CPI, un témoin qui donne raison à la défense

Un témoignage qui une fois encore ne s’inscrit pas dans la ligne tracée par le bureau du procureur

Guiai Bi Poin : << La marche du 16 décembre 2010 était une marche non autorisée et armée. Les manifestants étaient armés car j’apprenais sur la radio qu’il y avait déjà des policiers tués à Abobo donc c’était une marche armée.

Le CEMA m’a appelé en fin de matinée pour donner instruction de fermer ce carrefour, il m’a dit qu’il fallait absolument dépêcher des gens pour fermer le carrefour de la vie car, dit-on, des gens vont passer par là pour aller à la rti, ce que j’ai fait, c’était un fait en cours d’action. On a donc donné instruction à un détachement du groupe d’appui qui était à l’école de gendarmerie pour se projeter vers le carrefour de la vie sous le commandement du commissaire Robet très expérimenté, une ou deux patrouilles, environ 12 personnes. L’objectif était de faire en sorte que les manifestants n’atteignent pas le carrefour de la vie, en les repoussant à l’aide de grenades lacrymogènes et de boucliers; c’est ce qui a été fait car ils ont réussi à les repousser jusqu’à Adjamé avant de rentrer à la base.

Je me rappelle pas que Robet m’ait parlé de civils blessés, il m’a juste dit qu’ils ont repoussé les gens jusqu’à Adjamé et sont restés longtemps au carrefour pour que les gens ne reviennent pas.

Quant au lieutenant Ouidi de la BMO qui a été déployé au carrefour du zoo, quand il est rentré à la base il m’a dit ce qu’il en était de son opération, il m’a dit qu’il a repoussé des manifestants du zoo vers le camp de gendarmerie d’Agban. Il ne m’a pas fait le rapport sur des blessés civils. >>
Léo Cote d’Ivoire III

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