Damama Pickass poursuit son récit

AU LENDEMAIN DE SA LIBERATION PAR INTERPOL, DAMANA PICKASS RACONTE SON EXTRADITION MANQUÉE ET VOUS SALUE POUR VOTRE GRANDE MOBILISATION…

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Damana Adia Pickass:  » Ça va. Tout est bien qui finit bien. Je suis intact et je suis en entier. Ça a chauffé, mais on ne s’est pas écoulé. Il faut dire que c’est quand même un sentiment mitigé qui m’anime; je suis d’abord content pour l’élan de solidarité autour de moi, dès la garde à vue. J’ai senti la présence des ivoiriens quelque soit l’endroit où ils se trouvaient. J’ai également senti beaucoup d’élans de solidarité a travers des coups de fils à mes proches. Cela m’a fait plaisir et a dopé mon moral.

(…) NOUS MEMES QUI SOMMES ICI , NOUS SOMMES SUR LE POINT DE RENTRER. NOUS NOUS PREPARIONS À RENTRER.

Je suis simplement allé faire une pièce administrative. Et tout d’un coup, le rouleau compresseur s’est déroulé sur moi. J’étais abasourdi. J’étais étonné et très surpris. On te sort un vieux mandat de 2017 et on dit que c’est ce mandat qu’on est entrain d’exécuter parce que , selon la police ghanéenne, j’aurais été en 2017 , l’instigateur d’attaques de commissariats, de brigades de gendarmerie… De vieilles recettes qu’on nous ressasse depuis 2011. Je leur ai dit cette histoire, avant qu’il y ait l’amnistie, le directeur de la police criminelle a fait une conférence de presse sur ces événements-là. Il a déclaré que les attaques de commissariats et de brigades de gendarmerie n’étaient pas le fait des hommes politiques, mais plutôt de bandits qui ont été pratiquement tous arrêtés. A l’époque on s’était prévalu de cette déclaration de la police criminelle auprès des autorités des pays qui nous reçoivent pour desserrer l’étau autour de cette affaire. Celle ci avait été classée.

Mais mieux après il y a eu une loi d’amnistie. Donc, d’où cela vient il qu’on me poursuive pour des faits qui ont été amnistiés ? Les policiers disent que le Ghana n’a pas été saisi officiellement par les autorités ivoiriennes. Donc, le mandat continue de courir. Par conséquent , ils vont l’exécuter en engageant une procédure d’extradition. Je leur ai rétorqué que je pouvais trouver la loi et la traduire en anglais s’ils le demandent. Mais ils ne voulaient pas entendre raison. Ils m’ont fait savoir qu’ils ont écrit à Abidjan et sont dans l’attente d’une réaction. Alors, devant leur refus, toutes les dispositions ont été prises avec en première ligne le président Justin Katinan Kone. On s’est débattu. Et compte tenu de l’absurdité du dossier, ils nous ont relâché sous caution.

Selon eux , la procédure n’est pas encore finie puisqu’ils ont bloqué mon passeport et toutes mes pièces d’identité. Ils ont posé certaines conditions. Ils ont fait savoir que je dois pointer chaque mardi dans leurs locaux pour certifier que je suis présent sur le territoire ghanéen. Ils m’ont aussi signifié que je n’ai le droit de quitter le territoire sous aucun prétexte. Ils disent même que si je veux retourner en Côte d’Ivoire dans mon pays , je dois avoir une autorisation des autorités ghanéennes.

TOUT CELA M’A UN PEU DÉGOUTÉ QUAND MÊME.

Je salue la mobilisation des ivoiriens. Ça été quelque chose d’extraordinaire. Je les exhorte à maintenir ce cap parce que le chemin de la liberté, de la victoire et de a souveraineté passe par des obstacles, des difficultés que nous devons vaincre. Cet obstacle a été vaincu, mains certainement que d’autres vont encore se dresser sur le chemin. On a besoin de rester toujours soudés et unis afin de les enlever pour aboutir demain à une victoire totale. « 
Myster No 
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