Paolina Massida, verbatim

L’image contient peut-être : 1 personne, assisL’avocate des victimes a tenu une conférence de presse pour donner sa position personnelle et celle de ses clients sur la libération de Gbagbo et Blé Goudé.Les médias ivoiriens se font l’écho de la conférence de presse tenue le mercredi 23 janvier 2019, par Paolina Massidda, l’avocate des victimes dans le procès Gbagbo-Blé Goudé.

A quel (s) scénario (s) peut-on s’attendre le vendredi 1er février 2019, dans le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé acquittés par les juges de la Chambre de première instance de la CPI ? L’avocate des victimes de la crise post-électorale, Paolina Massidda, présente à Abidjan, a essayé d’éclairer la lanterne des confrères sur la question, le mercredi 23 janvier 2019, lors d’une conférence de presse, à la Maison de la Presse (Plateau). Occasion pour elle, selon le confrère Le Temps, de donner sa position personnelle et celle de ses clients sur la libération des deux célèbres prisonniers.

« Mes clients ne sont pas favorables à une liberté de messieurs Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé »

« CPI/ Paolina Massidda (avocates des victimes) : ‘’L’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé n’est pas définitif’’, les preuves sont suffisantes pour poursuivre le procès », barre à sa Une, le Patriote, le confrère proche du RDR. Ce quotidien nous apprend que les victimes qui participent au procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé ont encore une lueur d’espoir « car selon leur avocate, Paolina Massidda, la décision d’acquittement des accusés rendu le 15 janvier dernier par les juges de la Chambre de première instance est susceptible d’appel ». Le Patriote poursuit et rapporte que « La possibilité de liberté pour MM Gbagbo et Blé Goudé existe. Comme nous l’avons plaidé à l’audience du 16 décembre, s’il y avait libération, celle-ci devrait être assortie de conditions très spéciales, notamment que les deux accusés restent en Europe de préférence dans un pays non loin de la CPI avec l’interdiction de contacter les victimes »

Le confrère Le Jour Plus va dans le même sens que Le Patriote. « Libération de Gbagbo et Blé Goudé/ Paolina Massidda, avocate des victimes : ‘’Les assurances données par Gbagbo et Blé Goudé ne sont pas suffisantes’’ ». « La décision de la Chambre de première instance 1 n’est pas définitive. Elle est susceptible d’appel. La Chambre d’appel peut changer le verdict de la Chambre 1 », avant de préciser que « Mes clients ne sont pas favorables à une liberté de messieurs Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Les assurances ne sont pas suffisantes. La réconciliation nationale doit passer nécessairement par la justice »

« Paolina Massidda dit être favorable, en ce qui la concerne, à une libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé », selon Le Temps

Pour sa part, Le Temps, quotidien proche du Front Populaire ivoirien (FPI), prend le contre-pied du compte rendu des deux confrères. Il nous apprend que dans le « choix des victimes au procès de Gbagbo-Blé Goudé, Massidda accuse la CPI », et qu’elle est « pour la libération de Gbagbo et Blé Goudé. ». Paolina Massidda dit être favorable, en ce qui la concerne, à une libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Elle compte à cet effet, en parler plus sérieusement avec les victimes qu’elle représente dans cette procédure. « On en a parlé avec mes clients. Mais je vais donner mon point de vue personnel. Une possibilité serait une libération (…) de Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Nous l’avons déjà plaidé. Cette libération pourrait être assortie de conditions très précises. A savoir, ne pas sortir de l’Europe et ne pas contacter des victimes. Nous allons plaider leur maintien en détention, mais l’alternative serait une libération sans condition »

Concernant les critiques sur « le choix sélectif des victimes, parties prenantes au procès», notre confrère nous apprend que la conférencière a tenté de se dédouaner et accusé la CPI. « Ce n’est pas qui collecte la demande de participations des victimes. C’est le greffe de la CPI. Moi, j’ai été désignée par la Cour pour les représenter dans le procès. On ne choisit pas les victimes. Elles sont autorisées à participer à la procédure par les juges après un examen juridique de leur cas. Ça ne veut pas dire que moi ou la Cour, nions l’existence d’autres victimes. Pour le moment, il s’agit d’une procédure qui concerne Laurent Gbagbo et Blé Goudé. »

Adolphe Angoua
Priam Pioli Pio