Une rentrée scolaire plus que difficile !
LE FEU EN LA DEMEURE.
La rentrée scolaire a eu lieu officiellement le 9 septembre 2019. Mais entre la réalité et les vœux, il y a un hiatus.
Dans la quasi-totalité des « écoles des établissements », les cours n’ont pas encore commencé: les inscriptions se font au compte-goutte; les parents, majoritairement paysans, n’arrivant pas à joindre les deux bouts.
Et ce n’est pas tout dans cette cocotte-minute scolaire. Aux grossesses des filles qui ne cessent de prendre l’ascenseur malgré toutes les campagnes, s’ajoute le désert national des enseignants.
Par exemple et il n’est point isolé, sur 120 enseignants attendus au lycée moderne de Bangolo de plus de cinq mille élèves, seuls 52, soit 43.33% de l’effectif, étaient présents l’année scolaire écoulée. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, huit d’entre eux quittent, cette année 2019-2020, l’effectif.
Ainsi, dans ce pays, des élèves peuvent effectuer leur premier cycle sans prof de maths, d’anglais ou de français ou alors par intermittence.
La situation n’est pas grave; elle est catastrophique. Les autorités en sont certainement conscientes mais, sous les fourches caudines des bailleurs de fonds, elles sont davantage préoccupées à maîtriser la charge salariale et donc à sacrifier les enfants de ce pays, qu’à apporter de vraies solutions aux cruciaux problèmes de formation de l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Alors, partout, les parents désemparés, à travers les COGES, font appel à des bénévoles pour combler les défaillances de l’État. Il y a, ne nous voilons pas la face malgré des efforts de l’État, le feu en la demeure.
F. M. Bally
Bally Ferro