Décès brusque et mystérieux du Président Burundais

Les sceptiques parlent de covid-19, d’autres du syndrome Chavez…

Après avoir chassé tous les représentants de l’OMS de son pays pour ingérence inacceptable dans sa gestion de la crise sanitaire, Son Excellence Mr Pierre NKURUNZIZA, président de la République du Burundi, s’en est allé de façon brusque hier 8 Juin 2020 à l’hôpital du Cinquantenaire de KARUZI (Burundi), suite à un arrêt cardiaque alors qu’il respirait une santé de fer quelques heures avant.

Yako aux Burundais. Yako à toute l’Afrique car nous venons de perdre un grand combattant, Un grand résistant.
RIP Mr le Président
#Vincent_Damana / #Rezopanacom

le Président du Burundi

PIERRE NKURUNZIZA EST DÉCÉDÉ. ET SI C’ÉTAIT UN MEURTRE ?

On vient de l’apprendre que le président sortant, NKURUNZIZA est décédé des suites d’un « arrêt cardiaque », selon la présidence burundaise. Nous savons très bien que, Pierre NKURUNZIZA faisait partie de la nouvelle génération de dirigeants africains qui ont décidé de conduire résolument leurs pays à la souveraineté. Pour cela, celui qui vient de passer la main après « une élection présidentielle contestée » par l’opposition, s’est dressé contre la soit disant communauté internationale en déchirant le statut de Rome instituant la CPI, a chassé l’OMS du Burundi dans le cadre du Covid-19. Il vient d’arrêter sa course à 55 ans.

Nous reviendrons sur ce décès brusque. Mais pour l’instant nous saluons sa mémoire, présentons nos sincères condoléances au peuple burundais et à sa famille biologique.
Excellence Zadi Vacka #REZOPANACOM

École primaire gratuite, accouchement gratuit, soins de santé pour enfants de moins de 05 ans gratuits…Tout le programme de Ouattara, – promis mais jamais mis en œuvre-, sauf au Burundi !

Et pour finir je vous propose la version française, évidemment très critique. Petit rappel, le Président ne désirait pas briguer de 4 eme mandat, et l’analyse française est quelque peu méprisante …

Burundi : Pierre Nkurunziza, l’homme qui aimait trop le pouvoir

Pierre Nkurunziza, décédé lundi 8 juin d’un « arrêt cardiaque », a dirigé le Burundi d’une main de fer pendant quinze ans.

Par Le Point Afrique – Publié le 09/06/2020 à 16:55 | Le Point.fr

Le president burundais, Pierre Nkurunziza, est decede lundi a l'age de 55 ans des suites d'un << arret cardiaque >>, a annonce le 9 juin la presidence burundaise dans un communique.
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, est décédé lundi à l’âge de 55 ans des suites d’un « arrêt cardiaque », a annoncé le 9 juin la présidence burundaise dans un communiqué. © AFP

La nouvelle ne fait plus aucun doute : au pouvoir depuis 2005, Pierre Nkurunziza, qui devait diriger le Burundi jusqu’au 20 août prochain, est décédé le lundi 8 juin, officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », a annoncé le gouvernement, qui a décrété un deuil national de 7 jours.

« Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la communauté internationale le décès inopiné de Son Excellence Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », indique le communiqué.

��✝️✝️✝️✝️URGENT #Burundi mort du président Pierre #Nkurunziza d’une crise cardiaque ce 8 juin @barthsumbu1 @Nyota_Synthia @wembi_steve @elie_ol @afrikarabia pic.twitter.com/YsTfZgq6UI — Élie Mugalihya Kevin (@Eliemugalihyag1) June 9, 2020

Une information également confirmée par Willy Niamitwe, conseiller auprès du président défunt. « Très attristé par le décès inopiné de SE@pnkurunziza, président de la République & guide suprême du Patriotisme. Contrairement aux rumeurs, il a été victime d’un arrêt cardiaque. Le @BurundiGov annonce un deuil de 7 jours et adresse ses condoléances à la famille et à la nation » a-t-il commenté sur le réseau social Twitter.

Il faut souligner que des rumeurs persistantes et insistantes sur sa mort circulaient depuis quelques jours. Plusieurs sources expliquent même qu’il aurait été positif au Covid-19, tout comme son épouse, Denise Nkurunziza hospitalisée à l’hôpital privé Aga Khan, un des plus réputés du Kenya depuis la semaine dernière.

Un décès « inopiné »

Tout aurait commencé dans la journée du samedi 6 juin : après avoir assisté à un match de volley-ball, le chef de l’État sortant « a senti un malaise et s’est vite rendu à l’hôpital de Karuzi pour se faire soigner » dans la nuit.

Mais ensuite, « le dimanche, son état de santé s’est amélioré et il s’est entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui », poursuit le communiqué. « À la très grande surprise » de chacun, dans la matinée « du lundi 8 juin 2020, son état de santé a brusquement changé avec un arrêt cardiaque », révèle le texte du gouvernement, qui donne beaucoup de détails sur les derniers instants du disparu.

