Pénurie d’eau émergente

 Éclair Flash: AMADOU GON COULIBALY(premier ministre), disait hier 30 avril 2017 :

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 Or le journaliste Fernand Dédeh vient de mettre en ligne le texte que lui a envoyé un ami Barthelemy Zouzoua Inabo:

Bouaké: Pénurie d’eau: Risques de troubles sociaux à l’horizon

 J’avais vraiment envie de suivre la mode ce 1er mai 2018. Balancer dans les inbox aussi, les nombreuses images de muguet que les uns et les autres déversent dans le mien.
Mon cœur n’y est plus.
Mes amis à Bouaké m’alertent des difficultés permanentes d’approvisionnement en eau. Bouaké ne vit plus. Bouaké cherche espoir. Bouaké perd espoir.

Statu quo

« Grand-frère, imagine la souffrance des populations. Tu quittes Bingerville matin et soir pour chercher l’eau chez un collègue ou ami qui est à l’école de police. Ça, c est au mieux pour les cadres. Imagine une population majoritairement démunie, sans moyens de locomotion. ».
La situation perdure depuis deux mois environ. Et pour ne rien arranger, la SODECI distribue les factures. « Il y’a des risque de trouble a l’horizon car les populations. Certains ne trouvent pas nécessaire de payer. »

Bouaké, la boudeuse, Bouaké la rebelle

La grogne sociale monte. La colère aussi. Certains n’écartent pas des troubles au cas où! « Attention, attention, les événements contre la CIE pourraient se reproduire. Mais cette fois contre la SODECI. », avertit un consommateur. Il y a deux ans, des coupures intempestives de courant avaient irrité les populations de Bouaké. Des troubles graves s’en étaient suivis.
La SODECI justement dégage sa responsabilité sur l’actuelle pénurie d’eau. Tout comme l’ONEP, l’office national de l’eau, elle a alerté les autorités depuis au moins deux ans, sur les risques courus à Bouaké et sa région, en l’absence d’investissement dans l’infrastructure. « Les infrastructures relèvent en fait de l’Etat », souligne une source à la SODECI qui a requis l’anonymat. La Société de distribution d’eau à d’ailleurs rencontré les organisateurs de consommateurs. Ces derniers ont visité le principal barrage d’alimentation en eau de la ville de Bouaké. Constat: « totalement sec ».

Solution de replâtrage

Le gouvernement a opté pour les forages. Sur quinze (15) points de recherche, sept (7) répondent aux besoins en eau. « Seulement, il faudra encore trois semaines pour raccorder les points d’eau au réseau SODECI. ». Pas demain, la veille…

En attendant…

Les populations se débrouillent comme elles peuvent. Les plus chanceux gardent l’œil sur les robinets. L’eau coulent tard dans la nuit pendant une une heure de temps.
Le gouvernement tente de soulager la ville avec deux citernes de l’ONEP. Pour la ville de Bouaké, largement insuffisant selon un consommateur. « À plus forte raison,toute la région du Gbêkê! », ajoute-t-il, dépité.
Le président de l’Assemblée nationale a ouvert sa résidence à Bouaké. Ce qui permet à certains de s’approvisionner en eau, révèle un habitant de la ville.
Dans cette grisaille, deux quartiers de Bouaké semblent être des privilégiés: Air France et Kennedy. La situation y est normale. Pas de rupture en approvisionnement, pas de pénurie d’eau.

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Y’A PAS TRAVIL, Y’A PAS L’EAU , CIE FABRIQUE FAUSSES FACTURES. MAIS ILS S’EN FOUTENT…. LE COJEP PROPOSE…

En Cote d’Ivoire,Il y a l’eau à gogo. Le pays compte plus de 17 milliards de mètres cubes de nappes phréatiques, plus de 600 kilomètres de façade océanique, plusieurs milliers de kilomètres de fleuves et de rivières ainsi qu’une pluviométrie adéquate. Malgré tout, les pénuries d’eau se multiplient. Le manque de volonté est visible à Bouaké. Rien ne devrait pourtant pas empêcher le gouvernement aux multiples institutions de financer des forages.
Danon Gohou

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#NIAKARA/PÉNURIE D’EAU

KONÉ KATINAN DEPUIS L’EXIL PARLE ET PROPOSE UNE SOLUTION : « Même en exil je reste Tagbana et je souffre au même titre que les population de cette région »

L’image contient peut-être : 1 personne, assis<< C’est avec la plus grande désolation que j’apprends la situation de pénurie d’eau, chez moi, à Niakara. J’en suis d’autant désolé que ce problème, qui est récurrent, avait trouvé une solution.

En effet, le gouvernement d’Espagne, à travers sa Coopération , avait convenu, depuis 2003 de raccorder la ville de Tafiré, qui connaissait les mêmes pénuries d’eau, au fleuve Bandama situé dans sa partie Ouest. Le projet était évalué à 5 millions d’euros, entièrement financé par la coopération espagnole. La réalisation de ce projet avait été retardé à cause de la situation de rébellion qui avait faire fuir l’Administration de cette partie du pays. Ayant eu vent, de façon incidente, de ce projet au cours de l’une de mes missions en Espagne en 2006, j’avais plaidé pour que ce projet soit élargi, autant que possible, à l’ensemble des populations des sous-préfectures de Niakara ( Niakara est devenu chef lieu de département après) et de Tafiré. Le projet que j’avais proposé consistait à faire une connexion au Bandama à partir de Niakara et de la prolonger à Tafiré en suivant le tracé de la voie internationale. De la sorte, tous les villages qui se situent à 10 Kms, de part et d’autre de la voie internationale, qui souffrent autant de cette situation de pénuries d’eau fréquentes, bénéficieraient de ce projet.

Ainsi Kanawolo avec peut-être Pétonkaha, Kolokaha sur le flanc gauche et Nangoniékaha, Badiokaha, Nabanakaha, Niédiékaha, sur le flanc droit seraient connectés à ce réseau. Le surcoût engendré par la modification du projet initial devrait être pris en charge par l’Etat ivoirien. Lorsque j’ai présenté ledit projet au Président Laurent GBAGBO, il y a automatiquement donné son accord. Le début des travaux était prévu pour janvier 2011. Le budget de 2011 avait dégagé une dotation de l’ordre de 5 milliards de fcfa à cet effet.
Je suggère humblement aux autorités administratives et politiques de Niakara de voir de ce côté si le projet est encore d’actualité.

C’est juste pour leur information que je fais ce message, puisque je n’ai plus le contact d’une seule de ces autorités. Aucune polémique politique ne doit se lever autour de ce message. Même en exil, je reste Tagbana et je souffre, au même titre que les populations de cette région, de ces pénuries fréquentes et stressantes qui ne sont imputables à personne sauf à la nature. Seule la solidarité de tous les cadres de la région, sans aucune distinction, peut aider à solutionner, dans la durée, cette crise d’eau. De mon exil, si je peux être utile, c est avec beaucoup d’en train que j’offrirai mes services. >> communiqué par Patrice Emery Luch Lumumba