quand la Com pro Ouattara veut salir le Président Gbagbo…

COTE D’IVOIRE / AFFAIRE  »JE N »AUGMENTERAI RIEN » PRONONCE PAR LE PRÉSIDENT GBAGBO »

IL FAUT METTRE FIN AUX MENSONGES ÉHONTÉS DU RHDP SUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES DU TEMPS DU PRÉSIDENT GBAGBO

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Face à la crise sans précédent que traverse actuellement la Côte d’Ivoire, le RHDP pour tenter de se défausser et pour cacher son incompétence semble vouloir une énième fois convoquer le Président Laurent GBAGBO dans ses palabres et dans sa tentative de fuite en avant.

On le sait depuis toujours avec le RHDP, le Président GBAGBO a bon dos quand il s’agit de masquer son incompétence.

Ainsi, on peut lire et écouter ci et là pour justifier le refus de Ouattara d’accéder aux requêtes légitimes des corps sociaux que ce dernier ne serait pas comme le Président GBAGBO qui avait dit qu’il  »n’augmenterait rien » en son temps et aurait renvoyé les fonctionnaires de manière abrupte à leurs désillusions.

Et que les fonctionnaires devraient se remémorer ces paroles et arrêter d’embarrasser OUATTARA avec leurs revendications qu’il estime infondées.

En réalité, il s’agit bien évidemment d’une vaine tentative de manipulation grotesque tendant à discréditer une nouvelle fois la politique sociale du Président GBAGBO, car pour qui avait écouté et lu le discours du Président en 2010 devant le corps diplomatique ce jour là, cette fameuse phrase du Président a été, a dessein, sortie de son contexte afin de donner un semblant d’épaisseur et de relief aux arguments foireux et aux allégations mensongères du RHDP sur la crise actuelle.

Aussi, afin de rétablir la vérité, échet-il de se pencher sur le fond du discours du Président GBAGBO qui , ce jour là, face au corps diplomatique et en réponse au message délivré par le nonce apostolique, doyen du corps diplomatique, s`était une nouvelle fois prononcé sur les récentes grèves qui venaient de secouer le front social.

I- LE DISCOURS DU PRÉSIDENT GBAGBO ET LE CONTEXTE DANS LEQUEL IL PRONONÇA CES PAROLES

Le discours du Président est :

 » Il y en a qui disent il faut qu’on augmente les salaires. Je n’augmenterai rien et je voudrais le dire très solennellement ici. Je n’augmenterai rien. Pourquoi ?
Parce que j’ai trouvé un endettement excessif, 6400 milliards de dette de la Côte d’Ivoire, c’est trop. Nous étions amené à payer les services de la dette de 700 milliards par an.
Nous travaillons aujourd’hui avec le gouvernement pour que cette dette soit réduite. Nous avons fini la première partie qui consistait à serrer la ceinture pour payer un peu à la Banque mondiale (108 milliards) et à la Bad (100 milliards).
On a fait des efforts. Ils ont été très durs mais on a passé le cap. On a discuté, nous avons atteint le point de décision, mais cela ne veut pas dire qu’on a annulé la dette.
Cela veut dire que maintenant, nous avons des efforts à faire pour qu’on annule la dette. Et on nous surveille. Notre masse salariale a doublé depuis que je suis au pouvoir. Tous les corps de l’administration ont vu leur pouvoir d’achat augmenter. Il n’y a pas un seul qui n’a pas vu son pouvoir d’achat augmenter.
J’ai été juste et j’ai été généreux. J’ai été généreux parce que j’avais de quoi à être généreux. Maintenant, pour que je sois encore plus généreux, il faut qu’on me retire totalement de la dette, c’est-à-dire il faut que j’atteigne le point d’achèvement. « 

(Source: Le Nouveau Réveil en date du 7 janvier 2010 , « Laurent Gbagbo devant le corps diplomatique, hier : “Je n’augmenterai aucun salaire” Propos recueilli par Paul KOFFI)

I-LES RAISONS DU REFUS DU PRÉSIDENT GBAGBO D’AUGMENTER LES SALAIRES

A-DES SALAIRES DÉJÀ AUGMENTES PENDANT SA GESTION DU POUVOIR

Non seulement contrairement à OUATTARA, le Président GBAGBO n’a pas impunément puisé dans les caisses de l’Etat pour régler une énorme dette criminelle personnelle (Rebelles incorporés dans l’armée avec une promesse de 5 millions et une villa), créant ainsi une injustice insupportable aux yeux des autres corps sociaux qui, longtemps avant, avaient soumis aux pouvoirs publics leurs requêtes, mais la raison du refus de l’augmentation des salaires des fonctionnaires résidait ente autres, dans le fait que ceux ci avaient déjà fait l’objet d’une augmentation. La masse salariale ayant doublée sous GBAGBO. Du jamais vu.

