Le docteur Raybaud a écrit une longue tribune sur Mediapart dans laquelle il revient sur des mesures simples et radicales pour lutter efficacement contre le coronavirus. Pour lui, inutile de bloquer l’économie et d’interdire les rassemblements : la solution, c’est une hygiène irréprochable et un masque pour tous, partout, pendant trois semaines. Il est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur la gravité du coronavirus
« C’est à la fois grave et pas grave. L’essentiel de l’asymptomologie de ce virus donne des formes cliniques qui ne sont pas graves. » « Il y a des formes graves qui touchent certaines personnes fragiles de plus de 65 ans et les personnes âgées. » « Si le nombre de cas augmente, le nombre de décès augmentera de manière corrélative. »
« Cette épidémie est insuffisamment contrôlée. Les mesures sont très réellement insuffisantes et inefficaces. » « On peut envoyer des critiques à l’OMS qui n’a pas édicté des mesures radicales et qui a sous estimé l’épidémie. » « On est à un stade supérieur aujourd’hui et les mesures sont insuffisantes. »
« On à affaire à un virus extrêmement contagieux mais qui est aussi fragile. Il se transmets par voies respiratoires et oro-fécales c’est-à-dire qu’il est exécré dans les selles. » Sur les solutions contre le coronavirus « Il était légitime au début de confiner les gens. Il ne me parait plus légitime de confiner et d’isoler les personnes, ça ne sert à rien. Le virus est partout. » « Il faut prendre des mesures de protection beaucoup plus radicales. »
« Le virus se transmet par voies respiratoires : il suffit de bloquer cette barrière et de porter un masque. » « Il faut que tout le monde porte un masque tout le temps, partout et en permanence, pendant trois semaines, pour la totalité de la population. »
« Est-ce que la mesure qui consiste a tousser dans le coude est une bonne mesure ? Non parce qu’on a montré qu’en croisant les bras on pouvait se recontaminer à nouveau. » « On peut réutiliser les masques en les séchant au sèche cheveux. » « Il faut solliciter l’Etat pour augmenter les capacités de production des masques pour que tout le monde ait un masque le plus rapidement possible. »
« Il faut que tout le monde porte un masque pendant trois semaines. » « Il faut se laver les mains, utiliser des gels hydro-alcooliques ou de la Javel diluée. » « La distance interpersonnelle minimum est d’environ 1,50 mètre : c’est une mesure importante à laquelle il faut tenir compte. » « Il est pour moi inutile de ralentir l’économie et d’interdire les rassemblements. » « Pourquoi ne pas faire une ou deux inhalations par jour, ça serait logique scientifiquement ? »
Sur la fragilité du virus
« C’est un virus qui est fragile. » « Comme tous les virus exposés à la chaleur, ils sont détruits à des températures différentes. » « Le coronavirus, selon les études, est tué entre une et dix minutes selon le niveau d’exposition et la durée d’exposition. » « Le coronavirus est tué à 71 degrés à 90% en une minute. » « Le H1N1 est tué en une second à 100 degrés quand le coronavirus l’est en même pas une demie seconde – d’où l’intérêt de passer au sèche cheveux les masques et les écharpes. »
Sur la contamination et la propagation du virus
« Le nombre de cas en France est bien plus important qu’on ne le croit : probablement entre 140000 et 150000. Il n’y a pas d’inquiétude pour toutes ces personnes qui l’attrapent. » « La France, avec l’institut Pasteur, peut montrer au monde entier qu’on peut réduire et contrôler une grave épidémie. »
Sur la comparaison avec la grippe saisonnière
« La comparaison avec la grippe saisonnière n’est absolument pas comparable. » « 75% de ceux qui sont en réanimation ne sont pas vaccinés, d’où l’importance du vaccin. » « La vitesse de progression du coronavirus est beaucoup plus grande que la grippe. La contagiosité est encore plus grande. Plusieurs experts pensent que ce coronavirus est dix à quinze fois plus mortel que la grippe. »
Le texte permet l’affectation temporaire dans des organismes civils de militaires pour une durée limitée. Parmi ces organismes, on relève notamment les établissements de santé publics ou privés, les groupements de coopération sanitaire.