Ouattara cherche désespérément ministre des Affaires Etrangères
Côte d’Ivoire : Précisions sur la rencontre entre Jean Louis Billon et le Président Ouattara,
Bédié informé au préalable
© Koaci.com – jeudi 19 mars 2020 – 13:56
Une rencontre s’est tenue entre le cadre du PDCI-RDA, Jean Luis Billon et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara dans la soirée du mardi, confirme une source proche du natif de la région du Hambol à KOACI.
Mais à en croire notre interlocuteur, les échanges entre les deux hommes n’avaient rien de politique mais concernaient plutôt le Groupe SIFCA face à l’épidémie du Coronavirus, même si, sans nul doute, quelques petits écarts ont pu exister, Billon figurant en haut dans la liste des présidentiables et le PDCI peut être réconciliable avec le RHDP d’ici à la présidentielle comme avant la récente rupture.
« Le groupe SIFCA qui emploie 38.000 personnes a déjà pris depuis le mois de Janvier, des précautions vis à vis de son personnel. Cet échange respectueux et cordial entre le Président de la République et un acteur économique de ce poids n’a rien d’extraordinaire », explique notre source, avant de révéler que Bédié avait été au préalable, informé de la rencontre.
« De surcroît Jean Louis Billon est un homme d’une grande éducation et il a toujours eu du respect pour les autres. Jamais il n’a eu de paroles déplacées vis à vis du président donc il n’y a aucune animosité entre ces deux hommes », a souligné notre source.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Dernière rumeur qui circule à dAbidjan, le poste de ministre des affaires étrangères étant vacant suite à la démission de Marcel Amon Tanoh, le chef de l’état aurait proposé le poste à Jean-Louis Billon, qui aurait refusé. Sage décision, si cette rumeur se confirme; même selon RFI, vouloir rentrer dans un gouvernement qui prend l’eau de tous les côtés, serait un cadeau empoisonné.
Selon d’autres rumeurs, Ouattara menacerait de fermer les usines de Sifca pour lutter contre la propagation du coronavirus. Serions-nous face à un second chantage, puisque le groupe Sifca doit parait-il des impôts monstres; facture sortie de nulle part, semble-t-il, Billon affirmant toujours avoir été en règle?
OUATTARA AUX PIEDS DU MUR. (Une analyse de F.M. Bally )
OUATTARA AUX PIEDS DU MUR. Alassane Ouattara vient de subir une onde de choc: la démission de Marcel Amon-Tanoh. Cet ancien fidèle (ancien directeur de cabinet à la présidence et ministre des Affaires étrangères) a officiellement fait ses adieux et au RHDP et au Gouvernement dirigé par Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre et candidat du parti unifié à la présidentielle du 31 octobre 2020.
Après que Soro Kigbafori Guillaume et ses partisans ont déserté le parti et donnent des tournis au régime, ce départ fracassant n’arrive pas à un bon moment.
Car alors que Ouattara appelle à la cohésion de ses troupes pour remporter le prochain scrutin, ce pied de nez d’Amon-Tanoh sonne comme un désaveu du choix du candidat du parti qui va laisser des traces, en impactant le RHDP.
Alors, Ouattara s’est mis à la manœuvre pour colmater les brèches et garder son leadership. Après la nomination du ministre Maurice Bandama Kouakou à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris et la gifle d’Amon-Tanoh, il a voulu profiter du prochain remaniement ministériel pour frapper un grand coup politique.
Le mercredi 18 mars 2020, il a reçu en audience Jean-Louis Billon. Officiellement, il a été question de l’épidémie du coronavirus. M. Billon dirige, en effet, le groupe Sifca qui est le deuxième employeur du pays avec 38.000 employés.
En réalité et selon des sources concordantes, il s’est agi, pour le chef de l’État, de faire les yeux doux au président du Conseil régional du Hambol que le pouvoir a éjecté en 2017 pour occuper le portefeuille du ministère des Affaires étrangères.
Ce serait une belle prise et Ouattara ferait ainsi d’une pierre deux coups. D’un, il infligerait un camouflet à Henri Konan Bédié et au PDCI-RDA, qui ont divorcé d’avec le RHDP. Car Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, est le secrétaire exécutif de l’ex-parti unique en charge de la Communication et de la Propagande qui fait feu de tout bois pour positionner le parti.
De deux, Ouattara non seulement fragiliserait Bédié en le coupant d’un principal financier de la campagne électorale, mais piégerait Billon qui a des velléités de candidature à la prochaine présidentielle pour le compte de son parti.
Le chef de l’État a fait échec et mat, dit-on. Billon, qui a tenu informé le président de son parti, aurait refusé l’offre qui ressemble à un cadeau empoisonné. Laissant Ouattara aux pieds du mur.
F. M. Bally