Quelques infos sur le général Doué, qui vient de décéder au Maroc

Djatchi Brio Martin (géniteur du général Mathias Doué) parle :“L’amour de l’argent a tué mon fils”

Le vendredi 19 août dernier, l’ex-chef d’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire, le général Mathias Doué, a déclaré qu’il veut renverser le président démocratiquement élu par les ivoiriens, Laurent Gbagbo. Devant la gravité de l’acte que veut poser l’ex-patron des FANCI, “Notre Voie” a rencontré son géniteur afin qu’il donne son avis sur la situation. “L’amour de l’argent a tué mon fils”, déclare-t-il dans l’entretien qu’il nous a accordé.
Doyen, il se raconte autour de vous que vous êtes le vrai père du général Mathias Doué Yéhamum, ex-chef d’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire. Est-ce la vérité ?
Djatchi Brio Martin : (NDLR : le vieux sourit puis se met en colère) Doué, mon fils ? Vous voyez là où je dors avec mes enfants. Je vis dans un bas-fond à Koweit (quartier précaire situé à Abidjan-Yopougon) dans une chambre-salon.
Mes enfants et moi, nous mangeons à peine. Est-ce dans ces conditions que doit vivre le géniteur d’un général ? (Il devient furieux). Allez-vous en ! Arrêtez de m’importuner. (Puis il s’adresse au chef de la délégation, Franck Dally) : Monsieur, vous avez de la chance. Vous êtes arrivés chez moi avec mes enfants. C’est pourquoi je vais vous parler. Sinon, des gens sont venus me voir avant vous et j’ai refusé de parler…
Vieux, merci. Mais la situation a beaucoup évalué. Dites à la Côte d’Ivoire et au monde
(Le vieux se lève, évoque Dieu et ses ancêtres avant de commencer à parler).
– J’ai connu Doué pour la première fois lorsqu’il était lieutenant-colonel. C’était au début des années 90. C’est lui-même qui est venu à moi. Il m’a trouvé à Lakota (ville d’origine du vieux) pour me dire que je suis son père. Cela m’a surpris parce que je ne le connaissais pas. Alors je lui ai dit que c’est peut-être vrai d’autant plus que j’ai beaucoup d’enfants que je ne connais pas. J’ai donc appelé mes frères pour que, devant eux, il raconte comment est-ce que je suis son père. (Le vieux soupire)…

Que vous a-t-il raconté exactement ?
– Il nous a dit qu’il est lieutenant-colonel dans l’armée de Côte d’Ivoire. Qu’il vivait tranquillement avec sa mère et celui qu’il considérait depuis toujours comme son véritable géniteur, jusqu’au jour où celui-ci l’a renié devant sa première épouse, aujourd’hui décédée. Celui qu’il considérait comme son père est aujourd’hui décédé aussi. Paix à son âme. Ce n’était pas son père.

Que s’est-il passé pour que son père le renie ?
– Il y a des détails que je ne pourrai pas vous révéler, mais il y a eu une dispute dans leur foyer. Et c’est à ce moment que le monsieur lui a dit qu’il n’était pas son père. Doué s’est senti humilié et a exigé des explications à sa mère. C’est sa mère qui lui a révélé mon existence.

Est-ce que vous avez cru en son histoire ?
– Vous savez, un dicton de chez nous dit que “c’est la mère qui connaît l’auteur de sa grossesse”.
Moi, je me souviens avoir vécu une époque avec la mère de Doué. C’était à Lakota. Mais quand elle me quittait, elle ne m’a pas dit qu’elle était enceinte. Je ne pouvais donc l’imaginer enceinte. Vous savez, à l’époque, je connaissais beaucoup de femmes. Donc je dois reconnaître que je n’ai pas cherché à savoir où elle se rendait et ce qu’elle devenait. C’est pourquoi j’ai d’abord demandé à rencontrer sa mère.

