prison de Dimbokro, qui a voulu libérer Amadé Ouérémi ?

C’est à croire que la vague de mutineries qui s’est emparée de la Côte d’Ivoire est loin de son épilogue. Une mutinerie a éclaté, ce dimanche, à la prison de Dimbokro où le seigneur de guerre Amadé Ouérémi serait incarcéré. Serait-ce en vue de le libérer ?

Le tristement célèbre Amadé Ouédraogo Rémi dit Amadé Ouérémi a été arrêté le 18 mai 2013. Et depuis, il croupirait à la Maison d’arrêt et de correction de Dimbokro (MACDI), attendant l’ouverture d’un éventuel procès. Cependant, une mutinerie a éclaté dans cette prison, ce dimanche, entrainant deux morts, un blessé et un prisonnier évadé.

En effet, aux environs de 12 heures, des prisonniers ont pris possession du mirador de la prison de Dimbokro après avoir maitrisé et bastonné le garde pénitentiaire qui y était posté, arrachant au passage son fusil. Le prisonnier Ekra Roma, en possession de cette arme, a couvert sa fuite par des tirs en direction des gardes. Par contre ses deux codétenus, N’guessan Yacinthe et Souleymane dit Tchèrè, n’ont pas eu cette chance. Ils ont été tués dans les échanges de tirs. Quant à N’goran Camille Ehui dit Popolo, un bandit de grand chemin, il a été blessé par balle à l’épaule. Toutefois, le calme est revenu dans cette prison après que les gardes pénitentiaires aient usé de plus de fermeté.

Mais d’aucuns continuent de se poser des questions sur cette tentative d’évasion. Est-elle liée aux mouvements des ex-rebelles qui ont secoué Bouaké et d’autres villes ivoiriennes les semaines antérieures ? Ces interrogations sont d’autant plus fondées que l’ancien maître incontesté de la forêt classée du mont Péko serait incarcéré dans cette prison. Et pourtant au dehors, ce sont ses anciens frères d’armes qui revendiquent leurs primes de guerre. La corrélation est donc très vite établie. N’empêche que les autorités ivoiriennes sont à pied d’œuvre pour ramener le calme au pays. Par conséquent, les prisons font partie des points névralgiques à surveiller avec une attention particulière.

Source : Africatime CI

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ALERTE ALERTE A DIMBROKO : PRISONNIERS POLITIQUES EN DANGER DE MORT !

Le Collectif Des Femmes Cofed (Collectif des Femmes et des Enfants de Détenus) lance une alerte sur la situation des 4 prisonniers politiques de DIMBROKO. Dimanche dernier, une mutinerie a éclatée à l’initiative des prisonniers de droit commun. Fortement réprimée, elle a fait 3 morts parmi eux. C’est là que la Direction de l’établissement a décidé de sanctions collectives y compris contre les 4 prisonniers politiques de DIMBROKO. Il s’agit de François ADOGONI (mandat de dépôt 27/07/2012) ; Koudou GNANGO Jean Didier (MD 21/08/2012) ; Serge DAZIRIGNON (MD : 21/09/2012) et Félicien BAWA (MD : 31/12/2013). Depuis dimanche donc, ils ne reçoivent plus ni nourriture, ni électricité, ni même eau et les visites sont suspendues. La responsable du collectif des femmes Collectif Des Femmes Cofed Simone Datte Bennie a bien essayer de discuter avec la régisseuse de la prison Akissi N’DRI, mais elle refuse de prendre l’appel. Ce mardi 30 mai 2017, elle est partie voir le Directeur de l’Administration Pénitentiaire (Koffi COMOE) mais en vain également.
Leurs familles sont très inquiètes et nous invitent à nous mobiliser de toutes les façons possibles afin de contribuer à leur libération et en attendant à l’amélioration de leurs conditions de détention.

ALERTE lancée par le Collectif Des Femmes Cofed sur le lien suivant : https://www.facebook.com/collectif.desfemmes.73/posts/432074507147914

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