Gouverner, c’est prévoir.

OR DONC CES INONDATIONS À ABIDJAN SONT LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE DEPUIS 2002!

Certaines personnes voudraient qu’on ne politise pas les dégâts causés par l’inondation à Abidjan, car soutiennent-elles les inondations de ces derniers temps sont simplement le fait de changements climatiques qui ne peuvent être imputables au régime Ouattara.

C’est vrai que les pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays sans distinction de saison peuvent être analysées comme une résultante logique de changements climatiques. Mais des données scientifiques existantes indiquent que les dégâts causés par ces pluies à Abidjan sont fortement imputables aux Ivoiriens eux-mêmes. L’ampleur de ces dégâts est même la preuve de l’incompétence du pouvoir en place à planifier, prévoir et insuffler le développement en Côte d’Ivoire.

En effet, ce gouvernement sait qu’il existe en Côte d’Ivoire une étude de groupements d’ingénieurs Statisticiens Ivoiriens qui indique que depuis Septembre 2002 jusqu’à ce jour, le tiers de la population ivoirienne vit à Abidjan qui a une superficie de seulement 2.119 Km². Cette situation n’a pas changé malgré le changement de régime et la fin de la belligérance.

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C’est trop pour une ville dont la superficie fait moins de 1% de la superficie du pays. Car tout ce beau monde doit trouver à se loger. C’est justement ici que la responsabilité du régime est engagée dans les dégâts observés à Abidjan et plus particulièrement dans la zone de Cocody.

En effet, ayant senti la forte demande sur le marché de l’habitat, des milliers d’autorisations à construire ont été distribuées avec beaucoup de complaisance (la corruption ayant fait sa part) à plusieurs particuliers et entreprises pour la mise en place de projets immobiliers. Malheureusement presque tous ces projets sont concentrés à Abidjan, et en grande partie à Cocody. C’est à croire qu’on ne peut pas habiter dans les villes à la périphérie de Abidjan telles que Bassam, Bonoua, Bingerville, Dabou, etc…

Le cas de Cocody est de loin le plus scandaleux. En effet, les autorités ivoiriennes savent qu’une étude sérieuse menée par Armand Kangah et André Alla Della, deux enseignants de l’Institut de Géographie Tropicale (IGT) à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Abidjan Côte d’Ivoire), indique (comme on peut le voir sur cette carte) que la zone de Cocody-Riviera-Angré et ses environs est une zone potentiellement dangereuse, car prédisposée à l’inondation.

Un gouvernement soucieux du bien-être des populations ne laisserait pas réaliser des projets immobiliers dans ces zones sans y avoir préalablement réalisé de grands travaux d’aménagement.

QUE FAUT-IL FAIRE ?

Ces inondations achèvent de convaincre que Abidjan est trop saturée.

Comme mentionné plus haut, toutes les zones à risque d’inondation d’Abidjan sont bien connues. Pour venir à bout du phénomène d’inondation, il faudra résolument penser à refaire tout le système de drainage de la ville d’Abidjan.

Ensuite il faudra que les autorités du pays arrêtent de distribuer les autorisations de construire de manière aussi légère. Tous les Ivoiriens sont-ils obligés d’habiter à Abidjan?

Mais pour qu’une telle disposition soit efficace, il faut supprimer les ponts à péage dans les deux sens. Ces péages contribuent à engorger Abidjan. Les Ivoiriens sont trop pauvres pour vivre à Bassam et payer 1.000 francs cfa par jour en plus du carburant pour se rendre au travail au Plateau ou dans les autres quartiers d’Abidjan.

L’image contient peut-être : ciel et plein airIl faut arrêter et interdire les constructions hors-normes comme sur cette image près la cité Fé Kessé en partant de Bingerville. Ici, et comme le montre l’image, un projet immobilier n’a pas trouvé mieux que de déposer des logements dans un trou sans aucune réaction des autorités administratives et politiques du pays.

Il faut surtout éviter d’autoriser les constructions dans des lieux qui servent de passage de l’eau de ruissellement.

Il faut enfin arrêter de surcharger des quartiers comme la Riviera, même si nous voulons tous y vivre.

NON MONSIEUR OUATTARA TOUT N’EST PAS LA FAUTE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE.

Gouverner, c’est prévoir. Si on en est incapable, on cède le pouvoir !
Le Rouge Tanoh