« Le chef d’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire, le Général Soumaïla Bakayoko, débarqué de son poste par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, refuserait de partir ». L’information émane d’une suite bien introduite à la présidence de la République, mais elle est encore à prendre avec beaucoup de précaution.
L’information barre également la Une du quotidien Le Nouveau Courrier N°1531 du 21 décembre 2016.
C’est dire que l’information du limogeage du CEMA commence à se reprendre comme une traînée de poudre dans tout le pays et dans les casernes.
Mais selon cette source, la proximité du Général Soumaïla Bakayoko avec Guillaume Soro dont il était le chef d’Etat-major de la rébellion des Forces nouvelles, serait à la base du désamour entre le CEMA et le chef de l’Etat. Avec la disgrâce de Guillaume Soro, Alassane Ouattara se méfie désormais de toute la hiérarchie militaire proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Selon une source au sein de l’armée, la tension serait à son comble au sein de la grande muette. Partisans de Soro et partisans du chef de l’Etat se méfient les uns des autres.
Pour l’instant, le chef de l’Etat observe avec prudence la défiance de son CEMA, hésitant à le débarquer de force avec tout ce que cela comporte dégâts collatéraux. Le général Soumaïla Bakayoko sera-t-il accusé de tentative de coup d’Etat et mis aux arrêts comme il se murmure déjà? Rien n’est moins sûr. Les semaines qui viennent nous diront.
Serge Touré, ivoirebusiness