« Malgré une prise en charge intense, continue et adaptée, l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient », ajoute le communiqué, précisant que l’équipe médicale pluridisciplinaire a tenté pendant « plusieurs heures » de le réanimer.

Président du Burundi par « volonté divine »

Né le 18 décembre 1964 à Ngozi, dans le nord du pays, dans une famille aisée, Pierre Nkurunziza présidait aux destinées du Burundi, l’un des pays les plus pauvres de la planète, depuis 2005. En 1972, son père, député, est tué lors de massacres interethniques qui déciment l’élite hutue. « Nkurunziza, comme la plupart des dirigeants de la rébellion des FDD » formée au début de la longue guerre civile (1993-2006), « est un orphelin de 1972 », explique un haut fonctionnaire. À la sortie du lycée, il veut devenir officier ou économiste : impossible, du fait des restrictions contre les Hutus instaurées par le pouvoir tutsi d’alors. En 1991, il devient finalement professeur d’éducation physique.

Il rejoint la rébellion en 1995. Gravement blessé, il survit quatre mois dans des marécages. De là date sa conversion à l’évangélisme, car Dieu, dit-il, lui serait apparu pour lui annoncer qu’il dirigerait un jour le Burundi. Reconnaissable à son éternel crâne rasé, grand sportif, Pierre Nkurunziza est ainsi devenu un chrétien évangélique « born again » prosélyte. Il avait fait de son rapport à la religion l’un des piliers de son pouvoir. Son parti, le CNDD-FDD, l’avait élevé au rang d’« Imboneza yamaho » (« visionnaire » en français).

« Nkurunziza croit en effet qu’il est président de la République de par la volonté divine et « organise donc toute sa vie et sa gouvernance » en conséquence, confirmait le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe. Chaque année, lors de grandes « croisades de prières », le président et son épouse, pasteur évangéliste, prêchent devant les citoyens et hauts responsables du pays.

Alexis Sinduhije, opposant en exil, ne croit pas à cette piété affichée : « La pauvreté s’est accrue, les violations des droits de l’homme sont la règle et la corruption s’est généralisée depuis que Nkurunziza est au pouvoir » a t-il maintes fois alerté.

« Sous ses dehors de gentil, c’est un homme impitoyable. Gare à ceux qui se mettront en travers de sa route », résumait un ancien proche. Pour renforcer son pouvoir, il n’avait pas hésité à diviser profondément le Burundi et à l’isoler sur la scène internationale.

Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1 200 morts et contraint 400 000 Burundais à l’exil.

Mais l’emploi du temps du président, avec des heures quotidiennes consacrées au football ou au basket, faisait tiquer ses adversaires. Il se déplaçait rarement sans sa propre équipe de football et sa chorale, jouant avec des équipes locales et organisant des prières là où il passait.

Pour ses nombreux partisans, cela ne l’empêchait pas d’avoir réalisé une oeuvre « titanesque », notamment la construction de plus de 5 000 écoles et dix stades omnisports, dont un, dans sa localité natale, à Buye (Nord), lui était exclusivement réservé.

Au dernier moment et alors qu’il était attendu au tournant, il avait décidé de ne pas se représenter à la présidentielle de mai 2020. Mais non sans avoir choisi son dauphin et successeur. Le scrutin s’est tenu en dépit de l’épidémie de nouveau coronavirus : des milliers de partisans avaient afflué aux meetings de campagne et le jour du scrutin, les électeurs se pressaient les uns contre les autres dans les files d’attente, sans véritable mesure de prévention.

Quoi qu’il arrive, Pierre Nkurunziza s’est maintenu au pouvoir jusqu’au bout. Élevé au rang de « guide suprême du patriotisme » en février par l’Assemblée nationale, l’ancien chef rebelle devait rester le président du très influent conseil des sages du parti. Ironie de l’histoire, son dauphin, Évariste Ndayishimiye, a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, un résultat immédiatement qualifié de « mascarade électorale » par le parti de son principal adversaire, Agathon Rwasa. Pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur. En attendant sa disparition soudaine crée un vide institutionnel. Officiellement, selon l’article 81 de la Constitution, c’est le président de l’Assemblée nationale qui devrait assurer l’intérim.

MELCHIOR NDADAYE EN HOMMAGE À PIERRE NKURUNZIZA, DÉCÉDÉ CE JOUR.