L’avez-vous rencontrée ?
– Nous nous sommes retrouvés à Lakota et devant mes parents, elle a confirmé l’histoire que m’a racontée Doué. J’étais percepteur des recettes municipales à la retraite.

Etiez-vous heureux ?
– Oui, comme tout bon père. Surtout que Doué devenait du coup l’aîné de mes enfants. Aujourd’hui, j’en ai 34. La dernière a 11 ans et vit avec moi. J’en voulais un peu à sa mère de m’avoir privé tout ce temps de voir mon fils. Parce que je ne l’ai pas élevé, ni assuré son éducation. C’était déjà un homme, lieutenant-colonel dans l’armée de Côte d’Ivoire. Vous comprenez ?
Que s’est-il passé par la suite ?
–  Je voulais le préserver d’un certain nombre de choses. Donc je ne le présentais qu’à un cercle très réduit de mes proches. Il venait tout de même régulièrement au village avec sa mère.
Mais, c’est dernièrement, précisément le jour où l’épouse du président de la République s’est rendue à Néko (Lakota) pour souhaiter ses condoléances à la famille de feu Emile Boga Doudou, qu’il a décidé de se rendre dans mon village pour être reconnu officiellement par mes parents. Je lui ai dit que je ne pouvais être de cette cérémonie par ce que j’étais en deuil. Je lui ai dit que Boga Doudou,mon fils, lâchement assassiné par les rebelles n’avait pas encore été enterré. Donc je ne pouvais célébrer de fête. Il a tenu néanmoins à sa cérémonie. La fête a eu lieu à Kahitohourililié. Une grande cérémonie avec tous les rituels qu’on fait lorsqu’on reconnaît officiellement un enfant ont été organisés par mes parents en son honneur. Il était là en personne. D’après ce qu’on m’a dit, la fête a été très belle. A cette époque il était chef d’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire.

Vous vivez à Yopougon-Koweit. Votre vie n’a pas changé…
– Oui, cela fait un peu plus de quinze ans que mon fils, le général Mathias Doué, m’a retrouvé. Mais, ma vie n’a pas changé. Je continue de vivre dans la misère ici avec mes enfants. Il vient me voir ici chez moi avec sa mère très souvent. Il me fait parvenir des vivres. Un sac de riz par mois accompagné de boîtes de Nescafé, des sachets de Spaghetti, etc.
Quand je veux me rendre au village, comme je me déplace difficilement compte tenu de la maladie et du poids des années, il met à ma disposition un véhicule, un chauffeur et un garde du corps.
Ils m’accompagnent et me ramènent. C’est tout (le vieux soupire).

Vous voulez dire que l’entrée du général Doué dans votre vie ne vous a rien apporté ?
– Au début, il donnait un peu d’argent à ses jeunes frères du village et leur demandait de se regrouper en coopérative. Il leur avait promis de leur apporter plus de moyens pour réaliser leur projet. J’ai beaucoup apprécié cela. Car, par la force des choses, Doué était de loin, le plus haut cadre du village. C’était à lui d’aider ses jeunes frères et de mettre le village sur la voie du développement.
Les jeunes du village lui ont même dédié un trophée lors d’un tournoi de football l’an dernier. Mais Doué a suscité plus d’illusions que d’espoirs chez moi, puis chez tous mes parents.

Vous lui en voulez ?
– Non ! Mais ce qui me fait mal, c’est que j’ai l’impression, avec du recul, d’avoir été roulé, d’avoir été abusé. C’est la colère qui a guidé Doué sur mes traces. Certainement qu’il voulait se venger de son père adoptif en s’appuyant sur moi et mes parents. Mais peut-être qu’il n’a pas eu le soutien qu’il recherchait pour cette entreprise. Sinon, comment comprendre son attitude envers moi. Vous m’auriez retrouvé dans un château, ou pour ne pas exagérer dans une maison décente dans un quartier bien, si tel est qu’il est heureux de m’avoir retrouvé et d’avoir retrouvé ses vrais parents. (le vieux soupire)…
Il n’a aidé aucun de ses frères. Tous sont ici avec moi. Rien, il n’a rien fait pour eux. Doué est rentré dans ma vie pour rien.