B- LES CONTRAINTES LIÉES A L’INITIATIVE PPTE

Par ailleurs, le refus d’augmenter les salaires par le Président s’expliquait également et surtout par le fait que nous étions proche de l’acquisition du point d’achèvement du PPTE indispensable au relèvement et au relancement de l’économie ivoirienne longtemps sclérosée et handicapée par le poids de cette dette.

1-Qu’est ce que l’initiative PPTE et les sacrifices de la Cote d’Ivoire?

L’initiative PPTE aurait permis l’annulation de l’énorme dette ivoirienne dont le poids nous handicapait sérieusement et représentait un véritable boulet et un frein aux ambitions de développement du peuple ivoirien…

Pour info, Cette PPTE qui est une initiative touchant les pays pauvres très endettés (PPTE, HIPC Heavily Indebted Poor Countries en anglais), vise à assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales « soutenables ».

Ce programme fut lancé par l’action conjointe du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en 1996. Il a subi une révision et une réforme en 1999 (Initiative PPTE renforcée). La réduction ou annulation de la dette est normalement fonction des efforts dans la lutte contre la pauvreté des pays concernés.

2-Les conditions de l’éligibilité à l’initiative PPTE.

Pour qu’un pays soit éligible à l’initiative PPTE et PPTE renforcée, il doit respecter des critères comme:
-Faire face à un niveau d’endettement insoutenable
-Avoir parfaitement mis en œuvre des réformes et de saines politiques économiques dans le cadre de programmes soutenus par le FMI et la Banque mondiale, d’où les efforts colossaux dont parlait le Président GBAGBO dans son discours et consentis par les ivoiriens.
-Avoir formulé un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP)

La Côte d’Ivoire remplissait les conditions requises pour bénéficier au premier abord d’un allègement de sa dette au titre de l’initiative PPTE.
Elle figurait ainsi sur la liste des pays satisfaisant aux critères voulus arrêtés par les Conseils en avril 2006 et se devait de donner des gages de pleine et bonne collaboration au FMI et à la banque Mondiale et à cette période délicate là, se devait d’appliquer également un programme dit AUPC (Aide d’Urgence Post-Conflit)du FMI;

La Côte d’Ivoire, grâce à la politique menée par le Président GBAGBO avait obtenu ainsi des résultats satisfaisants et probants dans le cadre des programmes appuyés par le FMI et l’IDA et suivait une stratégie de réduction de la pauvreté selon le FMI et la Banque Mondiale.

Ces efforts importants ne devaient en aucun cas être remis en cause par des dépenses excessives, inconsidérées, inopportunes ou la mauvaise gestion des dépenses publiques qui étaient regardées de très près non seulement par le FMI et la Banque mondiale, mais aussi par les Clubs de Paris et de Londres;

B-Retour sur le déclenchement de l’initiative PPTE

Rappelons que l’exécution du programme appuyé par la FRPC (Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance) par la Côte d’Ivoire ayant été interrompue au début de 1999 à cause de la corruption, les détournements de l’argent public qui gangrenaient le régime Bédié mais aussi faut à cause des événements liés au changement de régime et au coup d’Etat , le point d’achèvement PPTE initial n’avait pas été atteint…

Les créanciers multilatéraux avaient donc pris la décision de ne décaisser aucun allègement PPTE.

Quand Laurent GBAGBO arrive au pouvoir, il s’inscrit tout de suite dans la démarche ferme de réduire la dette ivoirienne qui étouffe le pays et l’empêche d’avancer et d’émerger.

Ainsi, au début de l’année 2002, l’admissibilité de la Côte d’Ivoire à un allègement PPTE a été réévaluée dans le document préliminaire et, sur cette base, le pays aurait dû normalement atteindre le point de décision à la fin de 2002;

Cependant, le sachant, OUATTARA déclenche sa sale guerre contre la Côte d’Ivoire et bien entendu, la crise interrompt l’exécution du programme FRPC et le point de décision au titre de l’initiative PPTE renforcée n’est donc jamais examiné.

Après une accalmie due aux nombreux traités de paix, il fallait donc relancer le processus et se battre deux fois plus et consentir d’énormes sacrifices pour atteindre cet objectif du point de décision qui allait nous valoir de voir notre dette significativement allégée.

En 2008 donc, selon le FMI et la banque Mondiale, des progrès significatifs ont ainsi été réalisés dans l’apurement des arriérés envers les fournisseurs intérieurs et les créanciers extérieurs.

Il fallait surtout ne pas relâcher ses efforts et continuer dans cette voie afin d’atteindre l’objectif plus qu’ important du point d »achèvement .

En 2010, au moment où le Président prononce donc son discours, nous avions atteint le point de décision et nous étions très proche du point d’achèvement .

Ce point d’achèvement devait nous donner accès à deux avantages au moins:
– L’annulation de 83% du stock énorme de notre dette extérieure (4,6 milliards d’euros)
-L’augmentation des ressources libérées par ces annulations pour les dépenses pro-pauvres.

