Koré Moise, un pasteur de Gbagbo, accusé d’avoir ficelé un projet de coup d’État en Côte-d’Ivoire en 2012

    Mis en ligne par La Rédaction | lundi 15 Jan 2018

    Ange TIEMOKO

    Le projet de coup d’Etat militaire de 2012 contre la Côte d’Ivoire, dont sont accusés plusieurs hauts responsables de l’ancien pouvoir ivoirien, a été ficelé par ‘‘le pasteur Moise Koré’’ (l’ex-prédicateur de Laurent Gbagbo), lors de son exil ghanéen, ont soutenu lundi à la barre, des accusés, à l’ouverture de leur procès.

    Accusé pour ‘‘complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire’’, le colonel Gnatoa Katé, principal mis en cause dans ce projet de push déjoué il y a six ans, est arrivé menotté au Palais de Justice d’Abidjan, accompagné de trois autres coaccusés, dont l’ancien ministre de la Défense de Gbagbo, Lida Kouassi Moïse.

    Premier à comparaître à la barre, le sous-officier de la marine ivoirienne, Samuel Zadi a affirmé que sa participation dans ce plan dont il ‘‘maîtrisait très mal les contours’’ a été de ‘‘transporter des colis’’, notamment ‘‘des treillis’’ entre Accra (capitale du Ghana) et Takoradi (Sud-ouest) sur proposition de son supérieur hiérarchique le Colonel Katé.

    ‘‘Le pasteur Moise Koré était l’un des commanditaires de ce coup’’, a soutenu à sa suite, Serge Pacôme Brou, un autre militaire de 44 ans également accusé, ajoutant que l’ex-prédicateur de Laurent Gbagbo ‘‘était en complicité avec un Ghanéen qu’on appelait chair man’’, et qui serait le présumé ‘‘financier de l’opération’’.

    ‘‘Ma participation à ce projet de coup d’Etat était une farce pour gagner de l’argent’’, a insisté Serge Pacôme Brou. Un argument avancé bien avant lui par le colonel Gnatoa Katé, dans sa déclaration en instruction, lue par le greffier lundi, à l’ouverture du procès.

    Auteur d’une vidéo de déclaration d’un projet de prise de pouvoir en Côte d’Ivoire en 2012, le colonel Gnatoa Katé (53 ans) a été interpellé à Grand-Bassam le jeudi 08 mars 2012, alors qu’il tentait de ‘‘regagner définitivement’’ son pays.

    Dans le procès de cet officier et des coaccusés, le parquet général à présenté l’ex-commandant du Groupement d’escdron blindé d’Agban (GEB), Jean Noel Abéhi, comme l’unique témoin.

    Dans cette affaire d’enregistrement de vidéo s’inscrivant dans un plan de prise du pouvoir, le commandant Abéhi qui soutenait avoir produit une autre vidéo de contre coup d’Etat, a été condamné jeudi à 10 ans de prison ferme.

    En l’absence d’avocats pour la défense du colonel Gnatao Katé, Serge Pacôme Brou et Samuel Zadi, les conseils présents s’étant constitués pour l’ancien ministre Moise Lida Kouassi, le juge président Boubacar Coulibaly a renvoyé l’audience à mardi pour leur permettre à chacun de s’en trouver un.

    Alerte info/Connectionivoirienne.net