la grève, l’arme du fonctionnaire

LA GREVE, ULTIME ARME DU FONCTIONNAIRE

La grève dans le secteur de l’emploi qui est l’arrêt de travail, est l’arme, la seule arme dont dispose le travailleur pour contraindre son employeur à s’asseoir autour d’une table et discuter avec lui en vue de trouver, d’accord partie, une solution aux problèmes qu’il pose. C’est pourquoi, tout travailleur a la grève comme ultime recours quand toutes les voies du dialogue « patronat-employés » sont épuisées. La grève est donc la voie légale qu’emprunte tout travailleur pour revendiquer, pour se faire attendre. C’EST UN DROIT.

En Côte d’Ivoire si nous voulons faire l’histoire des grèves, nous allons ennuyer le lecteur. C’est pourquoi, nous choisirons quelques exemples plus marquants dans le seul but d’encourager les fonctionnaires ivoiriens qui ont décidé depuis lundi d’aller à une grève générale que nous jugeons d’historique.

I- SOUS HOUPHOUET

Nous prendrons des exemples de grèves dans le secteur Education-Formation où elles ont été les plus dures. Mais nous parlerons aussi de 1990.

1) Avant 1990

En 1976, les enseignants du Secondaire public syndiqués au sein du SYNESCI déclenchent une grève pour demander à Houphouet un traitement salarial décroché de la grille de la Fonction Publique. Ils estimaient qu’ils étaient mal traités par rapport à leurs collègues nombreux assistants techniques et coopérants français qui avaient tout: salaires faramineux, Maisons, et autres accessoires. Ils seront suivis des enseignants du Supérieur dont le syndicat le SYNARES va poser le même problème. En réalité les enseignants ou diplômés ivoiriens posaient à Houphouet le problème de l’ivoirisation des cadres dans le secteur pour diminuer le ratio des coopérants et assistants techniques.
En définitive ils obtinrent gain de cause car les enseignants fonctionnaires furent décrochés et des maisons baillées par l’Etat furent mises à leur disposition….Cette victoire des fonctionnaires-enseignants fut célébrée jusqu’en 1983 pour les beaux dont le régime prit fin et pour le décrochage jusqu’en 1991 quand, Dramane Ouattra annula le décret de décrochage.

2) En 1990

En fin 1989, la Côte d’Ivoire est en cessation de payement. La crise économique est telle que les institutions de Bretton Woods, FMI surtout, demandent au vieil Houphouet de diminuer les salaires des fonctionnaires. Il demanda à son ministre de l’économie et des finances de l’époque, koumoe Koffi,de lui proposer un plan. Le plan d’ajustement qui est en fait un PAS du FMI, baptisé « plan koumoe » prévoit la diminution effective des salaires. La grogne des fonctionnaires pointe. Le vieil Houphouet sur un ton martial promet d’appliquer son plan «  »intégralement »…Tous les syndicats de fonctionnaires de Côte d’Ivoire appellent à la grève. Education, Santé, Armée, Police, Poste et Télécom, Justice…Tous sans exception
disent NON. Houphouet, acculé, jette l’éponge…Cette grogne plus l’action conjuguée des Étudiants avec le tout nouveau syndicat estudiantin, la FESCI, sonne le tocsin et le vieil homme lâche du lest en acceptant le multipartisme dont l’instauration était devenue La revendication principale des populations.

II- SOUS BEDIE ET L’INTERMÈDE GUEI

C’est essentiellement dans les secteurs Santé et Education que nous enregistrons des grèves. En effet les enseignants vont réclamer le décrochage. Et à force d’insister Bedie concéda à adopter des mesures transitoires de compensation aux enseignants raccrochés en attendant le décrochage… Mais en décembre 1999, son pouvoir prenait fin par un Coup d’Etat.

Sous le Général GUEI , les enseignants raccrochés du primaire au Supérieur se coalisèrent dans la COGEECI pour réclamer et arracher le décret de décrochage qui ramenait la grille salariale à celle obtenue en 1976.

III- SOUS GBAGBO

D’abord le PREMIER acte c’est de nous mobiliser pour contraindre le nouveau pouvoir à appliquer le décret de décrochage en juin 2001.

Après cela, tous les corps des fonctionnaires ont grevé pour obtenir des profils de carrière..Les policiers avaient même attaqué feu Boga Doudou à La grenade à l’Ecole de POLICE.

En conclusion d’Houphouet à Gbagbo c’est par la grève que les fonctionnaires ivoiriens ont obtenu des améliorations à leurs conditions de vie et de Travail.

Aujourd’hui, tous les acquis antérieurs à 2011 sont remis en cause par une ordonnance de OUATTARA. Les fonctionnaires ont décidé d’aller à la grève générale du 9 au 13 janvier. Durant une semaine donc ils vont arrêter le Travail pour se faire attendre et contraindre le gouvernement à ouvrir des négociations avec EUX. C’est le lieu de les exhorter en leur disant qu’aucun gouvernement aussi répressif qu’il soit ne peut résister à la MOBILISATION de tous les fonctionnaires pour revendiquer leurs droits.

FONCTIONNAIRES DE CÔTE D’IVOIRE MOBILISONS-NOUS POUR RÉCLAMER NOS ACQUIS. NON NON A L’ORDONNANCE 2012 DE OUATTARA.
Excellence Zadi