Situation sécuritaire: Les démobilisés de Korhogo lancent un dernier ultimatum au gouvernement

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La lettre ouverte que Blin Silué, généralement connu sous le nom de « épervier » (ex élément de l’ex compagnie guépard de l’actuel patron du bataillon de commando parachutistes), et ses camarades de Korhogo, avaient envoyée au président de la République, leur supérieur hiérarchique, démontre ainsi que la grande muette n’avait plus peur d’exprimer ce qu’elle ressent.

« Le dossier est désormais entre les mains d’Amadou Gon Coulibaly, un tête à tête ferme a été annoncé de son retour de paris. Il s’agira de nous accorder sur le montant de compensation à donner à chaque élément écarté de l’armée pour des questions d’âge et de diplôme ou de niveau d’étude. Il reconnait les loyaux services que nous avons rendu pour l’avènement de la république actuelle, mais il nous invite à la patience, nous allons donc attendre pour voir »

 Si rien n’est fait avant le 15 février 2016, ils mettront leurs menaces à exécution. 

« Les camps sont remplis par des gens qui ne savent même pas manipuler une arme et à qui des cartes de démobilisés ont été partagées pour intégrer l’armée à notre place. Les primes de démobilisés n’ont pas été versées à tous les ayant droit que nous sommes, voilà les dossiers sur lesquels nous attendons le premier ministre Gon Coulibaly qui connait lui-même la réalité sur le terrain. Nous avons lancé un mouvement national à compter du MARDI 31 janvier; il nous a dit d’attendre. Nous attendons jusqu’au 15 février. Passé ce délai, nous entrons en scène » a prévenu l’ancien chef de guerre

Mais, cette lettre ouverte n’est que le dernier maillon d’une fronde commencée très tôt en début du mois de janvier selon l’homme au béret. Rappelons-nous, le 07 janvier 8000 ex combattant avaient pris d’assaut les casernes militaires pour revendiquer des primes, ceux-ci avaient trouvé satisfaction à leur revendication.

Voilà donc plus qu’un groupe d’ex combattants qui, rassemblés, devraient mettre le pouvoir actuel en difficulté. Le Président ne devrait pas oublier que ces ex chefs rebelles ne sont pas seuls. Ils sont plus de 600 combattants, certes en retrait, mais qui gardent un regard vigilant sur les primes impayés. Cela fait beaucoup de monde potentiellement prêt à se rebeller…  Le président de la République aurait été prévenu de la situation.

Source: Imatin, repris sur 225news.net