France : Primaire à gauche, comment les chiffres du scrutin ont été manipulés

 Non, ils n’ont pas osé quand même ?
Si si, ils ont osé. Parce qu’ils ont toujours fait comme ça. tricher.

À l’UNEF, à la MNEF, au MJS, au PS, l’alliance des rocardiens et des trotskiste lambertistes a toujours fonctionné comme ça. Qui peut jouer les étonnés, et déplorer la destruction du PS, avec au passage l’affaiblissement drastique de la gauche française au profit du Front National ? Qui peut prétendre, alors que tout était écrit que la catastrophe Hollande et ses conséquences n’étaient pas inscrite dans l’élection de 2012 ?
Alors ce coup-ci, ils ont grossièrement bourré les urnes, ce qui témoigne du sentiment d’impunité qui les a toujours habités. « Ben quoi, on a toujours fait comme ça ! Tout le monde savait, à commencer par les journalistes et personne ne disait rien. »
Que les pourcentages obtenus par les sept candidats sur 1 200 000 suffrages soient, les mêmes à deux chiffres, après la virgule, qu’après le dépouillement de 400 000 bulletins supplémentaires, est simplement impossible.

L’image contient peut-être : 5 personnesLes deux motifs probables de la manipulation :
• éviter la catastrophe d’une participation ridicule
• blanchir une petite partie du trésor de guerre en prétendant que la ressource est celle des voix supplémentaires miraculeusement trouvées ce matin.
Dernière petite remarque, prétendre avoir fait sortir de chez eux par un froid de bique plus de 16 000 citoyens pour aller voter blanc (!), c’est vraiment finir de nous prendre pour des billes.

Régis de Castelnau (juriste)

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Primaire à gauche : comment les chiffres du scrutin ont été manipulés

On le voit, les pourcentages restent quasi identiques (à 0,1 point près pour Sylvia Pinel), mais le nombre de voix n’est plus le même : précisément, il y en 352 013 de plus.

Un rajout de 28 % pour chaque candidat

Comment est-il possible d’augmenter le nombre de voix sans modifier la répartition de celles-ci ? C’est toute la question. Nous avons calculé rapidement combien chaque candidat a gagné de voix :

En clair, les 352 013 voix se sont réparties à quasi-égalité (à quelques décimales près) entre chaque candidat, ne modifiant donc qu’à l’extrême marge les résultats constatés à 21 heures. Ce qui serait, sinon impossible, du moins très fortement improbable naturellement.

Alors d’où vient le problème ? Christophe Borgel, président du comité d’organisation de la primaire, interrogé par Libération, parle d’un « bug » :

« Il y a eu un bug, rien de plus. Et c’est un peu de ma faute. Il y avait beaucoup de pression autour du niveau de participation. J’ai demandé à ce que les résultats soient actualisés au plus vite. Et effectivement, on a appliqué au nouveau total de votants les pourcentages de la veille. »

Selon l’explication de M. Borgel, les organisateurs se sont donc contentés de prendre le nouveau score de votants avec les 352 013 voix supplémentaires, de calculer que cela représentait une progression de 28 %, et de l’appliquer à chaque candidat. Ce qui revient à reconnaître que ces chiffres ont bien été manipulés.

Gonflage de chiffres, hasard statistique, ou incompétence ?

Mais cette explication peut-elle suffire ? En réalité, il y a trois possibilités :

  • Première hypothèse : Le Parti socialiste (PS) a donc ajouté 352 013 voix entre minuit et 10 heures du matin, c’est établi. Mais ces voix existent-elles réellement ? Si oui, cela signifie qu’à minuit, le PS n’avait à sa disposition qu’un total de voix, et que donc, il restait donc 352 013 bulletins non dépouillés. Et puisque l’ajout a été uniforme, cela signifierait qu’elles ne le sont toujours pas.
  • Deuxième hypothèse : les voix ont été décomptées, et par un miracle statistique de l’ordre d’une chance sur mille, elles se sont réparties presque exactement comme les précédentes en ne modifiant en rien les scores de chacun. Peu probable.
  • Dernière hypothèse, la plus probable selon nous : ces voix n’existent pas, c’est un ajout artificiel pour gonfler la participation. Mais dans ce cas, pourquoi l’avoir fait entre minuit et 10 heures du matin, alors que l’attention médiatique n’était plus dans les chiffres de participation mais sur le résultat ?

Et surtout, peut-on, en l’absence d’un résultat clair et vérifié, faire confiance aux scores annoncés ? La question peut se poser.

Par Samuel Laurent
LeMonde.fr

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Si Alassane Ouattara et Ali Bongo lui avaient envoyé des « coopérants » experts en gonflement de taux de participation, le Parti socialiste français aurait-il été moins ridicule ? En tout cas, ses dirigeants, qui avaient fait du nombre de participation à la « primaire de gauche » un enjeu fondamental, sont très malhabiles dans leurs tentatives de le doper.
Hier, ils annonçaient 1,5 à 2 millions d’électeurs. Mais le temps passe, et ils ne parviennent pas à stabiliser un chiffre dans ces eaux-là. On se rend finalement compte qu’il y avait sans doute 400 bureaux de vote fantômes. Puis on se rend compte avec stupéfaction que le nombre d’électeurs est passé d’environ 1,25 million à 1,6 million sans que la répartition des pourcentages de chaque candidat n’ait bougé, à la virgule près. Les votes additionnels étaient donc rigoureusement distribués dans les mêmes proportions que ceux qui les ont précédés. Magie statistique ou utilisation sans inspiration des tableaux Excel dans le cadre d’une entreprise de fraude qui ne devait léser aucun des candidats ?
Rions seulement. Si vous voulez en savoir plus : https://twitter.com/LibeDesintox
Théophile Kouamouo

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