égard de son maitre, « il faut qu’Il croisse et que je diminue. »

Laissons-le dans son désert, en espérant qu’une bête féroce égarée croisera bientôt sa route …

Shlomit