Petit survol rapide l’histoire du Burundi, pays martyr soumis aux ingérences étrangères

Il est le premier président démocratiquement élu du Burundi. Et pour donner un sens à la réconciliation nationale au Burundi, il fait rentrer d’exil Jean Baptiste Bagaza. En effet le président Jean-Baptiste Bagaza qui avait accédé au pouvoir en septembre 1976 à la suite d’un coup d’Etat a été renversé le 3 septembre 1987 par le Major Pierre Buyoya, son cousin, pendant qu’il était au Québec au sommet de la Francophonie. De retour, Bagaza ne peut rentrer au Burundi, son pays, et s’exile en Ouganda.
Buyoya, de l’ethnie minoritaire tutsie prône un gouvernement « d’unité et de réconciliation » afin d’apaiser les tensions entre Tutsis et Hutus…

Dans l’attente d’une transition démocratique promise par Buyoya, des tensions apparaissent dès 1988 : des affrontements entre Hutus majoritaires et tutsis minoritaires ont lieu dans le pays. Et l’armée dominée par les Tutsis dans une répression sanglante fait 20 000 morts essentiellement des Hutus. Après ces massacres, Buyoya nomme Adrien Sibomana, un Hutu, premier ministre en octobre 1988. En 1993, une nouvelle constitution est adoptée. Elle prévoit une élection présidentielle et des élections législatives ouvertes à tous. Le 1er juin 1993, Buyoya est battu par MELCHIOR NDADAYE avec environ 65% des suffrages, un résultat consolidé lors des législatives par la position de son parti Frodebu qui rafle plus de 80% des sièges.

L’image contient peut-être : 1 personne, selfie et gros plan
Melchior Ndadaye

Melchior Ndadaye est le premier président hutu depuis que le Burundi est indépendant mais il est également le premier président élu au suffrage universel au cours d’un scrutin à candidatures multiples. Mais son règne sera de courte durée puisqu’il sera assassiné le 21 octobre 1993 par des militaires Tutsis lors d’un coup d’Etat, juste 100 jours après son investiture. Cet assassinat va conduire ce pays de l’Afrique des Grands Lacs dans une impasse de 15 ans de guerre civile sur fond de massacres qui vont coûter la vie à plus de 300 000 Burundais.
Ce matin du 21 octobre 1993, lorsque sa résidence est encerclée par des militaires, Ndadaye tombe dans un traquenard. En effet sur conseil d’un de ses gardes de corps, Melchior, revêtu d’un treillis militaire pour se dissimuler est conduit au camp Muha, siège de la garde présidentielle de l’époque à Bujumbura, pendant que son épouse et ses enfants sont conduits à l’ambassade de France. À peine arrivé à l’intérieur du camp, les putschistes encerclent la caserne et exigent qu’on leur remette Melchior Ndadaye sous menace de faire sauter les bâtiments. Vers 9h du matin après d’âpres discussions, les responsables de la garde présidentielle livrent le président Ndadaye aux parachutistes. Le président Ndadaye sera assassiné aux environs de 10h, il aura les vertèbres brisées. Son corps sera retrouvé quelques jours plus tard, enterré au cimetière de Ruziba au sud de la capitale. Il sera exhumé le 30 octobre, avant d’être transporté à la Brasserie Limonaderie de Bujumbura, la Brarudi. Le flou demeure quant aux circonstances exactes de son exhumation. Certains des collaborateurs de Melchior Ndadaye ont également été assassinés en cette journée fatidique du 21 octobre 1993 : le président de l’Assemblée nationale et son vice-président Pontien Karibwami et Gilles Bimazubute, le ministre de l’Intérieur Juvénal Ndayikeza et le chef de la sureté, Richard Ndikumwami. Ils sont « les martyrs de la démocratie ».

Le président Pierre Nkurunziza a donc décidé à la fin de l’année 2018 d’ouvrir un procès contre d’anciennes hautes personnalités burundaise anciens ennemis, qu’il considère comme les responsables de l’assassinat de Ndadaye et de la crise de 1993. Ainsi, la justice burundaise avait émis dix-sept mandats d’arrêt internationaux, fin 2018, contre des personnalités de l’ancien régime. En tête de cette liste on retrouve Pierre Buyoya, ancien président et aujourd’hui Haut représentant de l’Union Africaine pour le Sahel. En effet, pour le procureur de République il a été décidé « d’ouvrir un dossier à leur charge et quatre d’entre eux ont été arrêté ce matin pour des raisons d’enquête, tandis que d’autres sont encore recherchés ». Les personnes arrêtées sont d’anciens Hauts gradés de l’armée. Il s’agit du général Céléstin Ndayisaba, des colonels Gabriel Gunungu, Laurent Niyonkuru et Anicet Nahigombeye. Depuis lors, les dirigeants politiques, les membres de l’ancienne armée et des mouvements rebelles avaient bénéficié d’une immunité provisoire alors que l’accord de paix d’Arusha de 2000 avait prévu que tous les crimes commis relèveraient désormais de la Commission vérité et réconciliation (CVR). Mais pour le parti Cndd-FDD de Pierre Nkurunziza, au pouvoir, issu de l’ancienne principale rébellion hutu, il faut faire les procès. Et pour le procureur général, « La CVR n’a pas été mise en place pour empêcher la justice de fonctionner ». Quant au défunt président Ndadaye, il a bénéficié de funérailles nationales avec honneur militaire le 22 août 2015 à Bujumbura.

Excellence Zadi avec Alexis Gnagno
#REZOPANACOM