Soro : Un pardon sans contenu

Ce matin la rumeur raconte que Soro aurait ses biens (en Côte d’Ivoire) gelés…Mais certainement que la plupart de ses comptes sont off shore.
mais Soro aura pris ses précautions !

QUAND LE MINISTRE EMILE GUIRIEOULOU DÉMONTE LE PETIT SORO GUILLAUME TOUT EN FAISANT RESSORTIR SA MALHONNÊTETÉ ET SES PROJETS MESQUINS…A lire et à partager

Ministre #Emile_Guirieoulou , President de la Répresentation du FPI en exil :

 » Après avoir écouté la déclaration de Soro guillaume, j’en suis à me demander si j’ai entendu la même chose que tous les médias.

Concernant la demande de pardon aux Ivoiriens, je ne vois dans cette déclaration aucune demande de pardon. Parce que quand on demande pardon de façon sincère, c’est qu’on reconnait avoir commis une faute ou fait du tort à quelqu’un. Or ici, Soro Guillaume ne reconnait aucune faute. Il ne dit pas « JE DEMANDE PARDON AUX IVOIRIENS POUR LES FAUTES QUE J’AI COMMISES ». Il dit plutôt demander pardon pour les fautes et offenses que lui et ses partisans « ONT PU COMMETTRE ». Il y a nuance importante.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il fait référence aux Évangiles. En substance, ce qu’il veut qu’on comprenne c’est que lui, Soro Guillaume, n’a rien fait de mal à quelqu’un, mais, comme il est magnanime et homme de paix, il est prêt à demander « ENCORE » pardon s’il se trouve des personnes qui lui reprocheraient quelque chose ; ceci afin que « son offrande », certainement pour 2020, ait grâce aux yeux de Dieu.

Monsieur Soro Guillaume a déjà bouclé tout le scénario du pardon et de la réconciliation avec« ses aînés »: « j’irai demander pardon et me réconcilier avec chacun d’entre eux spécifiquement.». Il n’offre aucune initiative à ces aînés. Ce qu’il attend d’eux c’est d’accepter telle quelle sa demande de pardon et de se réconcilier chacun avec lui.

Concernant le Président Laurent Gbagbo, Soro dit « Je prends aussi l’initiative aujourd’hui d’aller demander pardon à mes aînés Henri Konan Bédié, au Président Alassane Ouattara ET MÊME AU PRESIDENT LAURENT GBAGBO. Plus loin, il déclare « MÊME GBAGBO MERITE QUE J’AILLE LUI DEMANDER PARDON ».

Pourquoi quand il s’agit du Président Laurent Gbagbo, monsieur Soro Guillaume dit« MÊME GBAGBO » ? Ici, le message sous-entendu qu’il veut transmettre est que monsieur Soro Guillaume estime que pour SA réconciliation il est prêt à « consentir tous les sacrifices », y compris celui « suprême » d’aller demander pardon à Gbagbo, « le dictateur, le criminel »pour reprendre des termes dont il est familier.

J’estime que ces déclarations médiatisées de monsieur Guillaume Soro le sont à des fins de communication pour polir son image et tenter de se rapprocher des partisans du Président Laurent Gbagbo au moment où il est en difficulté avec son mentor Alassane Ouattara et le RDR. Le Président Laurent Gbagbo a dit « un homme quand il marche, il laisse des traces ». Celles de monsieur Soro Guillaume sont si fraîches qu’elles ne sauraient s’effacer par de simples déclarations dont le manque de sincérité frappe aux yeux à mille lieues. Ce serait une insulte à la mémoire et aux souffrances des nombreuses victimes de ces traces à travers la Côte d’Ivoire, dix années durant, dont les gendarmes de Bouaké, les danseuses d’adjanou de Sakassou, les victimes de Duékoué-carrefour, Guitrozon, Petit-Duékoué, Nahibly, Fengolo, Zouan, Béoué, Doké, Zou, Dah, Soumahé, Gbohobly, Toulépleu-village, Anonkoua-Kouté, Sago, Sinfra, Korhogo, etc.

Quand monsieur Soro Guillaume proclame sans regret, je dirais même avec fierté, que ladivision de la Côte d’Ivoire dont il est un « acteur important de 2002 jusqu’à ce jour » ne lui« fait pas de tort » je reconnais là qu’il dit vrai car cette division ne lui a effectivement causé aucun tort mais lui a plutôt fait beaucoup de bien et procuré de nombreux « BIENS ».

Aujourd’hui, lui Soro peut nous dire « Ne divisons pas la Côte d’Ivoire parce que la division nous mènera droit à la catastrophe » ? Comme si nous n’étions pas dans la catastrophe depuis 2002 ! Qu’il aille tendre la main à son aîné Ouattara pour lui demander pardon et se réconcilier avec lui. Qu’il aille rencontrer Konan Bédié qui, on le sait désormais, l’a aussi soutenu financièrement dans son entreprise macabre, pour un Sabari Day. Mais de grâce qu’il ne se moque pas des souffrances et des malheurs de ces nombreux Ivoiriens qui souffrent dans le silence des conséquences de sa prétendue « guerre de libération pour installer la démocratie en Côte d’Ivoire ».

La grave crise que connaît la Côte d’Ivoire a placé l’exigence du pardon et de la réconciliation à un niveau tellement crucial qu’on est surpris de voir des personnes l’aborder avec tant de légèreté. La problématique de la réconciliation n’est pas une dispute de cour commune à l’issue de laquelle on entend dire:  » chers voisins, palabre est fini aujourd’hui. Embrassez-vous et venez manger ensemble comme avant ».

Non, la réconciliation est un sujet de survie de la Côte d’Ivoire en tant que nation. Et ce n’est certainement pas Soro Guillaume, l’homme utilisé par Ouattara pour déstructurer notre beau pays qui peut servir de canal acceptable par tous. Nous n’avons pas oublié que c’est bien avec lui que Laurent Gbagbo aura avalé toutes les potions amères dans la recherche effrénée de la paix et de la réconciliation pour son pays, avant d’être payé comme il l’a été et déporté à la Haye.

La trompette de la réconciliation embouchée, ces jours-ci, par Soro, avec son agenda des élections présidentielles 2020 en bandoulière et ses poudrières surveillées par ses chiens de guerre et autres fantassins toujours armés, soigneusement répartis sur tout le pays, ne trompe aucun ivoirien.

Pour ma part, les conditions pour parvenir au pardon et à une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire sont :
• La libération du Président Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé, de Simone Gbagbo et tous les prisonniers politiques ;
• Le retour sécurité et paisible de tous les exilés politiques ;
• L’organisation d’un dialogue national inclusif en vue de faire éclater la Vérité sur la crise ivoirienne, déterminer les responsabilités, prendre les mesures qui s’imposent (sanctions et/ou pardon), réparation des préjudices subis, etc.

La satisfaction de ces conditions largement connues, exige une volonté politique affichée ou arrachée mais pas des rites incantatoires sur la réconciliation par des abonnés à cette pratique.

En tant qu’acteur important du régime au pouvoir, monsieur Soro Guillaume est appelé à poser des actes concrets pour apporter sa contribution dans les réponses pertinentes à donner à ces questions.
rapporté par Léo Côte D’Ivoire IV