Le général Youssouf Kouyaté dans le collimateur de la Présidence

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Nommé Général depuis le 20 Décembre 2017, le directeur général de la police ivoirienne, Youssouf Kouyaté, agace fortement le président ivoirien Alassane Ouattara. Le dernier événement en date qui a provoqué l’ire du président ivoirien n’est autre que la disparition mystérieuse d’une centaine d’armes de l’armurerie de la police. Convoqué au palais présidentiel d’Abidjan, le Général Youssouf Kouyaté aurait été violemment tancé par Alassane Ouattara; ce dernier aurait menacé de le démettre si une solution efficace n’était pas trouvée dans les meilleurs délais à cette situation.
Fortement mis sous pression, le DGPN est aussi interpellé non seulement sur l’épineux dossier des militaires déserteurs au sein de l’armée ivoirienne mais aussi et surtout sur l’évasion spectaculaire du cerveau de l’attaque du siège du CCDO à Abidjan; une évasion pour laquelle le commissaire de police n’a non seulement pas été inquiété à ce jour, mais n’a jamais donné d’explications non plus sur les circonstances de ce fait non négligeable et préjudiciable pour la sécurité nationale.. Pour Alassane Ouattara, la Coupe est pleine. Le général Y. Kouyaté à fort à perdre surtout que plusieurs bruits de couloirs font état de détournement et d’une gestion calamiteuse du budget du CCDO et de la police nationale.

Bombe à retardement…

Depuis l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté internationale, jamais l’institution policière n’a disposé d’autant de moyens financiers. Selon nos sources, le budget du CCDO est assez conséquent. Même si les chiffres officiels ne sont pas communiqués, cette manne fait l’objet d’une gestion opaque qui interpelle et suscite des élans de mutinerie au sein de la Police ivoirienne. Plus loin encore, nous nous sommes particulièrement intéressés à un domaine stratégique, celui de la formation des officiers. Il s’agirait là d’un véritable marché de dupe, pour ne pas parler de pyramide de Ponzi.
En effet dans le cadre des formations des professionnels. des officiers, des concours directs, dans les trois corps de la police à savoir : sous officiers ( Sergent – adjudant chef ) officiers ( sous lieutenant à Capitaine ) et corps des commissaires ( commissaires à Général ) certains montants sont illicitement perçus auprès des apprenants:
– 450.000 FCFA sur dix mois comme frais de restauration à raison de 45.000 par mois.
– 270.000 FCFA pour des fournitures ( obligatoires) vendues à l’école de police pour une année.
– 40.000 FCFA pour la formation commune de base de Dabou surnommée KPASS. (Obligatoire).
– 3.000 par semaine pour les formateurs ( montants destinés aux militaires formateurs ).
Autre aspect totalement surréaliste, confirmé par une source fiable au sein de la direction nationale de la police, pour disposer d’une arme, il faut passer à la caisse: 120.000FCFA sont illégalement perçus !

Alors que l’Etat ivoirien prend déjà en charge tous les aspects de ci-dessus évoqués, on se demande bien à qui profite « le crime » ? Le ministère ivoirien de l’intérieur et de la sécurité est-il informé de l’existence de ce réseau parallèle de vaste escroquerie ? QUESTIONS !
Pour ces officiers dont les salaires sont souvent compris entre 200.000 et 300.000 FCFA, les montants ci-dessus cités sont quasi inatteignables.
Le général Youssouf Kouyaté vit incontestablement des heures difficiles à la tête de la police ivoirienne mais jusqu’à quand ? Alassane Ouattara est certainement le seul à le savoir…

Source : AfrikaTV, envoyé par Fréjus Koffi