Ils veulent confisquer l’élection ? Ils auront une grosse surprise le 23 avril

Article paru sur Boulevard Voltaire, bien écrit, malgré une empreinte un peu lourde véhiculée par l’appartenance évidente à l’extrême droite de son auteur…

Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France.

J’en suis à mon onzième président de la République et à ma septième campagne électorale. C’est dire ! Je n’en ai guère que de mauvais souvenirs depuis mon âge électoral, commencé avec le bon Pompidou. Giscard a été le Macron de son époque, une grande intelligence, l’autorité, l’orgueil et le m’as-tu-vuisme d’un pseudo-aristocrate en plus. On n’avait toutefois pas vu venir la décadence qu’il a initiée et qui fut la cause d’un certain 10 mai 1981. J’avais démissionné le jour même de mes fonctions. Rattrapé au vol, j’en ai pris pour 14 ans !

Toutefois, rien de comparable à ce qui se passe aujourd’hui. Jamais les médias, et encore moins les juges, ne s’étaient emparés à ce point ubuesque de la direction d’une campagne à la place des candidats. On avait bien eu droit à quelques « boules puantes » par le passé, le rappel de l’attentat bidon du Luxembourg ou les diamants de Bokassa, voire les gourmandises chiraquiennes ou les trahisons successives de Sarkozy qui, à défaut de redresser la France, rétrécit ses armées, agrémenta le vocabulaire élyséen et donna un premier statut à diverses « premières dames ». Par charité, on ne tirera pas sur le pianiste actuel qu’il faudrait inscrire au livre des records pour sa capacité à réunir tous les pires défauts de ses prédécesseurs, à avoir cassé la justice, la police et l’Éducation nationale, et agrémenté son quotidien d’une faramineuse note de coiffeur et de l’entretien de quelques maîtresses. Ô, mânes de Saint Louis, avez-vous donc quitté votre chêne ? Grand Charles, reviens !

Mais un matraquage médiatique et judiciaire comme aujourd’hui et une telle déconnexion de l’enjeu présidentiel qu’est la direction de la France, c’est du jamais vu ! On aime ou non François Fillon.

Selon ses convictions, on votera pour ou contre lui. De même pour Marine. Mais on finit par les adorer tous les deux, tant l’acharnement à les détruire est incroyable. Il faut vivre hors de France et être abonné aux chaînes TNT pour en saisir tout l’extraordinaire. Quelle que soit la chaîne, c’est un tsunami de bavardages infinis, d’« éléments de langage » tous à sens unique, où les plus grosses ficelles passent comme une lettre à la poste. C’est désespérant. Honte aux médias !

De l’avenir de la France, point. Mais des perquisitions, des convocations, des assassinats médiatiques 24h/24 et 7j/7, des retournements de veste en chaîne et sans vergogne aucune, presque heure par heure. C’est un vol de démocratie, une injustice flagrante, une collusion des pouvoirs, une propagande sans précédent aucun dans l’histoire des élections présidentielles, une instrumentalisation judiciaire qui ne repose sur rien et qu’il sera d’ailleurs très comique de voir aboutir à un probable non-lieu si la justice a encore de l’honneur. Gageons qu’il sera la cause, en vue des législatives, d’un « tsunami-retour » de tous les rats qui ont quitté le navire et abandonné leur capitaine avec des justifications de faux-culs.

« Ô, ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure !
Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! »

(Victor Hugo, Ruy Blas)

Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France et un magnifique coup de pied au cul à la pensée unique post-moderne qui est en train de crever de Washington à Moscou en passant, nous l’espérons, par Paris.

Boulevard Voltaire

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