CPI, les dernières nouvelles

CPI : Ce sont donc les autorités qui vous ont dit qu’il s’agissait de cadavres de victimes issues de la crise post-électorale et où elles ont trouvé la mort.

Le Juge-Président : « J’aurai une question à vous poser et cela fait référence à la page 13 ligne 7 à 10 et à la page 15 ligne 14 à 15, et vous l’avez répété à plusieurs occasions, le rapport lui-même est intitulé  » Victimes qui ont trouvé la mort lors de la crise post-électorale ou sont mortes lors des événements ». J’ai deux questions à vous poser: A quel événement précis faites-vous référence et qui a identifié ces victimes comme étant les victimes de la crise post-électorale ? Qui vous a dit que ce sont les victimes de la crise post-électorale ? Est-ce vous même qui l’avez établi ou ces informations vous ont été présentées ?

Pr Etté :  » Nous n’avons pas décidé que ces victimes étaient issues de la crise post-électorale . Nous avons pu le dire à partir des réquisitions des autorités qui indiquaient l’endroit où ces corps étaient et qui pouvaient être mis à notre disposition pour pouvoir réaliser ces actes médicaux-légaux « 

Le Juge:  » Ce sont donc les autorités qui vous ont dit qu’il s’agissait de cadavres de victimes issues de la crise post-électorale et où elles ont trouvé la mort « .

Pr Etté :  » En effet, cette information se retrouve dans les réquisitions qui ont été faites. Mais pas notamment exactement où elles ont trouvé la mort mais dans quel cadre elles ont été tuées et où se retrouvaient des corps »

Le Juge: MERCI.

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Pour celui qui a suivi cet échange entre le Juge et la légiste, il est clair dans la tête du JUGE qu’étant donné que les nouveaux tenants du pouvoir avaient eux-mêmes conditionné le travail des légistes, il leur était totalement loisible de prendre n’importe quel corps dans n’importe quel coin pour le faire passer pour une victime de la crise.
Par exemple, les corps des braqueurs abattus par la Police qui traînaient encore dans les morgues ont pu tranquillement être assimilés à des victimes de la crise.
Valery Kple Baha

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PROCÈS À LA CPI , SOUTIEN D’UN GROUPE D’AVOCATS AFRICAINS: GBAGBO REFUSE.

« Réunis au sein de l’Association avocats et démocrates africains sans frontières (ADASF), des avocats et un diplomate tous africains ont décidé de plaider la cause de Laurent Gbagbo à La Haye. Cependant, cette initiative n’a pas l’assentiment de l’équipe de l’ancien président ivoirien.
Dans un document en date du 13 janvier 2018, l’Association avocats et démocrates africains sans frontières (ADASF) qui regroupe principalement des avocats africains a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) l’autorisation d’intervenir dans le procès Gbagbo en qualité d’ Amicus Curiae (personnalité ou un organisme, non directement lié aux protagonistes d’une affaire judiciaire, qui propose au tribunal de lui présenter des informations ou pouvant l’aider à trancher l’affaire).
Lors de l’audience du vendredi 19 janvier dernier, les différentes parties au procès ont été invitées à se prononcer sur la question par le juge Cuno Tarfusser. Parlant au nom de l’ancien président ivoirien, la défense de Laurent Gbagbo a demandé au juge de rejeter cette demande.

Pour Me Jacobs, membre de l’équipe de conseils de l’ex-chef d’Etat, les seules personnes extérieures à la procédure qui pourraient être autorisées à intervenir sont « des experts » qui devront dans ce cas se prononcer sur des questions « spécifiques ».
De son côté, le représentant légal des victimes s’est opposé à cette démarche jugeant que « Laurent Gbagbo est déjà bien défendu ». Dans la même veine, Eric Mc Donald au nom de la Procureure a expliqué à la Cour que cette intervention n’est pas de nature à aider la Cour à trancher.
« Je constate qu’il y a une unanimité étrange entre les parties. Nous rendrons notre décision en temps voulu », a pour sa part déclaré le juge-président. Pour rappel, cette initiative ADASF visait, à terme, à faire annuler la procédure contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé »

(Cpi news)

Matt De Bouabre.