CPI, quelques éclaircissements

LE DERNIER BAROUD D’HONNEUR D’UN PROCUREUR HONNI ET AUX ABOIS

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Depuis quelques minutes, des informations faisant état de la suspension de la décision de mise en liberté immédiate par la CPI de LG et CBG agitent les conversations. Un revirement de dernière minute qui s’il n’est pas vite expliqué pourrait provoquer des troubles. Les partisans de Gbagbo croiront définitivement à un acharnement voulue de la Cour.

Le caractère tardif de la décision peut prêter à confusion et à supputations, mais il faudrait avoir à l’esprit qu‘à la CPI, ils ont coutume à se donner des délais dont eux seuls ont la maitrise et le secret. Et les différentes parties au procès le savent.

Ce qu’il faut savoir ici, c’est que les Juges de la Cour d’appel ont été sollicités pour trancher de la question de la libération sans condition telle que prononcée par la Chambre de Première Instance. C’est une bataille procédurale où chaque camp utilise les armes que le règlement de la Cour lui donne.

Comme depuis le début, on peut observer que la CPI a été encore  » Clémente  » et  » attentionnée  » face au Bureau d’un Procureur humilié sur le terrain du Droit et qui veut utiliser tous les artifices du Droit pour édulcorer la saveur de la victoire de la défense. C’est de bonne guerre.

Mais ce qui hérisse les partisans de Gbagbo et Blé ce soir peut se révéler un mal pour un bien.

En effet, en saisissant la Cour d’appel sur la libération immédiate et même sur l’acquittement, le Procureur pourrait précipiter DÉFINITIVEMENT la FIN de l’affaire. Pourquoi ?

Parce qu’au final, la Cour d’appel pourrait être amenée à rejeter l’appel du Procureur sur la Libération immédiate et à déclarer Irrecevable la demande d’un Procès en appel.

Ce qui mettrait un terme définitif aux escarmouches brumeuses d’un Procureur sonné par la décision en première instance.

Je rappelle que la CPI fait sa  » rentrée judiciaire  » demain 18 janvier 2019. Donc, les Juges qui vont connaitre des prétentions farfelues du Procureur vont statuer un peu plus vite que d’habitude.

En faveur des deux acquittés, plaident déjà le fait qu’en Côte d’Ivoire, les acteurs politiques de tout bord, notamment le pouvoir en place n’est pas opposé à leur libération. C’est une donnée importante en plus de la vacuité des allégations du Procureur.

Cela peut paraitre injuste, mais les Juges de la Cour d’appel sont peut-être dans leur rôle en ordonnant la suspension de la libération avant qu’ils ne déboutent irrévocablement le Procureur.

Je demande donc aux Ivoiriens de GARDER leur calme et leur sérénité devant le baroud d’honneur d’un Procureur qui n’a pu apporter de preuves pendant 8 ans.

Il sera encore BATTU. Et cela Définitivement.

Il appartient en ces circonstances aux Avocats de la défense , même s’ils ne sont pas des Communicants, d’adopter les attitudes de Communication de Crise, pour rasséréner l’opinion car mal expliquée ou non expliquée, une situation de droit, même si elle fait mal, pourrait dégénérer en des troubles. Qui profiteraient au Procureur dans son storytelling.
Bernard Houdain

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VOICI LES 5 JUGES QUI STATUERONT SUR LA REQUÊTE DE FATOU BENSOUDA

Ils sont au nombre de cinq juges de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale, dont deux africains, qui vont statuer sur la requête de la procureure Fatou Bensouda. Et ce, en vue de l’examen de la demande du parquet, celle de la mise en détention des deux prévenus.
Ceci, jusqu’à la fin de la procédure d’appel relativement à la décision d’acquittement et de libération immédiate prise par la Chambre de première instance 1.
Les voici :

Le Nigérian Chili Eboe-Osuji, président de la Chambre,  ‘Ougandaise Solomy Balungi Bossa

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De Gauche à droite,
L’Anglais Howard Morrison, Le polonais Piotr Hofmanski,La péruvienne Luz d’El Carmen Ibanez

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