Russie, la dictature de la Loi
Le spectacle hier au tribunal de Moscou a été grandiose ! On y jugeait Alexeï Navalny, selon lui (et les médias occidentaux) « principal opposant de Vladimir Poutine », pour avoir enfreint les règles d’un contrôle judiciaire imposé suite à une condamnation pénale pour escroqueries.
Comprenez bien : on ne le jugeait pas pour ses escroqueries, mais pour ses violations des conditions de sa liberté conditionnelle. Les escroqueries ont été jugées depuis plusieurs années. La « Cour européenne des droits de l’homme » avait demandé à la Russie de le RE-juger une nouvelle fois, la Russie avait accepté et une quatrième fois dans cette affaire Navalny avait été condamné à 3,5 années de prison assorties d’une mesure de liberté conditionnelle : il n’allait pas en prison mais devait se présenter 2 fois par mois au poste de police.
Une mesure de clémence des juges, que Navalny, se croyant au-dessus des lois de par sa popularité, n’a pas su apprécier. C’est ainsi qu’en 2020, à six reprises (en janvier, février, mars, juillet et août) Navalny ne s’est pas présenté à la police, et a reçu 5 fois un avertissement. On notera que ces 6 dates sont AVANT son séjour en Allemagne pour un prétendu empoisonnement.
Le service d’application des peines a donc demandé à une cour de prononcer la révocation de la liberté conditionnelle et donc l’incarcération de Navalny. Ceci est une procédure d’ordre administratif qui s’applique à tous les citoyens, dans tous les pays du monde. Mais il est vrai qu’en Russie on applique la loi ! Le tribunal a donc appliqué la loi et a ordonné l’incarcération de Navalny pour le temps restant à faire.
Les débats ont été très théâtraux. Navalny a, sans rire, déclaré « avoir été occupé » et « manqué de temps » pour aller au poste de police. Mais, surtout, il s’est posé en « victime de Poutine », vieille recette qui marche toujours face à une vingtaine (!) de diplomates de divers pays (États-Unis, Bulgarie, Suisse, Autriche, Pologne) présents dans la salle ! Tout y est passé, dont – bien entendu – les accusations d’empoisonnement « sur ordre direct » de Vladimir Poutine, qui ne se « remet pas de [le] voir encore en vie » et qui restera dans l’Histoire comme « empoisonneur de slips » !(Selon Navalny, le poison destiné à le tuer avait été diffusé dans ses slips…)
Les Européens, dans leur ensemble, se sont depuis hier déchaînés contre la Russie : par exemple Macron a « exigé la libération immédiate » de Navalny. On imagine facilement comment ces glapissements vont influer sur nos lois, d’autant plus qu’on connaît le niveau de démocratie en France avec un Président élu par 15 % environ des Français !
Et maintenant ? Il faut bien voir que le poids de Navalny en Russie est très faible, environ 3 % d’opinions favorables dans l’ensemble du pays. Même si on écoute les chiffres de ses partisans qui sont largement surévalués, 40 000 manifestants à Moscou ne représentent que 0,33 % des 12 millions de Moscovites. Mais, bien sûr, une minorité active peut avoir un grands poids, surtout si – comme c’est le cas – elle a le soutien financier, médiatique et politique de pays étrangers. Et ça n’a pas tardé : la BBC considère Navalny comme « le Mandela russe » (!), Amnesty International a déclaré qu’elle allait « intervenir » (!?), et bien entendu de nouvelles « sanctions » occidentales sont déjà annoncées… Il est clair que le vœu de « révolution orange » en Russie est ravivé, surtout que les globalistes sont maintenant au pouvoir aux États-Unis. Navalny a pleinement rempli son rôle d’agitateur, prétexte à un nouveau durcissement des relations internationales. Le but est atteint, Navalny n’est plus utile, il a rempli son rôle et a été retiré de la scène.
Sur le terrain, les réactions vigoureuses de la police hier soir à Moscou ont clairement annoncé la couleur. Nul doute que le Kremlin a donné des instructions: la loi se doit d’être respectée et ceux qui rêvent de prendre le pouvoir dans la rue vont vers de graves désillusions.
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Russie: La dictature de la Loi
Le spectacle hier au tribunal de Moscou a été grandiose ! On y jugeait Alexeï Navalny, selon lui (et les médias occidentaux) « principal opposant de Vladimir Poutine », pour avoir enfreint les règles d’un contrôle judiciaire imposé suite à une condamnation pénale pour escroqueries. Comprenez bien : on ne le jugeait pas pour ses escroqueries, mais pour ses violations des conditions de sa liberté conditionnelle. Les escroqueries ont été jugées depuis plusieurs années. La « Cour européenne des droits de l’homme » avait demandé à la Russie de le RE-juger une nouvelle fois, la Russie avait accepté et une quatrième fois dans cette affaire Navalny avait été condamné à 3,5 années de prison assorties d’une mesure de liberté conditionnelle : il n’allait pas en prison mais devait se présenter 2 fois par mois au poste de police.
