déclaration de solidarité

Déclaration de Solidarité pour Laurent Gbagbo, suite au 12ème refus d’accorder la liberté provisoire au président Laurent GBAGBO par la Chambre de première instance de la CPI

Dans sa toute première interview accordée en exclusivité à Fanny Pigeaud du média français en ligne Médiapart, le 15 mai 2017, le président Laurent GBAGBO déclarait au sujet de son statut au centre pénitencier de Scheveningen à la Haye : « Je ne suis pas en prison, je suis otage… ». Selon le dictionnaire français Le Petit Robert (édition 2013, 1767), un otage, c’est entre autres, une personne qui fait « l’objet d’une pression, d’un chantage politique, économique, etc. ». Le déroulement du procès du président Laurent GBAGBO ne finit pas d’ébranler la conviction de bien de ses adversaires les plus farouches et de réduire toutes les formes de fondamentalisme mental anti-Gbagbo. C’est qu’il n’y a plus aujourd’hui de doute que Laurent GBAGBO est effectivement otage d’un système, le même système qui l’a militairement renversé et fait déporter à la CPI parce qu’il menace ses intérêts.

En effet, le monde entier qui suit le procès est stupéfait qu’après la déposition de 63 témoins à charge, le 64éme étant en ce moment dans le prétoire, pas même le moindre élément susceptible de constituer un début de preuve du fameux « Plan commun » qu’on accuse le président GBAGBO d’avoir conçu et mis à exécution, pour se maintenir au pouvoir, n’a pu être apporté. Malgré tout, il continue d’être privé de liberté parce que le preneur d’otage n’est pas encore satisfait de la rançon et qu’il craint toujours pour ses intérêts et la survie même de son système de prévarication.

Pour le mouvement Solidarité pour Laurent GBAGBO, c’est sous cet angle que la décision de la Chambre de première instance du lundi 26 septembre 2017 maintenant Laurent GBAGBO en détention doit être comprise. On se souvient en effet que le 19 juillet 2017, la Chambre d’appel de la même CPI avait cassé la décision de la Chambre de première instance par laquelle celle-ci refusait la liberté provisoire au président Laurent GBAGBO pour la 11ème fois. Au soutien de ce 12ème refus de la Chambre de première instance, quasiment les mêmes motifs ont été invoqués, à savoir entre autres, « l’existence d’un réseau de partisans qui pourrait l’aider à échapper à la justice ou exercer des pressions sur des témoins ». Pour cette chambre, « la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de Laurent GBAGBO au procès », ce qui, en conséquence rendrait celle-ci « raisonnable, appropriée et nécessaire ».

Est-il intellectuellement envisageable qu’une personne de la force morale et psychologique du président Laurent GBAGBO qui, lors de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui, déclarait vouloir « aller jusqu’au bout », et qui, plus encore, a subi auparavant 10 jours d’intenses bombardement de l’armée franco-onusienne sans se livrer à ses bourreaux, cherche maintenant à se soustraire à cette justice ?

L’image contient peut-être : une personne ou plusPour le mouvement Solidarité pour Laurent GBAGBO, il s’agit là assurément d’un raccourci d’arguments légers qui emprunte les habits du droit et qui, loin d’aboutir au l’affaiblissement de la mobilisation exemplaire et soutenue pour la cause du président Laurent GBAGBO, conduira au contraire, par le caractère manifestement flagrant de l’injustice qui lui est faite, à en démultiplier la portée et la détermination jusqu’à la libération de l’otage. C’est pourquoi, le mouvement Solidarité pour Laurent GBAGBO, tout en renouvelant ses félicitations à l’ensemble des démocrates, des hommes et des femmes combattants épris de justice et de liberté, les personnalités politiques et leaders d’opinion à titre individuel ou en association, les personnes et groupements associatifs d’Afrique et des diasporas africaines, les partis politiques, les hommes de médias d’ici et d’ailleurs, les artistes de tous les continents, les encourage à persévérer dans la lutte pour l’éclatement de la vérité qui, seule, mènera à la victoire finale.

Fait à Abidjan, le 29 septembre 2017
Pour le mouvement Solidarité pour Laurent GBAGBO

Maurice Lohourignon
Président exécutif