NON au 3e Mandat et report des élections

LA FRANCE DEMANDE À ALASSANE OUATTARA DE LAISSER LE PRÉSIDENT GBAGBO RENTRER AU PAYS POUR PARTICIPER À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
La France dit NON au 3e Mandat. Elle recommande le report de la Présidentielle et une Transition politique.

PRÉSIDENTIELLE :
Patrick ACHI, discrète courroie de transmission avec l’Élysée.
Alors que la campagne d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat bat son plein et que l’Elysée s’inquiète de possibles dérives, le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi, joue les paratonnerres entre Paris et Abidjan. Seul responsable ivoirien, avec l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à avoir été présenté par Alassane Ouattara à Emmanuel Macron, peu après son élection en 2017, le secrétaire général de la présidence Patrick Achi accompagnait le chef de l’Etat ivoirien à l’Elysée, le 4 septembre.

Et tandis qu’Alassane Ouattara déjeunait en tête à tête avec Emmanuel Macron, Patrick Achi, lui a déjeuné avec le conseiller Afrique du président français, Franck Paris. Le ton de ce second déjeuner, auquel assistait également Massére Touré, la nièce du chef d’Alassane Ouattara, qui dirige sa communication, a été beaucoup plus direct que celui qui a réuni les présidents des deux pays. Si Emmanuel Macron, après un très large tour d’horizon avec son hôte, a finalement abordé l’échéance présidentielle en Côte d’Ivoire et suggéré, mezzo voce, une grâce envers Laurent Gbagbo ou un report, son conseiller Afrique, lui, a été nettement plus clair avec Patrick Achi et lui a présenté deux options qui, selon Paris, permettraient d’éviter toute contestation d’ampleur.
La première serait de permettre aux candidats actuellement empêchés de concourir, au premier rang desquels permettre Laurent Gbagbo de se présenter.
La seconde, qui a les faveurs de la France, serait de reporter les élections de douze à dix-huit mois. Cela éviterait, comme le souhaitait le chef de État ivoirien avant le décès de son candidat Gon Coulibaly, le 8 juillet, que les mêmes candidats rejouent l’élection de 2015, et cela permettrait d’ouvrir le champ politique à une nouvelle génération.

LES SUGGESTIONS DE L’ELYSÉE MAL REÇUES
Les demandes françaises, auxquelles Alassane Ouattara et son secrétaire général ont opposé une fin de non-recevoir polie, ont suscité une certaine paranoïa dans le premier cercle présidentiel. Le 30 août, soit cinq jours avant le déjeuner élyséen, le banquier Tidjane Thiam avait formulé exactement les mèmes exigences lors d’une interview sur TV5 Monde. Or Thiam, qui entretient un flou savamment orchestré sur ses projets politiques en Côte d’lvoire, compte une poignée de partisans au sein du Conseil présidentiel pour l’Afrique d’Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron avait déjà évoqué un report de l’élection présidentielle ivoirienne avec son homologue sénégalais Macky Sal lors d’un entretien au palais de l’Élysée, le 25 aout. Le chef de I’Etat sénégalais, qui s’était ouvertement inquiété auprès de son homologue français de la situation politique à Abidjan, avait notamment plaidé pour un report de l’élection présidentielle de douze à dix-huit mois et la formation d’un gouvernement d’union nationale en vue d’organiser un scrutin inclusif. Emmanuel Macron avait par ailleurs confié à Macky Sall que Paris ne pourrait d’aucune façon apporter son soutien à Alassane Ouattara dans son projet de troisième mandat. Une franchise que le Président Français a largement édulcoré lors de son tête à tête avec le président ivoirien.
Source : https://www.africaintelligence.fr/afrique-ouest-et-centrale_politique/2020/09/09/presidentielle–patrick-achi-discrete-courroie-de-transmission-avec-l-elysee,109604934-ar1
repris sur les réseaux sociaux (Sob Edry Brice Agbo)