Une mesure de clémence des juges, que Navalny, se croyant au-dessus des lois de par sa popularité, n’a pas su apprécier. C’est ainsi qu’en 2020, à six reprises (en janvier, février, mars, juillet et août) Navalny ne s’est pas présenté à la police, et a reçu 5 fois un avertissement. On notera que ces 6 dates sont AVANT son séjour en Allemagne pour un prétendu empoisonnement.
Le service d’application des peines a donc demandé à une cour de prononcer la révocation de la liberté conditionnelle et donc l’incarcération de Navalny. Ceci est une procédure d’ordre administratif qui s’applique à tous les citoyens, dans tous les pays du monde. Mais il est vrai qu’en Russie on applique la loi ! Le tribunal a donc appliqué la loi et a ordonné l’incarcération de Navalny pour le temps restant à faire.
Les débats ont été très théâtraux. Navalny a, sans rire, déclaré « avoir été occupé » et « manqué de temps » pour aller au poste de police. Mais, surtout, il s’est posé en « victime de Poutine », vieille recette qui marche toujours face à une vingtaine (!) de diplomates de divers pays (États-Unis, Bulgarie, Suisse, Autriche, Pologne) présents dans la salle ! Tout y est passé, dont – bien entendu – les accusations d’empoisonnement « sur ordre direct » de Vladimir Poutine, qui ne se « remet pas de [le] voir encore en vie » et qui restera dans l’Histoire comme « empoisonneur de slips » !(Selon Navalny, le poison destiné à le tuer avait été diffusé dans ses slips…)Un cirque qui n’a pas attendri les magistrats, puisque la juge a envoyé Navalny purger le restant de sa peine en colonie pénitentiaire « à régime ordinaire ». Aussitôt, les partisans de Navalny ont appelé à des manifestations, et quelques milliers de personnes sont descendues dans les rues du centre de Moscou en mettant une pagaille telle que la police est intervenue avec les méthodes nécessaires. On notera qu’un diplomate suédois a été arrêté en train d’encourager les manifestants.
On comprend, d’ailleurs, qu’il préfère vivre en Russie plutôt que dans son pays où des gangs d’immigrés sèment la terreur sans aucune réaction policière.
Les Européens, dans leur ensemble, se sont depuis hier déchaînés contre la Russie : par exemple Macron a « exigé la libération immédiate » de Navalny. On imagine facilement comment ces glapissements vont influer sur nos lois, d’autant plus qu’on connaît le niveau de démocratie en France avec un Président élu par 15 % environ des Français !
Et maintenant ? Il faut bien voir que le poids de Navalny en Russie est très faible, environ 3 % d’opinions favorables dans l’ensemble du pays. Même si on écoute les chiffres de ses partisans qui sont largement surévalués, 40 000 manifestants à Moscou ne représentent que 0,33 % des 12 millions de Moscovites. Mais, bien sûr, une minorité active peut avoir un grands poids, surtout si – comme c’est le cas – elle a le soutien financier, médiatique et politique de pays étrangers. Et ça n’a pas tardé : la BBC considère Navalny comme « le Mandela russe » (!), Amnesty International a déclaré qu’elle allait « intervenir » (!?), et bien entendu de nouvelles « sanctions » occidentales sont déjà annoncées… Il est clair que le vœu de « révolution orange » en Russie est ravivé, surtout que les globalistes sont maintenant au pouvoir aux États-Unis. Navalny a pleinement rempli son rôle d’agitateur, prétexte à un nouveau durcissement des relations internationales. Le but est atteint, Navalny n’est plus utile, il a rempli son rôle et a été retiré de la scène.
Sur le terrain, les réactions vigoureuses de la police hier soir à Moscou ont clairement annoncé la couleur. Nul doute que le Kremlin a donné des instructions: la loi se doit d’être respectée et ceux qui rêvent de prendre le pouvoir dans la rue vont vers de graves désillusions.
Boris Guenadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru
Note: « Dictature de la loi » est une expression de Vladimir Poutine le 25 février 2000 :
« La démocratie est la dictature de la loi, et non de ceux qui sont obligés par leurs positions de défendre cette loi. »
«Демократия – это диктатура закона, а не тех, кто по должности обязан этот закон отстаивать. Думаю, нелишне напомнить: суд выносит решения именем Российской Федерации и обязан этому высокому имени соответствовать. Милиция и прокуратура должны служить закону, а не пытаться « приватизировать » данные им полномочия с пользой для себя. Их прямая и единственная задача – защита людей, а не ложных представлений о чести мундира и своих ведомственных интересов».
Précision : Navalny a réalisé, avec l’aide des services spéciaux européens, une vidéo présentant un prétendu « palais de Poutine » sur les bords de la mer Noire. D’une part cette propriété est celle d’Arkady Rotenberg, oligarque bien connu. D’autre part la vidéo elle-même est un chef-d’œuvre de manipulation puisqu’elle présente des vues de cette propriété ne correspondant en rien à la réalité. Voici un reportage réalisé le 29 janvier 2020 où l’on voit parfaitement ce qu’il en est.