Gilets jaunes, comparution immédiate

Que se passe-t-il dans la magistrature française ? Dans le silence obstiné des organisations syndicales, un pouvoir aux abois a instrumentalisé une répression judiciaire sans précédent.

Les parquets déchaînés requièrent des peines folles, et malheureusement de plus en plus, les juges du siège les suivent.

Plus de 5000 arrestations, 1000 condamnations, 350 personnes incarcérées. Et manifestement c’est loin d’être fini.
Comment un corps dont les organisations nous rebattent les oreilles avec l’indépendance et l’impartialité depuis 30 ans accepte-t-il de devenir l’instrument d’un parti de l’ordre à ce point déchaîné?
Ne serait-il pas temps de se rappeler que la justice statue au nom du peuple français ? Personne pour sauver l’honneur ? Aucun procureur dont la parole est libre à l’audience pour refuser les ordres de Belloubet ? Aucune juridiction pour se rappeler les conditions de sa mission ?

Voilà ce qui vient de se passer au tribunal correctionnel de Paris. Dans une démocratie digne de ce nom on ne peut pas être jugé sans avocat. Comment de telles dérives sont-elles possibles ?
Qu’attendent les ordres d’avocats pour réagir solennellement ?
Régis de Castelnau

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Commentaires :
Il me semble, souvenir de discussion avec feu mon paternel qui fût bâtonnier de son ordre, que le juge n’a pas le droit de refuser l’accès à un avocat. Et qu’il est du devoir d’informer le prévenu qu’il a le droit de se faire assister à l’audience et que s’il n’a pas les moyens de payer, il a le droit à l’aide juridictionnelle. Et, je crois, que si l’avocat choisit par le prévenu pour des raisons diverses n’est pas disponible, il a droit à un avocat commis d’office.
Faute de quoi, nous sommes dans un déni de justice.
Mais cela remonte à quelques années… Avec le Nouveau monde cela a dû évoluer… 

-Ph Humbert
E-Ph Humbert bonjour, lorsque vous êtes en garde-à-vue dans un commissariat, les policiers doivent vous informer sur vos droits; ensuite, avant de vous placer en cellule ils vous demandent si vous désirez voir un médecin. Et un avocat pour consulter votre dossier et s entretenir avec vous, pour assister à l’interrogatoire  de la police afin d’instruire votre dossier. Vous avez le droit de refuser, mais ç’est important d’avoir un avocat pour se défendre.
Moi je pense que ç’est volontaire de la part de la justice de le faire passer en jugement sans avocat ..ils veulent mettre des peines exemplaires aux gilets jaunes. Ce que vous avez écrit est toujours en vigueur aujourd’hui. Vous avez bien retenu les petites leçons de feu-paternel .
Fernand Servais
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Intervention musclée du RAID pour interpeller un Gilet jaune en Lorraine

Intervention musclée du RAID pour interpeller un Gilet jaune en Lorraine
Le RAID est intervenu pour interpeller un des auteurs présumés des violences lors du dernier rassemblement des Gilets jaunes à Epinal.

Soupçonné d’avoir participé à des violences lors d’un rassemblement de Gilets jaunes, un homme a été interpellé à Pont-à-Mousson par une unité du RAID, dont la spécialité est la lutte contre le terrorisme et les arrestations à haut risque.

La manière forte. Le 10 janvier à l’aube, une dizaine d’hommes du groupe d’intervention du RAID s’est rendu à Pont-à-Mousson, au domicile d’un homme soupçonné d’avoir participé à des violences lors du dernier rassemblement des Gilets jaunes à Epinal, selon des informations de L’Est Républicain. A cette occasion, une voiture de police avait notamment été retournée.

Cagoulés, casqués et lourdement armés, l’unité du RAID de Nancy – dont la spécialité est la lutte contre le terrorisme et les arrestations à haut risque – est arrivé peu avant 6 heures du matin pour procéder à son interpellation. Rejoignant un tireur d’élite déjà en position, les hommes du RAID ont enfoncé la porte du domicile du suspect, qui se trouvait encore au lit avec sa compagne. En une poignée de secondes, lui laissant à peine le temps d’échapper quelques cris de surprise, l’homme a été interpellé puis menotté.

Une fois sa tâche accomplie, l’unité du RAID a remis le Gilet jaune entre les mains des enquêteurs du SRPJ de Nancy et de la BSU d’Epinal qui ont procédé à la perquisition de son domicile. Le suspect a ensuite été conduit au commissariat d’Epinal et placé en garde à vue, selon L’Est Républicain qui précise qu’il sera présenté au parquet le 11 janvier, lequel devrait demander son placement en détention.
RT.com