N’avez-vous pas eu d’occasion pour en discuter avec lui ?
(rires). – Vous savez, Doué est un ange. Il est capable d’être au service de tout le monde, même au service d’un enfant de 5 ans. Il m’écoute et feint toujours de comprendre ce que je lui dis. Mais on ne sait jamais vraiment ce qu’il pense. Il ne dit jamais ce qu’il pense. Je ne me souviens pas qu’il ai dit ou posé un acte qui inspire la vérité. Parce qu’il ment énormément, mais avec subtilité. Moi, j’aime la vérité, mais Doué, tout en lui est mensonge.

C’est vrai qu’un fils doit aussi assistance à ses parents. mais de là à être aussi dur avec lui. Que lui reprochez-vous exactement ? Et pourquoi, c’est maintenant que vous réagissez ?
– Doué, c’est mon fils et j’en suis convaincu. Je ne le renie pas. C’est lui-même qui a donné l’occasion aux gens de le découvrir. Je n’ai jamais voulu l’exposer. Mais il a posé un acte qui pour moi dépasse tout entendement.
Depuis quelques jours, j’apprends dans les journaux qu’il veut renverser le président Gbagbo. Ah!… (le vieux se tait un moment). Je lui ai pourtant toujours dit de travailler avec Gbagbo, son frère. De l’aider dans sa tâche. Parce que, Gbagbo est tout pour moi. J’ai fait la prison en 1970 sous Houphouet-Boigny à Gagnoa lors des événements du guébié. Avant, cela, Houphouet m’avait fait jeter en prison en Guinée chez Sékou Touré. J’en porte encore les séquelles.
Et Gbagbo a entendu nos pleurs. Il a combattu le PDCI jusqu’à ce que ce régime tombe aujourd’hui. Gbagbo, c’est mon sauveur. De mon vivant, je ne laisserai personne s’en prendre à Gbagbo. Dans la vie, il faut être reconnaissant.
Cet homme qui m’a sauvé, qui a sauvé les ivoiriens, Doué veut tuer. Non, je n’arrive pas à comprendre. J’ai demandé à Doué de travailler avec Gbagbo, de l’aider à diriger le pays. Parce que c’est Dieu qui lui a donné ce pouvoir. Si ce n’est Dieu, aucun être humain ne peut le renverser. Je l’ai dit à Doué. Je comprends difficilement son entêtement.
Récemment, j’ai reçu de Doué 140 000 FCFA. C’est l’un de ses hommes qui m’a envoyé l’argent. Il m’a dit que Doué était ici et qu’il se portait bien. C’est après ce que j’ai lu dans la presse que j’ai réalisé que tout le monde me mentait.

Vous êtes déçu…
–  Je suis amèrement déçu de mon fils. Je réalise aujourd’hui que c’est un gros menteur. Il m’a trahi et il a trahi toute la confiance de la Côte d’Ivoire. En voulant tuer Gbagbo, c’est comme si c’est moi qu’il voulait tuer… (une autre minute de silence).
Mais vous savez, je ne suis pas vraiment surpris par son attitude. Doué aime l’argent. Les Blancs lui ont peut-être donné ou promis beaucoup d’argent. C’est pourquoi il déclare partout qu’il va enlever Gbagbo. L’argent l’a perdu. L’argent a tué Doué ! (Il balance la tête). Comment pendant que Gbagbo combat les Français, après nous avoir débarrassé du PDCI, lui mon fils s’allie aux diables pour nous tuer. Ah ! Si c’est pour tuer Gbagbo qu’il a laissé ses parents pour venir me dire que je suis son père, ce n’est pas la peine.
Ah ! (le vieux se lève et se met à crier). Où est Doué ? Amenez-le moi pour que je l’arrête. Car il va tout droit vers la mort !!

