Scandale du don des corps : des documents accablants
10 documents qui montrent que les autorités savaient
Enquête | Des mails, des rapports, des photos que nous publions attestent de la multiplication des alertes sur les situations critiques du centre du don des corps de l’université Paris-Descartes. Pendant vingt à trente ans, l’une des plus prestigieuses universités françaises a hébergé un « charnier ».
Un « charnier ». Le mot est celui de l’ancienne secrétaire générale du Centre de don des corps (CDC), Dominique Hordé, dans un mail du 15 mai 2017 envoyé notamment au directeur du CDC. Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Paris depuis fin novembre pour « atteinte à la dignité d’un cadavre ». Cinquante familles ont porté plainte pour ce qui a duré pendant vingt à trente ans en plein cœur du Quartier Latin, au sein de l’une des plus prestigieuses universités françaises, Paris-Descartes.
Au fil d’une longue enquête, la cellule investigation de Radio France a amassé une somme de documents édifiants. Ils décrivent la vétusté du centre, l’état de délabrement avancé de ces locaux inaugurés en 1953, le non-respect des corps des donneurs, la présence de rongeurs, la putréfaction des dépouilles.
Ces documents dévoilent aussi les conditions déplorables dans lesquelles ont travaillé pendant des années les préparateurs, c’est-à-dire les techniciens du centre qui démembrent les corps, au beau milieu du couloir. « On est dans le monde de Zola« , confie un ancien dirigeant de Descartes. Dans ces locaux, les sols sont tellement encrassés qu’ils ne sont plus nettoyables, ils n’ont d’ailleurs pas été décontaminés depuis 20 ans. Même chose pour les canalisations.
Parmi ces documents figure le compte-rendu de la visite du médecin du travail qui découvre, en 2012, que des corps positifs au VIH, à l’hépatite B et C ont été disséqués par des étudiants ou manipulés par des médecins. Mais aussi l’audit du cabinet KPMG de février 2015 qui pointe « des problèmes graves et non résolus sur le plan éthique et sanitaire ». Ou encore l’inspection du ministère de l’Enseignement supérieur le 13 décembre 2016 qui demande d’urgence une mise en conformité du centre. Sans oublier les appels au secours lancés au doyen de Paris-Descartes par la secrétaire générale du Centre de don des corps. Retour sur ces alertes ignorées.
Janvier 2012 – « Des sujets positifs aux tests HIV, Hépatite B et C »
Le 23 janvier 2012, le Dr Isabelle Roque, médecin de prévention, Marion Clopez-Lelong, ingénieur en prévention des risques et Yann Coutard, ingénieur et sécurité effectuent une visite au centre du don des corps de Descartes. Cette visite « fait suite aux signalements suivants rapportés au directeur général des services [de l’université] : mise à disposition d’un sujet reconnu comme infecté au VIH à un chercheur ; agent en situation d’ébriété ; tabagisme récurrent, mégot retrouvé dans les viscères d’un sujet ». Les « sujets », c’est le terme pudique utilisé pour désigner les corps généreusement donnés à la science par 600 hommes et femmes à l’université Paris-Descartes chaque année.
Le compte-rendu des trois inspecteurs est édifiant. Il liste une succession de dysfonctionnements graves, à commencer par « d’importants problèmes de gestion du numéro d’identification des sujets (…) : plusieurs sujets avec le même numéro, des échanges de numéro entre les sujets, des pièces anatomiques congelées non identifiées ».
Second problème : « Les agents ont affirmé avoir mis à disposition des différents prestataires du Centre du don des corps des sujets positifs aux tests HIV, Hépatite B et C. Dernièrement, un sujet positif à l’Hépatite B aurait été placé dans une salle de travaux pratiques. » Autrement dit : des étudiants ou des médecins ont disséqué des corps infectés sans avoir été prévenus.
Troisième dysfonctionnement : suite à un problème de commande de cartons spécifiques pour les déchets à risque infectieux, ces derniers sont partis dans des sacs poubelles de déchets ménagers, jetés dans la benne des encombrants.
Quatrième anomalie relevée : « Un corps aurait été convoyé le samedi 21 janvier [soit deux jours avant la visite des inspecteurs] dans le coffre d’un véhicule particulier alors qu’il est obligatoire de passer par un transporteur habilité. »
Dans leurs conclusions, les trois inspecteurs notent que compte tenu de « la mise à disposition de sujets potentiellement infectés par le VIH, l’hépatite B et C, nous ne pouvons exclure qu’un ou des intervenants (agents, étudiants, prestataires, etc.) aient été contaminés à l’occasion d’une manipulation ». Ce document a été remis à cinq personnes : le président de l’université, Frédéric Dardel, le directeur général des services, François Paquis, l’administrateur du centre universitaire des Saints-Pères, Daniel Jore, le directeur du Centre du don des corps, Guy Vallancien et le responsable administratif, Daniel Espérandieu.
