gambie, J+1

Ne vous trompez pas! l’armée Gambienne va riposter mais pas de façon frontale. Elle le fera sous une autre casquette.

Vous vous souvenez que j’avais dis ici que le premier perdant dans cette campagne néocolonialiste menée par Macky Sall sera le Sénégal. Eh bien! Le déroulement des événements laissent croire effectivement que le Sénégal vient d’ouvrir la boîte à pandore. Terrorisme et rébellion seront au rendez-vous. Pourquoi l’armée Gambienne a refusé de résister?
Pour ceux qui ne le savent pas, Yayah Jammeh est originaire de la Casamance, c’est un « diola »( j’ai pas dis « dioula »). Et ceux qui connaissent les diolas peuvent vous témoigner de leur mental et solidarité face à l’adversité. L’armée Gambienne composée en majorité de diolas, va préférer faire payer au Sénégal son audace en faisant passer de l’autre côté de la frontière(dans les forêts de la Casamance) une partie de ses hommes avec l’armement nécessaire pour remettre les rebelles de la Casamance sur pied. 22 ans au pouvoir c’est pas 22 jours. Yayah sait très bien qu’il lui faut un moyen de pression et de chantage d’où le financement certain de la rébellion Casamancaise. Attendez-vous donc à un soulèvement du côté de la Casamance, c’est là où riposte y’aura.

Thierry MBEPGUE – Combattant de la Liberté
Thierry Mbepgue

Dans un premier temps et au vu des résultats provisoires, Jammeh à reconnu sa défaite et d une manière qui ne manquait pas de panache. Ce qui prouve que dès le départ, il n avait aucune intention de confisquer le pouvoir. Mais les premiers couacs sont venus de la commission électorale qui a reconnu ses erreurs de comptage, dans un contexte où son adversaire vainqueur provisoire ( nous sommes toujours en attente des resultats définitifs, puisque depuis, le processus electoral s est subitement arrêté.

Les recours de Jammeh n’ont pas été examinés, pourtant tout le monde fait comme si le processus était bien arrivé à son terme) fait des déclarations pour le moins discourtoises à l’égard de son adversaire. Voilà, tout ce qu’on demande, c’est que toutes les voies de recours soient épuisées. Il se peut même qu’au bout du compte, le résultat reste inchangé, mais on ne peut pas dénier des droits de recours à Jammeh pour la simple raison qu’ il a déjà reconnu sa défaite.

On a tous vu, Clinton reconnaître sa défaite le lendemain de la présidentielle US, pour autant n est ce pas elle, en passant par des intermédiaires jusqu’au président en exercice (Obama), pour demander des recomptage des voix dans certains états et même à pousser le renseignement américain à publier un rapport entachant la victoire de Trump sur des bases invérifiables ( donc sans preuves concrètes ). Dans le cas de Clinton, personne ne lui a dénié son droit de recours ( même lorsque cela s est fait sous forme d intimidation des grands électeurs pour voter contre Trump, de manifestations de rue pour de populariser/ décrédibiliser la victoire de Trump, d’ingérence de l’executif avec une instrumentalisation du renseignement américain, d une campagne médiatique d une extrême violence contre la future présidence Trump, etc…), mais lorsqu il s agit de Jammeh, pour certains c est intolérable et suspect.

La Gambie possède un code électoral, il aurait été mieux de laisser le processus électoral arriver à son terme, pour que les résultats définitifs soient proclamés, la décision définitive de la Cour Suprême gambienne ( in-susceptible de recours) soit connue. Là, la Cedeao investit Barrow dans une ambassade gambienne à l étranger en dehors des institutions gambiennes habilitées. On ne saura jamais le résultat des recours juridiques de Jammeh.

Pour finir, on est prié de croire que c’est pour garantir la démocratie que d’envoyer les canons et fusils en Gambie pour déloger Jammeh, qui demandait même à être succédé par le vice président, le temps que le contentieux électoral soit vidé, puisque les institutions compétentes ne pouvaient pas le faire avant le 19 Janvier.

Bon, Barrow sera le président gambien  » reconnu par la communauté internationale  » sur la base de « résultats provisoires « , investi dans une ambassade gambienne à l étranger….le jour où les Africains se respecteront ils pourront peut être ce jour obtenir le respect des autres à leur égard.
Marie Duteuil

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Gambie : 45 000 personnes ont fui le pays, en majorité vers le Sénégal

Avec AFP

45 000 personnes ont fui la Gambie depuis début janvier alors qu’un ultimatum a été fixé au président sortant gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. L’intervention militaire de la Cédéao a été suspendue pour permettre une ultime médiation.

«Environ 45 000 personnes sont arrivées au Sénégal depuis la Gambie» et «au moins 800 personnes se sont rendues en Guinée-Bissau», a déclaré aux médias à Genève un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, qui dit craindre des flux de départ encore plus élevés si la crise persiste.

Le risque de troubles et le début d’une intervention militaire en Gambie ont poussé ces dizaines de milliers de Gambiens, ainsi que de très nombreux touristes et ressortissants étrangers à quitter le pays.

En effet, les troupes de cinq des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont intervenues le 19 janvier en territoire gambien, dans le cadre d’une opération baptisée «Restaurer la démocratie», pour forcer au départ Yahya Jammeh, qui n’entend pas transférer le pouvoir à son rival Adama Barrow.

Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza, a assuré à l’AFP qu’un total de 7 000 hommes, en provenance du Sénégal, du Nigeria, du Ghana, du Togo et du Mali, étaient mobilisés. Mais, pour permettre une «dernière médiation» afin de convaincre Yahya Jammeh de partir en exil, l’opération militaire a néanmoins été suspendue, et la Cédéao a fixé à Yahya Jammeh un ultimatum jusqu’au 20 janvier à midi.

Cette nouvelle médiation serait une initiative commune de la Mauritanie, non membre de la Cédéao, et de la Guinée, membre de la Cédéao.

Adama Barrow, élu au scrutin présidentiel du 1er décembre en Gambie, a également prêté serment le 19 janvier à l’ambassade gambienne à Dakar, ville où il est accueilli depuis le 15 janvier à la demande de la Cédéao.
RT.com