Il semble qu’il est au Burkina Faso…
– Ah bon ! Mais est-ce que je suis burkinabé pour qu’il aille se réfugier au Burkina Faso ? Qu’il vienne faire son coup d’Etat ! Qu’attend-il ? Si vous le voyez, dites-lui que s’il veut tuer Gbagbo Laurent, c’est lui-même qui va mourir. Dites à Gbagbo de lever le “V” de la victoire. Parce qu’il a déjà gagné. Je le soutiens.
Quand le vieux Zépè Koudou Paul est décédé, c’est moi qui l’ai remplacé. C’est moi qui veille sur lui. Je ne quitterai jamais Gbagbo. Je suis prêt à mettre ma propre vie en jeu pour lui. Comme il l’a fait pour toute la Côte d’Ivoire.
Que Gbagbo Laurent dorme tranquille. Qu’il ne s’occupe pas des divagations de cet égaré.

Mais, doyen, on vous appelle “le Dangereux”. Les gens racontent que vous avez des pouvoirs mystiques que vous les aurez transmis au général Doué et que c’est fort de cela qu’il veut renverser le président Gbagbo…
(rires). – C’est vrai. Mais je n’ai jamais fait de mal à quelqu’un. Je mets mes pouvoirs au service du bien et non du mal. Ce que Doué pense avoir comme pouvoir ne peut lui permettre de devenir président de la République, encore moins de tuer le président Gbagbo.
Dans la vie, il faut savoir reconnaître ses limites et ses forces. Quand tu n’es pas prédestiné à quelque chose, tu ne peux l’avoir. Doué ne peut pas être président de la Côte d’Ivoire. Et je le lui ai dit. Peut-être, c’est pour cela qu’il ne m’a pas révélé ce qu’il préparait contre mon fils Gbagbo.
Ah, Doué ! C’est moi que tu veux tuer ? C’est à moi que tu veux faire ça ? Pourquoi ? A cause de l’argent ? Je t’avais pourtant dit de travailler avec ton “frère” Gbagbo pour ensemble faire le bonheur de la Côte d’Ivoire. Je ne t’ai pas dit te retourner contre lui. Je ne t’ai pas dit de verser le sang des ivoiriens et de semer la mort et la désolation dans le pays… (il s’arrête un moment, essoufflé).

Mais le vieux, et si le général Doué ne vous reconnaissait pas comme son père, s’il démentait tout ce que vous êtes en train de dire, quelle serait votre réaction ?
– C’est possible, parce que c’est quelqu’un, je le constate avec beaucoup d’amertume, qui n’a aucune dignité. Il peut le dire. Dans ce cas, c’est lui qui se sera fourré le doigt dans l’œil. Moi, je m’en tiens à ce que m’a dit sa mère. A moins qu’elle ne m’ait menti… Moi, je ne suis pas riche, je ne suis pas issu d’une famille riche non plus. Je suis fils d’un ancien combattant. J’étais percepteur de recettes à la mairie de Lakota à l’époque lorsqu’il m’a retrouvé. Et puis je n’avais plus revu sa mère depuis qu’elle m’avait quitté. En fait, je ne vois pas pourquoi elle aurait menti pour dire que je suis le père de son fils.
Cela dit, ce sera un problème entre lui et sa mère. Sinon, moi je n’ai qu’une parole. Je viens de Kahitohourililié, canton Opéréko dans la sous-préfecture de Lakota. Je suis Dida. Tout le monde me connaît dans la région. Ce que j’ai raconté sur Doué, personne ne l’aurait su, s’il ne l’avait pas provoqué. Je ne raconte pas la vie de mes enfants dans la presse.
J’ai réagi parce qu’il dit qu’il veut tuer Gbagbo.