Notons que l’Allemagne a effacé une dette d’environ 252 milliards de Fcfa , le Club de Paris une dette de 6 milliards de dollars, et le Club de Londres une dette de 25 milliards de FCFA; le Japon une dette de 110 milliards de Fcfa; Dès 2011, c la Chine, considérant les efforts de la Côte d’Ivoire qui avait été la première à effacer une partie de la dette ivoirienne à hauteur de 5 840 000 000 Fcfa.

Une aubaine pour notre pays qui aurait pu enfin mettre sur pied une politique ambitieuse depuis longtemps souhaitée, de l’éducation , de la santé, de l’emploi, des travaux publics, et de l’agriculture etc…

Par conséquent, une augmentation des salaires mal venue pour l’initiative PPTE à ce moment là alors qu’on avait déjà fait l’effort d’augmenter les salaires et alors qu »on se devait de consentir d’autres efforts pour mieux maîtriser nos dépenses publiques et nos masses salariales qui avaient, on le rappelle, doublées du fait du geste généreux du Président pendant son mandat, aurait été préjudiciable et aurait remis en cause tous les efforts effectués jusque là pour bénéficier de la réduction significative voir de l’annulation de notre dette.

Voilà donc les raisons qui ont justifié les fameux propos du Président.

Mais pour connaitre ces raisons fallait encore fallait-il savoir lire, s’intéresser au vrai discours du président et aux vraies raisons de ce refus, ne pas se fier aux mensonges distillés par les laboratoires ou autres officines de désinformation du RHDP et ne pas être d’une singulière mauvaise foi.

CONCLUSION

Mes chers amis, à ceux donc qui disent pour fuir leurs responsabilités aujourd’hui que GBAGBO a dit qu’il « n’augmenterait rien » , il faudrait leur demander au premier abord, la définition de l’initiative PPTE et ses avantages pour un pays comme la Cote d’Ivoire et leur poser la question de savoir si le Président GBAGBO au moment où il tenait ce discours, n’avait pas déjà augmenté les salaires de manière généreuse avant et après la requête des corps sociaux alors qu’il avait trouvé une dette de 6,400 milliards laissée par qui on sait.

Il faudrait leur demander si le Président n’état pas engagée dans un processus de réduction et d’annulation de la dette qui était sur le point de s’achever malgré tous les bâtons qu’on lui mettait dans les roues;

Il faudrait leur demander ensuite si malgré tous ces efforts et ces sacrifices du peuple ivoirien,la Côte d’Ivoire n’était pas mieux lotie socialement que maintenant ?

Il faudrait enfin leur demander si le Président malgré le poids de la dette, les contraintes du FMI et de la Banque Mondiale, des créanciers intérieurs et extérieurs, des sacrifices des ivoiriens et sa lutte contre une rébellion avec ses multiples tentacules n’avait pas quand même augmenté après les salaires.

Non! on ne peut définitivement pas comparer quelqu’un comme le Président GBAGBO qui a augmenté les salaires à son arrivée, qu l’a augmenté même après son discours de 2010, qui se battait pour faire annuler la dette handicapante du pays, qui se battait en même temps contre une rébellion meurtrière soutenue par La France, ancien (?) pays colonisateur qui a tout fait pour le neutraliser, qui ne disposait que du 40% du territoire ivoirien, qui cependant, gérait le pays d’une main de maître économiquement sur un budget sécurisé et grâce à la politique sociale à partir de laquelle la population arrivait à se nourrir décemment, à un homme qui arrivé dans les chars de ses maîtres français, prétendait savoir ou chercher et trouver l’argent, qui a bénéficié sans exclusion et sans limite du travail et des retombées positives de l’initiative PPTE qui a été menée à son terme par son prédécesseur , qui a tous les crédits qu’il souhaite , qui dispose d’un pays réunifié et qui a la main mise sur toutes les finances de l’Etat;

Non! Comment peut-on décemment, sans être d’une insigne mauvaise foi ou en proie à la folie comparer ces deux personnes et leurs compétences respectives alors même que les acquis de l’initiative PPTE ont été dilapidés en un temps record par Ouattara qui n’a d’y’eux qu pour l’enrichissement de son clan et ceux qui l’ont porté au Pouvoir et cela, au détriment des pauvres ivoiriens;

Il faut rendre justice à cet homme qu’est le Président GBAGBO.

On ne va pas nous mentir dans cette Côte d’Ivoire, nous sommes tous contemporains à la crise qui a frappé ce pays.

Le Président GBAGBO assume son passé et ses efforts au bénéfice des ivoiriens et il serait plus que temps que les prestidigitateurs incompétents qui se font pompeusement appeler économiste à la tête de ce pays actuellement, assume leurs limites, leurs errements et leur médiocrité.

Malcolm Any

NB: je sais que les ivoiriens n’aiment pas lire. Mais de grâce, lisez; La lutte passe aussi par la connaissance. Ne restons pas sans défense devant LA MAUVAISE FOI ET LES MENSONGES ÉHONTÉS qui nous sont opposés. Il faut rétablir la vérité. Merci.