Janvier 2013 – « Les cadavres ne sont pas rangés décemment »
Dans une lettre du 26 septembre 2012, le président de Paris-Descartes, Frédéric Dardel, missionne le doyen de la faculté de médecine de Nantes, Jean-Michel Rogez. Il lui demande d’auditer les locaux du centre du don des corps de Descartes.
Dans ses conclusions publiées le 10 janvier 2013, le Pr Rogez note : « L’organisation matérielle actuelle du management des corps du CDC est critiquable (…). L’installation technique des chambres froides et du congélateur doit être revue complètement pour être aux normes actuelles d’accueil, de conservation et d’hygiène ». Il ajoute : « On ne pourra parler valablement d’éthique que si ces corrections de locaux, de management et donc d’hygiène sont réalisés ».
FranceCulture.net
sur le site vous avez 59 pages de documents attestant que l’Etat connait ce désastre sanitaire, mais a fermé et ferme encore les yeux. Mon frère médecin ayant exercé en thanatologie, m’avait dit il y a 40 ans déja que le don du corps à la médecine est une vaste fumisterie quand il s’agit de personnes de plus de 60 ans. Ces corps trop âgés ne sont plus d’aucun intéret pour la science et terminent à la « poubelle ».
Ici les coordonnées pour avoir l’intégralité de l’enquête menée par France Culture. Il y a 15 jours, une journaliste avait filmé la prolifération des rats aux pieds de la Tour Eiffel. Si les rats deviennent des nécrophiles se rassasiant de corps malades, infestés de germes et parasites, bonjour aux pestes à venir ! Quand le Corona cache la forêt d’autres sujets d’inquiétude!
Petit rappel repris sur les réseaux sociaux pour évoquer le rôle des femmes qui sont en première ligne pour lutter contre l’épidémie et donc pour être rattrapées par le virus :
– infirmières (femmes, 88%)
– caissières (femmes, 90%)
– enseignantes (en primaire, 82%)
– personnel des ehpad (90%)
Alors que les professionnels de santé ont difficilement accès au gel hydroalcoolique, il est surprenant de constater que tous les bureaux de vote en seront équipés !!! Il y a même une pénurie de masques dans les hôpitaux pour le personnel soignant. je vous transcris le cri du cœur d’un infirmier » Donc là, on nous oblige dans mon service à ne plus porter de masques FFP2 (sauf intubation) même lors d’une mise en décubitus ventral car « ça les gaspille trop ! » On nous lâche des « vous avez trop été habités à tout avoir, dans les autres pays ils ont pas ça ! »
Dans les prisons, il y a déja un cas de Covid-19 diagnostiqué. Et comme nous sommes en surpopulation carcérale, cela entraînera nécessairement l’impossibilité pour l’administration pénitentiaire :
– de limiter la diffusion du virus en prison, promiscuité oblige
– de soigner correctement les détenus infectés car pas assez de soignants
– de permettre la visite des familles. Nous connaissons déja ce qui s’est passé en Italie quand les visites ont été supprimées !
Bonne nouvelle, les chinois viennent de trouver une bandelette de test rapide qui vérifie en 15 minutes si vous êtes infesté ou pas. « De nouvelles bandelettes de test rapide pour #COVID19 ont été développées par une entreprise à Hefei, en Chine. #FightVirus https://twitter.com/XHNews/status/1238779846076948480″ Quand les aurons-nous en France?
En Italie, relevons u e action de Solidarité exemplaire face au covid19. Face au manque de masques, la société de prêt-à-porter Miroglio a réalisé en quelques heures un prototype approuvé par par le ministère de la santé ! Et dès le lendemain, la production de 600.000 masques destinés à la Région a commencé. Là aussi nous attendons les généreux milliardaires qui ont sponsorisé la reconstruction de la cathédrale notre dame (et son gigantesque centre commercial), ne pourraient-ils pas pour intervenir dans les masques? Dior et Cardin et autres Hermès, le Vuitton de Dame Brigitte Macron, ne pourraient-il pas s’investir dans la basse-couture pour une fois?
ÉCOUTEZ ce médecin urgentiste appelé au téléphone :
« On s’attend à une crise sanitaire absolument majeure, et à être tous dans le rouge dans 2 semaines. Ce sera tout l’Hôpital qui sera #CORONAVIRUS +. On arrête de jouer, on entre dans une médecine de catastrophe