Justement depuis son exil, votre fils dit qu’il va enlever le président Gbagbo par tous les moyens, si les Blancs ne le font pas… (il nous arrête).
– Non ! non ! non ! Doué ne peut rien faire. Doué, c’est qui ? (rires). Il est perdu, c’est fini pour lui. C’est moi qu’il cherche à tuer. Parce qu’il ne peut atteindre Gbagbo. Je ne soutiens pas les bêtises qu’il veut faire. Il veut tuer les ivoiriens. Il veut faire un coup d’Etat et tuer Gbagbo ! ? Et puis quoi encore ? Rassurez-vous, il n’arrivera pas à ses fins. La meilleure des choses qui puissent lui arriver en ce moment, c’est de venir dans la République pour être sous les ordres du général Philippe Mangou, son propre élève.
Dites au peuple ivoirien que je préfère mourir pour laver cet affront et cette traîtrise que Doué a faite à la Côte d’Ivoire. Je ne soutiens pas les lâches, les traîtres et les menteurs.

N’avez-vous pas peur pour votre sécurité après ces déclarations ?
– De qui aurais-je peur ? De Doué ? (rires) Doué, c’est mon fils. Et je détiens sa vie entre mes mains. Il ne m’effraie pas. J’ai fait la prison pendant les évènements du Guébié en 1970. J’ai fait la prison en Guinée sous Sékou Touré. Il n’y a pas pires dictateurs que Houphouet-Boigny et Sékou Touré. Beaucoup de mes compagnons y ont laissé leur vie. Je m’en suis tiré. Ce n’est pas quelqu’un qui vient de mes entrailles qui va m’effrayer.

Il peut décider de vous couper les vivres.
– Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va manifester sa générosité à mon égard. Quand il m’a retrouvé, il était lieutenant-colonel. Je l’ai reçu et accepté. Parce que j’aurai pu ne pas le reconnaître et m’éclipser dans la nature. Mais, je l’ai reconnu. Mon village et ma communauté l’ont adopté. C’est vrai que nous avons fondé beaucoup d’espoirs en lui. Ce qui est légitime. Quand on a un parent qui est un haut cadre, il est tout à fait normal qu’il tende la perche aux autres sans toutefois tomber dans la complaisance.
Ainsi on s’attendait à ce que Doué aide ses parents, ses frères, ses sœurs. S’il ne l’a pas fait, tant pis. Mais personne ne comptait sur lui pour vivre. Je suis certes dans la misère, mais ce n’est pas les quelques bricoles qu’il me fait parvenir de temps en temps qui me font vivre. A mon âge (il a 107 ans officieusement et 76 ans officiellement, étant né en 1929 sur la carte nationale d’identité), je ne peux plus me déplacer, à plus forte raison travailler. Mais je ne mourrai pas de faim. Je suis ivoirien, j’aime mon pays et j’aime Gbagbo Laurent pour tout ce qu’il fait pour le pays.
Ce n’est pas pour la faim que je vais fermer les yeux ou être complice des crimes que veut perpétrer quelqu’un, fut-il mon fils. Je ne le ferai jamais. J’ai lutté toute ma vie pour l’indépendance et la liberté de mon pays. Je ne suis plus jeune. Et je soutiens ceux qui incarnent ces mêmes vertus et idées. C’est pourquoi je suis derrière Gbagbo. Il fait ce que je pense. Et donc, si pour ça, Doué veut me couper les vivres, parce que je lui demande de choisir entre la vie et la mort, entre l’honneur et le déshonneur, qu’il les coupe !

Que diriez-vous à votre fils, le général Doué, si vous le voyiez aujourd’hui ?
– Qu’il vienne me tuer ! Je l’attends (rires). Il ne suffit pas de se mettre au Burkina Faso ou chez les Blancs pour dire je vais faire ceci, je vais faire cela.
Qu’il laisse Gbagbo travailler ! qu’il a pris un chemin dangereux. Qu’il doit avoir peur pour sa propre vie. Parce que je lui ai retiré mon soutien. Et je répète que les petites forces que j’ai données à Doué, ce n’est pas pour devenir président.
Notre voie.com Interview réalisée par Franck Dally et Sérikpa Benson